Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l'ARS, et Audrey Colonna, directrice du médico-social, ont présenté le plan de renforcement et de rattrapage de l'offre médico-sociale en faveur des personnes âgées dépendantes ce vendredi.
Alors qu’elle est l’une des régions qui connait le vieillissement le plus important de sa population, la Corse accuse aujourd’hui un taux d’équipement inférieur à celui que l’on peut rencontrer sur le continent en matière de solutions destinées aux seniors. Un paradoxe que l’Agence Régionale de Santé Corse (ARS) entend bien résoudre. Ce vendredi matin, elle a présenté son plan de rattrapage de l’offre médico-sociale en faveur des personnes âgées dépendantes en Corse à l’occasion d’une conférence de presse à Ajaccio. Une stratégie régionale pour laquelle seront mobilisés d’ici 2028 quelques 18,3 millions d’euros pour le fonctionnement des établissements et des services médico-sociaux, dont 11,3 millions au titre du plan de rattrapage de l’État. Une enveloppe d’aide à l’investissement relevant du Ségur de la santé est par ailleurs venue compléter cette manne à hauteur de 15 millions d’euros sur 5 ans, pour la modernisation de l’offre d’hébergement des personnes âgées sur l’île.
« Nous avons eu une enveloppe complémentaire conséquente, mais en même temps comme nous sommes sur une logique ici de maintien et de soutien à domicile de manière très importante, nous avons adapté les choses à notre contexte en faisant de l’EHPAD de demain un vrai lieu ressource pour à la fois être dans cette capacité d’accueil en institution », souligne Marie-Hélène Lecenne, la directrice générale de l’ARS. Derrière elle, Audrey Colonna, directrice du médico-social au sein de l’institution précise que la stratégie pluriannuelle de développement de l’offre s’articule autour de trois axes principaux, dont le premier porte sur l’amélioration des conditions d’accompagnement en EHPAD où le taux d’occupation est inférieur à la moyenne nationale, tandis que le niveau de dépendance des résidents y est supérieur. « Ces établissements doivent pouvoir augmenter le nombre de places qu’ils mettent à disposition de la population », indique la directrice du médico-social en pointant en parallèle l’évolution de la démographie que connaitra la Corse dans les prochaines années.
Soulevant que les « personnes âgées souffrant de maladies neurodégénératives représentent la majorité des résidents qui sont actuellement accompagnés au sein des EHPAD », elle dévoile que l’une des mesures principales consiste au développement d’unités de vie protégées au sein de ces établissements. « Notre objectif est de pouvoir donner aux directions les moyens d’ajuster des unités d’hébergement par une adaptation des conditions architecturales, des conditions de fonctionnement, ou par un renforcement du taux d’encadrement pour faire en sorte que la vie y soit complètement conforme au rythme et aux besoins de leurs résidents », déroule-t-elle en précisant que cela permettra en outre « de diminuer la médication et donc les risques qui peuvent exister de la dégradation de la situation de ces personnes ». La création de 26 unités de vie sécurisées est actuellement prévue, mais l’ARS espère à terme pouvoir couvrir l’ensemble des EHPAD de l’île. Par ailleurs, la directrice du médico-social note qu’il existe également un enjeu important autour du renforcement du taux d’encadrement et de la médicalisation des EHPAD. « C’est une action que nous avons commencé depuis quelques années et que nous allons poursuivre. Nous accompagnons les EHPAD pour l’augmentation du temps de médecin et du taux d’encadrement infirmier, notamment à travers l’organisation d’astreintes pour la nuit », livre-t-elle.
« Nous avons eu une enveloppe complémentaire conséquente, mais en même temps comme nous sommes sur une logique ici de maintien et de soutien à domicile de manière très importante, nous avons adapté les choses à notre contexte en faisant de l’EHPAD de demain un vrai lieu ressource pour à la fois être dans cette capacité d’accueil en institution », souligne Marie-Hélène Lecenne, la directrice générale de l’ARS. Derrière elle, Audrey Colonna, directrice du médico-social au sein de l’institution précise que la stratégie pluriannuelle de développement de l’offre s’articule autour de trois axes principaux, dont le premier porte sur l’amélioration des conditions d’accompagnement en EHPAD où le taux d’occupation est inférieur à la moyenne nationale, tandis que le niveau de dépendance des résidents y est supérieur. « Ces établissements doivent pouvoir augmenter le nombre de places qu’ils mettent à disposition de la population », indique la directrice du médico-social en pointant en parallèle l’évolution de la démographie que connaitra la Corse dans les prochaines années.
Soulevant que les « personnes âgées souffrant de maladies neurodégénératives représentent la majorité des résidents qui sont actuellement accompagnés au sein des EHPAD », elle dévoile que l’une des mesures principales consiste au développement d’unités de vie protégées au sein de ces établissements. « Notre objectif est de pouvoir donner aux directions les moyens d’ajuster des unités d’hébergement par une adaptation des conditions architecturales, des conditions de fonctionnement, ou par un renforcement du taux d’encadrement pour faire en sorte que la vie y soit complètement conforme au rythme et aux besoins de leurs résidents », déroule-t-elle en précisant que cela permettra en outre « de diminuer la médication et donc les risques qui peuvent exister de la dégradation de la situation de ces personnes ». La création de 26 unités de vie sécurisées est actuellement prévue, mais l’ARS espère à terme pouvoir couvrir l’ensemble des EHPAD de l’île. Par ailleurs, la directrice du médico-social note qu’il existe également un enjeu important autour du renforcement du taux d’encadrement et de la médicalisation des EHPAD. « C’est une action que nous avons commencé depuis quelques années et que nous allons poursuivre. Nous accompagnons les EHPAD pour l’augmentation du temps de médecin et du taux d’encadrement infirmier, notamment à travers l’organisation d’astreintes pour la nuit », livre-t-elle.
Développer l'offre de répit et soutenir le maintien à domicile
Dans un deuxième axe, l’ARS souhaite également agir sur le développement de l’offre de répit à destination des aidants et des aidés. « Nous sommes partis du constat que nous avons en Corse une offre qui est insuffisamment adaptée aux besoins de la région et de la population, et donc nous avons décliné plusieurs actions en lien avec la Collectivité de Corse », instille Audrey Colonna. Dans ce droit fil, il est tout d’abord prévu de renforcer le capacitaire de l’hébergement temporaire destiné aux personnes âgées qui vivent à domicile et qui auraient besoin d’une solution alternative pour une courte durée. « Par ailleurs, nous allons généraliser et adapter aux besoins territoriaux le dispositif d’hébergement temporaire en sortie d’hospitalisation qui est une mesure supplémentaire pour sécuriser le retour à domicile et éviter des ré-hospitalisations qui seraient nécessaires du fait d’un retour à domicile qui n’a pas été suffisamment bien été préparé et anticipé », ajoute la directrice du médico-social. Prévu pour une durée de 30 jours, ce dispositif permet en effet de pouvoir se voir proposer un hébergement en EHPAD temporaire durant lequel sera préparé ce retour à domicile. « Au terme de cette durée, l’usager et sa famille ont le choix de soit poursuivre le séjour en hébergement temporaire dans les conditions habituelles, soit de retourner à domicile parce que c’est désormais possible de façon sécurisée, soit de demeurer dans l’institution. Nous avons constaté que dans les séjours que nous avons pu enregistrer depuis 2021, près de la moitié des personnes entrées par ce biais faisaient le choix finalement de rester en EHPAD », signale Audrey Colonna.
Dans la même veine, l’ARS veut aussi engager une action avec la Collectivité de Corse autour du développement des accueils de jours. « Nous allons créer 63 places supplémentaires d’accueil de jour autour de cinq pôles territoriaux. Une activité itinérante va permettre de pouvoir aller au plus près des lieux de vie pour pouvoir proposer aux personnes âgées et à leur famille cette offre qui représente vraiment une action importante dans l’accompagnement en journée avec l’organisation d’activités adaptées qui ont vocation à repousser la perte d’autonomie », explique la directrice du médico-social. En outre, 10 plateformes de répit seront prochainement mises en place un peu partout sur l’île. « Ces plateformes auront un rôle fondamental dans le repérage le plus précoce possible des situations où il y a un besoin de répit. Elles ont aussi un rôle de formation, d’écoute, d’organisation de lieux qui permettent aux aidants de se sentir moins seuls en pouvant confier leurs proches », révèle encore Audrey Colonna.
Enfin dans un troisième temps, l’ARS s’intéresse aussi largement au soutien du maintien à domicile. Pour ce faire, elle aspire notamment à développer une offre d’équipes mobiles spécialisées qui viendront favoriser la préservation de l’autonomie ou encore le développement de Centres Ressources Territoriaux qui proposeront aux personnes âgées un accompagnement renforcé pour rester à domicile le plus longtemps possible.
Dans la même veine, l’ARS veut aussi engager une action avec la Collectivité de Corse autour du développement des accueils de jours. « Nous allons créer 63 places supplémentaires d’accueil de jour autour de cinq pôles territoriaux. Une activité itinérante va permettre de pouvoir aller au plus près des lieux de vie pour pouvoir proposer aux personnes âgées et à leur famille cette offre qui représente vraiment une action importante dans l’accompagnement en journée avec l’organisation d’activités adaptées qui ont vocation à repousser la perte d’autonomie », explique la directrice du médico-social. En outre, 10 plateformes de répit seront prochainement mises en place un peu partout sur l’île. « Ces plateformes auront un rôle fondamental dans le repérage le plus précoce possible des situations où il y a un besoin de répit. Elles ont aussi un rôle de formation, d’écoute, d’organisation de lieux qui permettent aux aidants de se sentir moins seuls en pouvant confier leurs proches », révèle encore Audrey Colonna.
Enfin dans un troisième temps, l’ARS s’intéresse aussi largement au soutien du maintien à domicile. Pour ce faire, elle aspire notamment à développer une offre d’équipes mobiles spécialisées qui viendront favoriser la préservation de l’autonomie ou encore le développement de Centres Ressources Territoriaux qui proposeront aux personnes âgées un accompagnement renforcé pour rester à domicile le plus longtemps possible.