Le conseiller territorial et leader de Corsica Libera, Jean-Guy Talamoni, entouré de Petr'Anto Tomasi, membre de l'Exécutif, et de Josepha Giacometti, conseillère territoriale.
Voici son communiqué :
« Après plusieurs décennies de conflit, jamais la situation n’a été aussi favorable à l’instauration d’une paix durable en Corse.
L’Assemblée de Corse, par-delà les clivages anciens, a su faire montre de maturité et de responsabilité. Ses élus ont construit un compromis politique tout à fait inédit autour de la coofficialité de la langue corse, de la protection de notre patrimoine foncier par un statut de résident, d’un statut fiscal plus juste, d’une évolution institutionnelle incluant la création d’une collectivité unique et l’accroissement des pouvoirs normatifs de notre collectivité. Ces mesures nécessitant, à l’exception de la collectivité unique, une révision de la Constitution française.
Prenant en compte ces avancées significatives et afin de faciliter les discussions avec Paris, l’organisation politico-militaire FLNC a annoncé depuis presque un an sa sortie de la clandestinité. Depuis, cette initiative historique a reçu une parfaite application puisque aucune opération n'est venue la contredire. Cela a permis d’envisager en Corse, par-delà les clivages, l’amnistie des prisonniers politiques afin de tourner la page du conflit.
Cette situation nouvelle, qui a suscité un nouvel espoir au sein de la société corse, se heurte à une réponse de l’Etat français qui oscille entre silence et mépris.
Au nom des principes démocratiques les plus élémentaires, cette attitude n’est pas acceptable.
Afin d’amplifier la mobilisation en faveur de la réforme, des élus et militants politiques, syndicaux ou associatifs corses se sont réunis sous l’égide d’ « A cuurdinazione per una via pulitica in Corsica », que nous avions initiée au mois d’octobre passé.
Cette mobilisation en Corse est fondamentale et salutaire. Elle est la condition sine qua non de la prise en compte de nos demandes. Notre siècle nous enseigne cependant que les processus de résolution de conflit ne peuvent se résumer à un face à face binaire entre les parties. Ce, sous peine d’impasse politique et d’aggravation des relations entre la Corse et Paris.
Conscients de la nécessité de sensibiliser au-delà des frontières corses sur le déni de démocratie opposé aux élus de notre peuple, nous annoncions lors des Ghjurnate Internaziunale 2014 notre volonté de constituer une démarche internationale d’information et d’accompagnement du processus bâti par l’Assemblée de Corse depuis maintenant cinq ans.
Ainsi est née « Iniziativa internaziunale per una via pulitica in Corsica IC-21 », réseau d’information, de soutien et de conciliation en faveur d’une résolution démocratique de la question corse. La démarche est placée sous la responsabilité de Josep-Luis Carod-Rovira, ancien premier ministre de la Generalitat de Catalunya. Il a pour mission de positionner le processus corse dans une perspective internationale de respect des droits des peuples à décider librement de leur avenir politique, social, économique et culturel.
IC-21, le groupe Corsica Libera à l’Assemblée de Corse et le Think Tank « Alba Nova » organisent une première conférence-débat internationale « Une voie corse pour le XXIe siècle » le vendredi 12 juin à l’Assemblée de Corse.
Ce premier rendez-vous se veut le point de départ d’une série de manifestations à l’échelle européenne. »
Seront présents à la conférence :
- Michel Rocard, Ex-Premier ministre de la France (1988-1991).
- Josep-Lluis Carod-Rovira, Ex-Vice-Président de la Generalitat de Catalunya (2006-2010), Directeur de la chaire de diversité sociale à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone.
- Jean-Luc Bennahmias, président du Front démocrate, Ex-eurodéputé (2004-2014).
- Roberto Louvin, professeur de droit public comparé, Président du Collège Universitaire International de Turin, Ex-Président du Conseil régional (1998-2002) puis de la Région Valle d’Aosta (2002-2003).
- Jordi Porta i Ribalta, philosophe, Président du Centre UNESCO Catalunya, Coordinateur de la Plataforma Cristianisme Segle XXI, Ex-Président de l’association Omnium Cultural (2002-2010).
- Francine Demichel, Professeure agrégée des facultés de droit, professeure de droit public émérite, ancienne présidente de l’Université Paris VIII de Vincennes, ancienne directrice de l’enseignement supérieur sous le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002).
« Après plusieurs décennies de conflit, jamais la situation n’a été aussi favorable à l’instauration d’une paix durable en Corse.
L’Assemblée de Corse, par-delà les clivages anciens, a su faire montre de maturité et de responsabilité. Ses élus ont construit un compromis politique tout à fait inédit autour de la coofficialité de la langue corse, de la protection de notre patrimoine foncier par un statut de résident, d’un statut fiscal plus juste, d’une évolution institutionnelle incluant la création d’une collectivité unique et l’accroissement des pouvoirs normatifs de notre collectivité. Ces mesures nécessitant, à l’exception de la collectivité unique, une révision de la Constitution française.
Prenant en compte ces avancées significatives et afin de faciliter les discussions avec Paris, l’organisation politico-militaire FLNC a annoncé depuis presque un an sa sortie de la clandestinité. Depuis, cette initiative historique a reçu une parfaite application puisque aucune opération n'est venue la contredire. Cela a permis d’envisager en Corse, par-delà les clivages, l’amnistie des prisonniers politiques afin de tourner la page du conflit.
Cette situation nouvelle, qui a suscité un nouvel espoir au sein de la société corse, se heurte à une réponse de l’Etat français qui oscille entre silence et mépris.
Au nom des principes démocratiques les plus élémentaires, cette attitude n’est pas acceptable.
Afin d’amplifier la mobilisation en faveur de la réforme, des élus et militants politiques, syndicaux ou associatifs corses se sont réunis sous l’égide d’ « A cuurdinazione per una via pulitica in Corsica », que nous avions initiée au mois d’octobre passé.
Cette mobilisation en Corse est fondamentale et salutaire. Elle est la condition sine qua non de la prise en compte de nos demandes. Notre siècle nous enseigne cependant que les processus de résolution de conflit ne peuvent se résumer à un face à face binaire entre les parties. Ce, sous peine d’impasse politique et d’aggravation des relations entre la Corse et Paris.
Conscients de la nécessité de sensibiliser au-delà des frontières corses sur le déni de démocratie opposé aux élus de notre peuple, nous annoncions lors des Ghjurnate Internaziunale 2014 notre volonté de constituer une démarche internationale d’information et d’accompagnement du processus bâti par l’Assemblée de Corse depuis maintenant cinq ans.
Ainsi est née « Iniziativa internaziunale per una via pulitica in Corsica IC-21 », réseau d’information, de soutien et de conciliation en faveur d’une résolution démocratique de la question corse. La démarche est placée sous la responsabilité de Josep-Luis Carod-Rovira, ancien premier ministre de la Generalitat de Catalunya. Il a pour mission de positionner le processus corse dans une perspective internationale de respect des droits des peuples à décider librement de leur avenir politique, social, économique et culturel.
IC-21, le groupe Corsica Libera à l’Assemblée de Corse et le Think Tank « Alba Nova » organisent une première conférence-débat internationale « Une voie corse pour le XXIe siècle » le vendredi 12 juin à l’Assemblée de Corse.
Ce premier rendez-vous se veut le point de départ d’une série de manifestations à l’échelle européenne. »
Seront présents à la conférence :
- Michel Rocard, Ex-Premier ministre de la France (1988-1991).
- Josep-Lluis Carod-Rovira, Ex-Vice-Président de la Generalitat de Catalunya (2006-2010), Directeur de la chaire de diversité sociale à l’Université Pompeu Fabra de Barcelone.
- Jean-Luc Bennahmias, président du Front démocrate, Ex-eurodéputé (2004-2014).
- Roberto Louvin, professeur de droit public comparé, Président du Collège Universitaire International de Turin, Ex-Président du Conseil régional (1998-2002) puis de la Région Valle d’Aosta (2002-2003).
- Jordi Porta i Ribalta, philosophe, Président du Centre UNESCO Catalunya, Coordinateur de la Plataforma Cristianisme Segle XXI, Ex-Président de l’association Omnium Cultural (2002-2010).
- Francine Demichel, Professeure agrégée des facultés de droit, professeure de droit public émérite, ancienne présidente de l’Université Paris VIII de Vincennes, ancienne directrice de l’enseignement supérieur sous le gouvernement de Lionel Jospin (1997-2002).