Quel bilan politique tirez-vous de ces dix ans de pouvoir nationaliste ? Avez-vous réussi à tenir vos promesses ?Nous avions fait davantage d’engagements que de promesses. Politiquement, nous avions constitué une liste plurielle, rassemblant des nationalistes, des personnalités de gauche et de droite autour d’un projet commun. Après dix ans, ces objectifs ont été pour la plupart atteints. Nous voulions transformer la ville, faire de la politique autrement et mener des actions sociales. Ces priorités ont été réalisées ensemble. Une fois ce changement amorcé, il fallait que nos politiques sociales apportent un soutien durable aux personnes précaires à Bastia. Ces efforts doivent maintenant être maintenus et amplifiés.
Cela a-t-il été le fil conducteur de toutes vos actions?
Oui, absolument. Nous connaissons les difficultés quotidiennes des habitants, et c’est ce qui nous a poussés à lancer le dispositif "territoire zéro non-recours". Cela consiste à aller dans chaque famille pour établir un bilan social et les informer des droits auxquels elles peuvent prétendre. Dans certains cas, cela change véritablement la vie des gens. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une politique sociale réfléchie et orientée vers les citoyens.
Vous aviez pour objectif de changer Bastia. Qu’est-ce qui a évolué au cours des dix dernières années ?
Selon nous, ce qui a le plus changé, c’est la manière dont les habitants vivent leur quotidien. Créer du lien entre les gens est un travail de longue haleine. Nous avons concentré nos efforts sur l’espace urbain : réaménager des lieux de rencontre, développer des zones piétonnes, améliorer les moyens de déplacement et embellir la ville. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que Bastia a considérablement changé.
Parmi vos accomplissements, quel est celui dont vous êtes le plus fier ?
Ce qui me rend le plus fier, c’est la cohérence de nos projets. Par exemple, nous avons réaménagé le spassimare, l’aldilonda, et désormais le vieux port. Ces aménagements facilitent les déplacements tout en valorisant le patrimoine. Avant cela, nous avons créé le mantinum avec l’ascenseur reliant le vieux port à la citadelle. Nous avons aussi développé des pistes cyclables à Lupino et Montesoro, réhabilité l’ensemble des voiries de ces quartiers et prévu le réaménagement de la place du commerce. Tous ces projets visent à améliorer la vie quotidienne dans un climat apaisé.
Inversement, quel est l’échec qui vous laisse un goût amer ?
Certains projets ont pris du retard, mais je ne parle pas d’échecs. Avec les ressources fiscales limitées dont dispose Bastia, nos ambitions et nos investissements nécessitent des choix. Nous avons suffisamment de projets pour quatre mandatures, mais des priorités s’imposent. Ce n’est donc pas un échec, plutôt une gestion réaliste des priorités.
Globalement, les critiques fusent ces derniers temps, aussi bien de la part de l’opposition que des Bastiais, avec des commerçants qui se plaignent de l’absence de places de parking et d’un centre-ville désert. À Lupino, les habitants se lamentent de la dégradation de leurs conditions de vie, des nuisances sonores, du trafic de drogue et vous accusent de ne rien faire. Que leur répondez-vous ?
Nous entendons leurs plaintes et nous faisons de notre mieux pour y répondre. Sur les nuisances sonores, nous sommes actifs sur le sujet et nous cherchons un équilibre entre la tranquillité des Bastiais et l’activité commerciale génératrice de bruits. Sur le trafic de drogue et les incivilités, nous sommes au quotidien dans les quartiers pour tenter de les éradiquer. Pour cela, nous travaillons étroitement avec les services de l’Etat, notamment avec la police, pour les faire disparaître. Pour en revenir aux places de parking, en dix ans, entre les places supprimées et celles qui ont été créées, on arrive à un solde positif de 600 places, ce qui n’est pas rien. Enfin, en ce qui concerne le centre-ville désert, on ne peut pas dire qu’il y a des embouteillages en ville et en même temps dire qu’il n’y a personne, car on n’a pas encore créé les voitures autonomes, cela prouve bien qu’il y a du monde en ville.
Bastia subit un flux migratoire venant de l’extérieur. Comment intégrez-vous cette nouvelle donne ?
Sur toutes les personnes qui achètent un bien à Bastia, seul 9% ou 10% d’entre eux viennent du continent, le reste, ce sont soit des Bastiais qui achètent des biens, soit des personnes déjà installées en Corse qui viennent emménager dans la ville. La réalité de notre travail, c’est que nous devons lutter contre les logements vacants tout en créant du logement social, mais aussi créer des crèches pour attirer des couples jeunes pour repeupler les écoles. Tout cela fait partie des réflexions que nous faisons et des politiques que nous voulons mener jusqu’à la fin de notre mandat.
La ville perd de son attractivité et lui rendre son lustre d’antan faisait partie de vos promesses. Pourquoi les résultats ne sont pas probants?
Là-dessus, je suis obligé de m’inscrire en faux. La population de Bastia n’a pas bougé en 1974 et 2014, mais depuis notre arrivée au pouvoir, la ville a gagné 4 500 habitants, donc c’est un comble de dire que la ville a perdu en attractivité. Au dernier recensement, Bastia compte un peu plus de 47 000 habitants. En termes de logements vacants, nous ne sommes qu’à 12%, ce qui est moins que la moyenne nationale. Promenez-vous en ville et vous verrez qu’il y a de l’activité, même s’il est vrai que les commerçants peuvent rencontrer des difficultés, mais ce n’est pas propre à la ville, c’est le cas partout. Bastia est une ville qui a gagné en attractivité ces dernières années, et l’augmentation du nombre d’habitants en est la preuve.
Quelle est votre priorité pour cette dernière année avant le prochain scrutin ?
Pour cette dernière année, nous voulons mettre l’accent sur les projets que nous devons livrer, à l’image de l’école Gaudin, les appartements du Puntettu ou le cimetière Ondina. Ensuite, nous avons de grands projets qui doivent être livrés sur Lupino, notamment la place du commerce, qui doit débuter cette année et être fini avant la fin 2025.
Serez-vous candidat aux prochaines municipales ? Et si oui, dans quel état d’esprit les abordez-vous ?
Pour l’instant, je suis le maire de Bastia et le temps des annonces attendra. Pour l’instant, je suis dans le concret, le reste, c’est de la politique et l’on verra ça plus tard. Pour être honnête, je pense à plein de choses, mais je ne vous dirai pas tout.
Cela a-t-il été le fil conducteur de toutes vos actions?
Oui, absolument. Nous connaissons les difficultés quotidiennes des habitants, et c’est ce qui nous a poussés à lancer le dispositif "territoire zéro non-recours". Cela consiste à aller dans chaque famille pour établir un bilan social et les informer des droits auxquels elles peuvent prétendre. Dans certains cas, cela change véritablement la vie des gens. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres d’une politique sociale réfléchie et orientée vers les citoyens.
Vous aviez pour objectif de changer Bastia. Qu’est-ce qui a évolué au cours des dix dernières années ?
Selon nous, ce qui a le plus changé, c’est la manière dont les habitants vivent leur quotidien. Créer du lien entre les gens est un travail de longue haleine. Nous avons concentré nos efforts sur l’espace urbain : réaménager des lieux de rencontre, développer des zones piétonnes, améliorer les moyens de déplacement et embellir la ville. Aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que Bastia a considérablement changé.
Parmi vos accomplissements, quel est celui dont vous êtes le plus fier ?
Ce qui me rend le plus fier, c’est la cohérence de nos projets. Par exemple, nous avons réaménagé le spassimare, l’aldilonda, et désormais le vieux port. Ces aménagements facilitent les déplacements tout en valorisant le patrimoine. Avant cela, nous avons créé le mantinum avec l’ascenseur reliant le vieux port à la citadelle. Nous avons aussi développé des pistes cyclables à Lupino et Montesoro, réhabilité l’ensemble des voiries de ces quartiers et prévu le réaménagement de la place du commerce. Tous ces projets visent à améliorer la vie quotidienne dans un climat apaisé.
Inversement, quel est l’échec qui vous laisse un goût amer ?
Certains projets ont pris du retard, mais je ne parle pas d’échecs. Avec les ressources fiscales limitées dont dispose Bastia, nos ambitions et nos investissements nécessitent des choix. Nous avons suffisamment de projets pour quatre mandatures, mais des priorités s’imposent. Ce n’est donc pas un échec, plutôt une gestion réaliste des priorités.
Globalement, les critiques fusent ces derniers temps, aussi bien de la part de l’opposition que des Bastiais, avec des commerçants qui se plaignent de l’absence de places de parking et d’un centre-ville désert. À Lupino, les habitants se lamentent de la dégradation de leurs conditions de vie, des nuisances sonores, du trafic de drogue et vous accusent de ne rien faire. Que leur répondez-vous ?
Nous entendons leurs plaintes et nous faisons de notre mieux pour y répondre. Sur les nuisances sonores, nous sommes actifs sur le sujet et nous cherchons un équilibre entre la tranquillité des Bastiais et l’activité commerciale génératrice de bruits. Sur le trafic de drogue et les incivilités, nous sommes au quotidien dans les quartiers pour tenter de les éradiquer. Pour cela, nous travaillons étroitement avec les services de l’Etat, notamment avec la police, pour les faire disparaître. Pour en revenir aux places de parking, en dix ans, entre les places supprimées et celles qui ont été créées, on arrive à un solde positif de 600 places, ce qui n’est pas rien. Enfin, en ce qui concerne le centre-ville désert, on ne peut pas dire qu’il y a des embouteillages en ville et en même temps dire qu’il n’y a personne, car on n’a pas encore créé les voitures autonomes, cela prouve bien qu’il y a du monde en ville.
Bastia subit un flux migratoire venant de l’extérieur. Comment intégrez-vous cette nouvelle donne ?
Sur toutes les personnes qui achètent un bien à Bastia, seul 9% ou 10% d’entre eux viennent du continent, le reste, ce sont soit des Bastiais qui achètent des biens, soit des personnes déjà installées en Corse qui viennent emménager dans la ville. La réalité de notre travail, c’est que nous devons lutter contre les logements vacants tout en créant du logement social, mais aussi créer des crèches pour attirer des couples jeunes pour repeupler les écoles. Tout cela fait partie des réflexions que nous faisons et des politiques que nous voulons mener jusqu’à la fin de notre mandat.
La ville perd de son attractivité et lui rendre son lustre d’antan faisait partie de vos promesses. Pourquoi les résultats ne sont pas probants?
Là-dessus, je suis obligé de m’inscrire en faux. La population de Bastia n’a pas bougé en 1974 et 2014, mais depuis notre arrivée au pouvoir, la ville a gagné 4 500 habitants, donc c’est un comble de dire que la ville a perdu en attractivité. Au dernier recensement, Bastia compte un peu plus de 47 000 habitants. En termes de logements vacants, nous ne sommes qu’à 12%, ce qui est moins que la moyenne nationale. Promenez-vous en ville et vous verrez qu’il y a de l’activité, même s’il est vrai que les commerçants peuvent rencontrer des difficultés, mais ce n’est pas propre à la ville, c’est le cas partout. Bastia est une ville qui a gagné en attractivité ces dernières années, et l’augmentation du nombre d’habitants en est la preuve.
Quelle est votre priorité pour cette dernière année avant le prochain scrutin ?
Pour cette dernière année, nous voulons mettre l’accent sur les projets que nous devons livrer, à l’image de l’école Gaudin, les appartements du Puntettu ou le cimetière Ondina. Ensuite, nous avons de grands projets qui doivent être livrés sur Lupino, notamment la place du commerce, qui doit débuter cette année et être fini avant la fin 2025.
Serez-vous candidat aux prochaines municipales ? Et si oui, dans quel état d’esprit les abordez-vous ?
Pour l’instant, je suis le maire de Bastia et le temps des annonces attendra. Pour l’instant, je suis dans le concret, le reste, c’est de la politique et l’on verra ça plus tard. Pour être honnête, je pense à plein de choses, mais je ne vous dirai pas tout.
Gilles Simeoni a tendu la main aux autres forces nationalistes. Est-il imaginable de concevoir une liste d’union nationaliste aux prochaines municipales ?
Pour l’heure, cela ne m’intéresse pas. Je suis concentré sur ma mission de maire. La campagne commencera probablement en septembre, et les annonces viendront à ce moment-là. D’ici là, je reste aux côtés des Bastiais, particulièrement ceux qui en ont le plus besoin.