Par délibération en date du 20 décembre dernier, l’Assemblée de Corse prévoyait le versement d’une aide pour indemniser les castanéiculteurs de leurs pertes liées à la propagation du cynips. Seulement, la délibération prévoyait expressément que cette indemnisation ne serait octroyée que pour les récoltes et productions certifiées AOP. Dénonçant un « déséquilibre dans l’utilisation des fonds publics d’indemnisation alloués par la CTC à la profession pour faire face à ce fléau », Paul-Félix Benedetti, conseiller territorial d’U Rinnovu Naziunali a entendu reporter l’affaire devant l’Assemblée, jeudi matin, à l’occasion d’une question orale. « Cela ne concernera que les récoltes et productions certifiées en AOP soit 280 Tonnes en 2012 et non pas la totalité des récoltes recensées en Corse soit 637 Tonnes pour la même année », a-t-il ainsi tout d’abord rappelé, insistant sur le fait que le mode de répartition actuel équivaut à laisser sur le bas-côté, un tiers des castanéiculteurs, car seulement 50 en AOP sur au moins 78 déclarés, ce qui équivaut à ignorer plus de 50% des récoltes.
« Ne pensez-vous pas, Monsieur le Président que par sa délibération en date du 20 décembre 2013, notre Assemblée a créé un préjudice spécial et anormal tout à fait injustifié en faisant en sorte que les castanéiculteurs n’étant pas adhérents de la certification AOP soient exclus de l’indemnisation régionale, alors que le cynips, lui, touche bien tous ceux qui vivent de la récolte de châtaignes en Corse ? », a-t-il interpellé l’Exécutif, le priant de rendre éligible aux mesures de compensation l’ensemble des castanéiculteurs.
« Le régime notifié à la Commission européenne nécessitait de garantir l’exactitude des déclarations de perte, c’est donc dans un souci de transparence et de traçabilité que ces critères ont été retenus », a répondu Jean-Louis Luciani, le président de l’ODARC , « Les registres tenus par les producteurs en AOP et vérifiés chaque année par des organismes de contrôle indépendants garantissent la vérification et le contrôle de l’aide versée, au regard des instances européennes, par l’ODARC qui, je le rappelle, est Organisme Payeur ».
Plus loin, le président de l’ODARC a souligné que ses services ont rencontré à ce titre à deux reprises l’Associu di i Prudutori di Farina Castagnina Tradiziunaleprésidée qui regroupe aujourd’hui une quarantaine d’exploitants. « Nous avons rencontré les représentants de l’association qui ne produisent pour la plupart qu’une partie de leur production sous le label AOP, et convenu avec eux que le dispositif national d’indemnisation, qui a enfin été mobilisé sur le sujet, devait lever leurs inquiétudes », a-t-il indiqué, précisant que : « cette indemnisation sera d’un montant de 3000 euros/hectares (soit 1000€ supplémentaire par hectare par rapport à l’aide régionale) et sans limitation du nombre d’hectares (aide régionale plafonnée à 10 ha). Les producteurs qui auront bénéficié de l’aide régionale pourront, eux aussi, prétendre à celle du FMSE. Cependant, la somme perçue sera amputée du montant déjà versé par l’ODARC. Ce qui, au bout du compte, conduira à l’équité parfaite entre tous les producteurs en AOP ou non ».
Manon PERELLI
« Ne pensez-vous pas, Monsieur le Président que par sa délibération en date du 20 décembre 2013, notre Assemblée a créé un préjudice spécial et anormal tout à fait injustifié en faisant en sorte que les castanéiculteurs n’étant pas adhérents de la certification AOP soient exclus de l’indemnisation régionale, alors que le cynips, lui, touche bien tous ceux qui vivent de la récolte de châtaignes en Corse ? », a-t-il interpellé l’Exécutif, le priant de rendre éligible aux mesures de compensation l’ensemble des castanéiculteurs.
« Le régime notifié à la Commission européenne nécessitait de garantir l’exactitude des déclarations de perte, c’est donc dans un souci de transparence et de traçabilité que ces critères ont été retenus », a répondu Jean-Louis Luciani, le président de l’ODARC , « Les registres tenus par les producteurs en AOP et vérifiés chaque année par des organismes de contrôle indépendants garantissent la vérification et le contrôle de l’aide versée, au regard des instances européennes, par l’ODARC qui, je le rappelle, est Organisme Payeur ».
Plus loin, le président de l’ODARC a souligné que ses services ont rencontré à ce titre à deux reprises l’Associu di i Prudutori di Farina Castagnina Tradiziunaleprésidée qui regroupe aujourd’hui une quarantaine d’exploitants. « Nous avons rencontré les représentants de l’association qui ne produisent pour la plupart qu’une partie de leur production sous le label AOP, et convenu avec eux que le dispositif national d’indemnisation, qui a enfin été mobilisé sur le sujet, devait lever leurs inquiétudes », a-t-il indiqué, précisant que : « cette indemnisation sera d’un montant de 3000 euros/hectares (soit 1000€ supplémentaire par hectare par rapport à l’aide régionale) et sans limitation du nombre d’hectares (aide régionale plafonnée à 10 ha). Les producteurs qui auront bénéficié de l’aide régionale pourront, eux aussi, prétendre à celle du FMSE. Cependant, la somme perçue sera amputée du montant déjà versé par l’ODARC. Ce qui, au bout du compte, conduira à l’équité parfaite entre tous les producteurs en AOP ou non ».
Manon PERELLI