Il y a quelques jours, Météo France dévoilait que l’année 2022 était la plus chaude jamais observée depuis au moins 1900, actant un impact déjà palpable du réchauffement climatique à l’œuvre. Une évolution alarmante qui se fait aussi sentir en mer, comme l’a constaté le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate.
Lors de son dernier conseil de gestion de l’année, le 28 novembre dernier, a été présentée une étude commandée à des scientifiques, à travers laquelle ont été analysées les températures des eaux de surface et profondes de ses quelques 6 830 km2. « Nous avons constaté une tendance d’évolution de +1,7°C en 41 ans », souffle Madeleine Cancemi, la directrice du Parc.
Elle note par ailleurs que trois vagues caniculaires ont été enregistrées dans le Parc cette année. « Il y a eu une vague de chaleur entre le 16 mai et le 8 juin, avec +3,7°C au-dessus de la moyenne. Puis une autre entre le 12 juin et le 22 septembre, ce qui est énorme, avec une anomalie de +4,5°C ! Et encore une autre à partir du 20 octobre jusqu’à début novembre, avec une anomalie de +3,1°C », déplore-t-elle en insistant : « C’était vraiment très particulier cette année. Nous avons eu l’été le plus chaud jamais enregistré, avec des moyennes de températures de 25,7°C, donc une anomalie de 3,1°C pendant plusieurs semaines ».
Pis, elle ajoute que les températures de surface ne sont pas les seules à avoir augmenté. « Les eaux profondes ont aussi été impactées et cela est très préoccupant », s’inquiète-t-elle, « Nous avons enregistré 8 jours à 26°C à 25 mètres de profondeur ». Des températures élevées qui ont entrainé une mortalité de gorgones pourpres très importante sur toute la côte française méditerranéenne. « Comme nous avons en Corse des eaux très transparentes, les gorgones pourpres sont implantées plus profond et ont donc été moins impactées », souligne-t-elle. « Mais on a tout de même constaté une mortalité sur quelques spécimens de gorgones jaunes. Et, comme sur le continent, on a eu une mortalité sur les éponges très importante », ajoute-t-elle.
Mais l’augmentation des températures a aussi d’autres impacts et est notamment synonyme d’une recrudescence de certaines maladies et de l’arrivée de nouvelles espèces venues d’eaux plus chaudes. « Par exemple, cet été on a vu de plus en plus de poissons perroquets. Ce sont des espèces qui viennent de la Mer Rouge. Plus les eaux seront chaudes, plus elles s’y accommoderont. Je pense que nous aurons encore plusieurs espèces comme cela qui vont arriver dans nos eaux et qui auront des impacts sur les écosystèmes et sur la pêche artisanale », avertit la directrice du Parc Marin.
Lors de son dernier conseil de gestion de l’année, le 28 novembre dernier, a été présentée une étude commandée à des scientifiques, à travers laquelle ont été analysées les températures des eaux de surface et profondes de ses quelques 6 830 km2. « Nous avons constaté une tendance d’évolution de +1,7°C en 41 ans », souffle Madeleine Cancemi, la directrice du Parc.
Elle note par ailleurs que trois vagues caniculaires ont été enregistrées dans le Parc cette année. « Il y a eu une vague de chaleur entre le 16 mai et le 8 juin, avec +3,7°C au-dessus de la moyenne. Puis une autre entre le 12 juin et le 22 septembre, ce qui est énorme, avec une anomalie de +4,5°C ! Et encore une autre à partir du 20 octobre jusqu’à début novembre, avec une anomalie de +3,1°C », déplore-t-elle en insistant : « C’était vraiment très particulier cette année. Nous avons eu l’été le plus chaud jamais enregistré, avec des moyennes de températures de 25,7°C, donc une anomalie de 3,1°C pendant plusieurs semaines ».
Pis, elle ajoute que les températures de surface ne sont pas les seules à avoir augmenté. « Les eaux profondes ont aussi été impactées et cela est très préoccupant », s’inquiète-t-elle, « Nous avons enregistré 8 jours à 26°C à 25 mètres de profondeur ». Des températures élevées qui ont entrainé une mortalité de gorgones pourpres très importante sur toute la côte française méditerranéenne. « Comme nous avons en Corse des eaux très transparentes, les gorgones pourpres sont implantées plus profond et ont donc été moins impactées », souligne-t-elle. « Mais on a tout de même constaté une mortalité sur quelques spécimens de gorgones jaunes. Et, comme sur le continent, on a eu une mortalité sur les éponges très importante », ajoute-t-elle.
Mais l’augmentation des températures a aussi d’autres impacts et est notamment synonyme d’une recrudescence de certaines maladies et de l’arrivée de nouvelles espèces venues d’eaux plus chaudes. « Par exemple, cet été on a vu de plus en plus de poissons perroquets. Ce sont des espèces qui viennent de la Mer Rouge. Plus les eaux seront chaudes, plus elles s’y accommoderont. Je pense que nous aurons encore plusieurs espèces comme cela qui vont arriver dans nos eaux et qui auront des impacts sur les écosystèmes et sur la pêche artisanale », avertit la directrice du Parc Marin.