il y avait foule à 16h30 dans la salle de conférence de l'Hôtel "Regina" à Calvi où l'Union des métiers de l'industrie hôtelière organisait une réunion publique sur le thème du "Domaine public maritime, propriété de l'Etat".
A la tribune prenaient place Thierry Grégoire, président national des saisonniers au sein de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière, Bernard Giudicelli, président départemental par intérim et secrétaire régional , Jean-Nicolas Antoniotti, président du conseil de Femu Qui, membre de l'UMIH et Jean-Baptiste Ceccaldi, représentant du Cercle des Grandes Maisons de Corse.
Plus d'une cinquantaine de plagistes de Calvi et L'Ile-Rousse regroupés derrière leurs présidents respectifs Gilbert Vietto (Calvi) et André D'oriano (L'Ile-Rousse) et de nombreux élus parmi lesquels Ange Santini, maire de Calvi et Jean-Louis Delpoux, adjoint au maire en charge de l'urbanisme, Jean-Pierre Pinelli, conseiller municipal, Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de l'Ile-Rousse, Dominique Andréani, maire de Cateri, Emmanuelle de Gentile, adjointe au Maire de Bastia mais aussi des représentants de l'Agence du tourisme de la Corse et l'Agence Régionale de l'urbanisme
Thierry Grégoire rentrait dans le vif du sujet en précisant : " Aujourd'hui au nom de je ne sais quoi, on veut nous faire croire, qu'il faut supprimer l'activité, qu'il faut dégrader l'outil de travail; C'est 4 000 emplois directs, plus de 1000 restaurants de plage qui sont concernés par ce décret de 2006 que l'Etat se refuse d'amender. Imaginez la plage de Cannes qui d'un seul coup verrait ses établissement disparaitre de la carte, de moitié.
Nous, ce que nous voulons, ce n'est pas rentrer dans le débat politique mais expliquer que nous sommes des acteurs économiques et nous asseoir autour d'une table, pour en discuter et trouver une solution, ce qui n'est pas le cas du Gouvernement, à l'image de Ségolène Royal qui vous dit: " On ne parle pas de décret, circulez il n'y a rien à voir".
Emporté par sa fougue, Thierry Grégoire "musclait" son discours et s'en prenait vertement aux élus: "je ne supporte plus d'avoir en face des politiques autistes. Il faut que les politiques s'associent à ce que nous faisons et arrêtent d'être aux ordres des préfets....".
Des propos qui n'étaient pas du goût du maire Ange Santini qui réagissait aussitôt: "Je ne sais pas s'il y a des gens qui sont en campagne, moi je ne le suis pas. ici dans cette salle tout le monde connaît la volonté des Municipalités, en tout cas la mienne, pour chercher à traiter ce sujet concrètement et de manière pragmatique. Moi, mes responsabilités, avec mon conseil municipal, nous les prendront, en fonction de ce que nous pourrons prendre; Nous ne sommes sous la pression ni de l'Etat, ni de nos amis (je pèse mes mots) plagistes, parce-que lorsque la concession de Calvi s'arrêtera, le Maire de Calvi n'aura plus aucun pouvoir. Il aura le seul pouvoir de refuser de démolir les établissements. Et ça, nos amis plagistes de Calvi le savent très bien, il n'est pas question que la Mairie de Calvi démolisse les établissements. Voila le seul pouvoir que pourra détenir le Maire de Calvi et la Municipalité..
Ensuite, il y a une réflexion à mener sur le plan régional, avec les élus régionaux, de telle manière à voir si ce problème qui touche la Corse comme sur le territoire national, mais ça, à la limite, c'est à vous à le traiter, moi je ne suis pas parlementaire, Il appartiendra aux élus de la Corse de voir s'il y a une possibilité de réflexion avec les services de l'Etat peut-être un transfert de gestion, un transfert de patrimoine...
Il y a une situation régionale et il y a une situation locale. La concession de la plage de Calvi s'arrête en septembre 2016. Nous avons commencé à réfléchir tous ensemble, il n'y a pas de solution miracle, et on ne peut pas faire ou dire n'importe quoi. En tout cas soyez persuadés que moi, en ce qui me concerne je prendrais mes responsabilités et je n'irais pas vous faire croire certaines choses qui ne seraient pas.
Vous au sein de l'UMIH vous avez un combat syndical , il vous appartient à vous, et à vous seul. Moi, en tant qu'élu, sur le plan régional, sur le plan local nous avons des positions, des responsabilités à prendre. Nous les prenons, nous les prendrons et nous n'avons pas besoin que l'on nous rappelle à l'ordre ni que l'on m'ouvre les yeux. Sans ça notre présence, en tout cas la mienne ne se justifie pas".
Bernard Giudicelli dans un premier temps et Jean-Nicolas Antoniotti ont tenté tant bien que mal de dissiper le malentendu, avant de reprendre le cours des débats.
Bernard Giudicelli abondait dans le sens d'Ange Santini en réaffirmant que la solution pourrait venir uniquement de la Région: " Le PADDUC est là pour ça, le PADDUC devrait être la pour ça. Aujourd'hui, il faut que le poids de nos élus, de nos représentants régionaux pèsent dans la balance".
Dans la salle plusieurs personnes prenaient la parole et n'hésitaient pas à poser les bonnes questions, susceptibles de faire avancer le débat.
Répondant aux interventions de l'UMIH, Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de l'Ile-Rousse précisait que deux communes seulement étaient concernées par les concessions de plage, celle de Calvi et de L'Ile-Rousse, avant de balayer à son tour les propos de Thierry Grégoire, avant de prévenir: "si demain on rase les établissements de L'Ile-Rousse, il faudra raser partout, mais si vous voulez mon sentiment, très sincèrement, l'Etat n'est pas prêt à raser en Corse".
André D'Oriano, remerciait de sa présence le maire de L'Ile-Rousse qui rappelons-le a pris la décision de ne pas solliciter de l'Etat un renouvellement de la concession pour des raisons qu'il a expliqué en son temps. et de poursuivre:
"On ne demande pas de se battre contre l'Etat, ce que nous voulons, c'est défendre des emplois . Je ne peux pas être d'accord de supprimer des emplois, comme je ne peux pas être d'accord lorsqu'on supprime des affaires construites il y a 50 ans".
Jean-Baptiste Ceccaldi apportait certaines précisions : " Il ne s'agit pas de tout raser et de ne rien reconstruire comme j'ai pu l'entendre"
Le débat s'est poursuivi durant un long moment. Des différentes interventions, on retiendra qu'il existe des solutions et qu'il faut une mobilisation de tous.
A la tribune prenaient place Thierry Grégoire, président national des saisonniers au sein de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière, Bernard Giudicelli, président départemental par intérim et secrétaire régional , Jean-Nicolas Antoniotti, président du conseil de Femu Qui, membre de l'UMIH et Jean-Baptiste Ceccaldi, représentant du Cercle des Grandes Maisons de Corse.
Plus d'une cinquantaine de plagistes de Calvi et L'Ile-Rousse regroupés derrière leurs présidents respectifs Gilbert Vietto (Calvi) et André D'oriano (L'Ile-Rousse) et de nombreux élus parmi lesquels Ange Santini, maire de Calvi et Jean-Louis Delpoux, adjoint au maire en charge de l'urbanisme, Jean-Pierre Pinelli, conseiller municipal, Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de l'Ile-Rousse, Dominique Andréani, maire de Cateri, Emmanuelle de Gentile, adjointe au Maire de Bastia mais aussi des représentants de l'Agence du tourisme de la Corse et l'Agence Régionale de l'urbanisme
Thierry Grégoire rentrait dans le vif du sujet en précisant : " Aujourd'hui au nom de je ne sais quoi, on veut nous faire croire, qu'il faut supprimer l'activité, qu'il faut dégrader l'outil de travail; C'est 4 000 emplois directs, plus de 1000 restaurants de plage qui sont concernés par ce décret de 2006 que l'Etat se refuse d'amender. Imaginez la plage de Cannes qui d'un seul coup verrait ses établissement disparaitre de la carte, de moitié.
Nous, ce que nous voulons, ce n'est pas rentrer dans le débat politique mais expliquer que nous sommes des acteurs économiques et nous asseoir autour d'une table, pour en discuter et trouver une solution, ce qui n'est pas le cas du Gouvernement, à l'image de Ségolène Royal qui vous dit: " On ne parle pas de décret, circulez il n'y a rien à voir".
Emporté par sa fougue, Thierry Grégoire "musclait" son discours et s'en prenait vertement aux élus: "je ne supporte plus d'avoir en face des politiques autistes. Il faut que les politiques s'associent à ce que nous faisons et arrêtent d'être aux ordres des préfets....".
Des propos qui n'étaient pas du goût du maire Ange Santini qui réagissait aussitôt: "Je ne sais pas s'il y a des gens qui sont en campagne, moi je ne le suis pas. ici dans cette salle tout le monde connaît la volonté des Municipalités, en tout cas la mienne, pour chercher à traiter ce sujet concrètement et de manière pragmatique. Moi, mes responsabilités, avec mon conseil municipal, nous les prendront, en fonction de ce que nous pourrons prendre; Nous ne sommes sous la pression ni de l'Etat, ni de nos amis (je pèse mes mots) plagistes, parce-que lorsque la concession de Calvi s'arrêtera, le Maire de Calvi n'aura plus aucun pouvoir. Il aura le seul pouvoir de refuser de démolir les établissements. Et ça, nos amis plagistes de Calvi le savent très bien, il n'est pas question que la Mairie de Calvi démolisse les établissements. Voila le seul pouvoir que pourra détenir le Maire de Calvi et la Municipalité..
Ensuite, il y a une réflexion à mener sur le plan régional, avec les élus régionaux, de telle manière à voir si ce problème qui touche la Corse comme sur le territoire national, mais ça, à la limite, c'est à vous à le traiter, moi je ne suis pas parlementaire, Il appartiendra aux élus de la Corse de voir s'il y a une possibilité de réflexion avec les services de l'Etat peut-être un transfert de gestion, un transfert de patrimoine...
Il y a une situation régionale et il y a une situation locale. La concession de la plage de Calvi s'arrête en septembre 2016. Nous avons commencé à réfléchir tous ensemble, il n'y a pas de solution miracle, et on ne peut pas faire ou dire n'importe quoi. En tout cas soyez persuadés que moi, en ce qui me concerne je prendrais mes responsabilités et je n'irais pas vous faire croire certaines choses qui ne seraient pas.
Vous au sein de l'UMIH vous avez un combat syndical , il vous appartient à vous, et à vous seul. Moi, en tant qu'élu, sur le plan régional, sur le plan local nous avons des positions, des responsabilités à prendre. Nous les prenons, nous les prendrons et nous n'avons pas besoin que l'on nous rappelle à l'ordre ni que l'on m'ouvre les yeux. Sans ça notre présence, en tout cas la mienne ne se justifie pas".
Bernard Giudicelli dans un premier temps et Jean-Nicolas Antoniotti ont tenté tant bien que mal de dissiper le malentendu, avant de reprendre le cours des débats.
Bernard Giudicelli abondait dans le sens d'Ange Santini en réaffirmant que la solution pourrait venir uniquement de la Région: " Le PADDUC est là pour ça, le PADDUC devrait être la pour ça. Aujourd'hui, il faut que le poids de nos élus, de nos représentants régionaux pèsent dans la balance".
Dans la salle plusieurs personnes prenaient la parole et n'hésitaient pas à poser les bonnes questions, susceptibles de faire avancer le débat.
Répondant aux interventions de l'UMIH, Jean-Jo Allegrini-Simonetti, maire de l'Ile-Rousse précisait que deux communes seulement étaient concernées par les concessions de plage, celle de Calvi et de L'Ile-Rousse, avant de balayer à son tour les propos de Thierry Grégoire, avant de prévenir: "si demain on rase les établissements de L'Ile-Rousse, il faudra raser partout, mais si vous voulez mon sentiment, très sincèrement, l'Etat n'est pas prêt à raser en Corse".
André D'Oriano, remerciait de sa présence le maire de L'Ile-Rousse qui rappelons-le a pris la décision de ne pas solliciter de l'Etat un renouvellement de la concession pour des raisons qu'il a expliqué en son temps. et de poursuivre:
"On ne demande pas de se battre contre l'Etat, ce que nous voulons, c'est défendre des emplois . Je ne peux pas être d'accord de supprimer des emplois, comme je ne peux pas être d'accord lorsqu'on supprime des affaires construites il y a 50 ans".
Jean-Baptiste Ceccaldi apportait certaines précisions : " Il ne s'agit pas de tout raser et de ne rien reconstruire comme j'ai pu l'entendre"
Le débat s'est poursuivi durant un long moment. Des différentes interventions, on retiendra qu'il existe des solutions et qu'il faut une mobilisation de tous.