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Crise des agriculteurs : A Mossa Paisana n’est pas à Paris


Livia Santana le Mardi 29 Octobre 2019 à 16:37

Le syndicat d'agriculteurs explique dans un communiqué de presse pourquoi il ne s’est pas rendu à la réunion qui se tient à Paris ce mardi après-midi entre les agriculteurs et l'Etat. Les raisons ici :



A Mossa Paisana ne répondra pas à l’injonction du ministère français de l’agriculture.
Nous n’irons pas sur le terrain d’un état rompu aux manipulations, aux coups tordus, au parjure,
jouer à un jeu dont nous ne connaissons pas les règles changeantes au grès des intérêts partisans
ou stratégiques d’une république bananière qui a juré la perte de tout un peuple.

À quoi bon nommer en Corse des préfets, des directeurs de la DDTM, de l’ASP, de la DRAAF si tous
ces hussards de leur république ne sont même pas en mesure d’exercer le pouvoir régalien dérobé
à notre nation depuis 250 ans.
À quoi bon nommer ces braves fonctionnaires qu’il faut à la place ou il faut si les corses doivent se
rendre à Paris pour avoir des interlocuteurs.

A Mossa Paisana, fidèle à sa stratégie de rupture avec un système à bout de souffle qui a démontré
depuis longtemps qu’il n’est pas adapté à une agriculture traditionnelle et nourricière, n’a pas
vocation à fréquenter les salons feutrés ou serrer la main scélérate de ceux qui plantent un
poignard dans le dos de toute une profession.
Nous refusons cette culpabilisation collective, cette suspicion généralisée voulue par une france qui
a crée elle même les quelques épouvantails qu’elle agite aujourd’hui au nez de tous les corses afin
de les détourner des femmes et des hommes qui, au quotidien, perpétuent des gestes millénaires
et des savoirs faire qui sont encore l’âme de ce peuple.

A Mossa Paisana est convaincue que l’agriculture corse peut et doit être un levier important de
notre émancipation et c’est pour cela qu’elle est à ce point attaquée.
Depuis sa création notre syndicat se bat pour que la Corse soit la seule à décider de son avenir
agricole par la gestion du premier pilier, sans passer par le filtre étatique français.
Il est grand temps que nous soyons entendus afin de rendre justice, honneur et dignité à tant de
modestes paysans aujourd’hui salis et pris à la gorge d’une part par une france incapable d’inventer
un modèle agricole vertueux et d’autre part par ceux qui ont détourné une enveloppe fermée
privant l’ensemble des exploitations familiales d’une convergence DPB annoncée pourtant avec
trompettes et fanfares.

A Mossa Paisana, à la place qui est la sienne, rendra coup pour coup et fera tout pour protéger et
défendre l’immense majorité des agriculteurs corses qui méritent tant que se lève tout un peuple
pour se tenir auprès de ceux qui, tous les jours de l’année, travaillent la terre sacrée d’une nation
en devenir.