Dominique Bozzi en compagnie des Détenus qu'il entraine
L'ancien détenteur du record des 100 kilomètres contre-la-montre, Dominique Bozzi, est chargé de mission sportive au sein de la Collectivité Territoriale Corse depuis 5 ans. Mais cette vie est bien différente de celle qui l'a connue avant.
" J'ai commencé le cyclisme avec mon oncle au village, à Forciolu. Un jour, j'ai pris un vélo et j'ai gagné ma première course avec cinq minutes d'avance. Par la suite, je suis devenu champion de Corse, puis de France. Je suis arrivé 4ème au championnat du monde et j'ai commencé mes 19 années en tant que cycliste professionnel."
Le retour en Corse
Le forciolais savait qu'il retournerait sur son île natale, il ne savait pas quand exactement. A la fin de sa carrière professionnelle, un coup de téléphone change sa vie. Le président de la Fédération Française Handisport l'appelle en 2007 pour représenter la France aux Jeux Olympiques de Pékin.
Il se souvient.
" Je me retrouve en équipe France Handisport. Cela m'a redonné l'envie d'aider les gens. Je travaillais avec un non-voyant en tandem. Je pédalais pour lui. Nous avons été champions de France en handisport et sixième au championnat du monde à Bordeaux ainsi que cinquième au championnat d’Europe à Amsterdam. J'ai eu le déclic à ce moment-là. L'idée d'aider les détenus dans les prisons en Corse est venue de là. Ma carrière n'était pas véritablement finie. Je pouvais encore être utile avec ma passion. "
Des sorties cyclistes avec des détenus
En effet, Dominique Bozzi est à l'initiative de balades cyclistes avec des détenus corses depuis 2011, notamment à la prison de Borgu. Avec l'aide des autorités pénitentiaires et judiciaires, il a mis en place ces activités avec une dizaine de détenus. Une fois par semaine, il se rend à la prison de Borgu et il s’entraîne avec eux, mais pas seulement :
" Fort de ma crédibilité sportive, et après concertations auprès des autorités compétentes, j'ai mis en place un programme de 7 mois d'entraînement des détenus mais aussi des surveillants qui encadrent chacune des sorties. L'entraînement se fait sur plusieurs fronts et est complet. De 8 à 17 heures, j'y enseigne les compétences techniques, physiques et également psychologiques nécessaires au cyclisme. On commence par des petits trajets de 40 km et on augmente petit à petit. Ce programme s'inscrit dans une réinsertion de la part des détenus. Il démontre une volonté d’aller de l'avant et de travailler dur."
Ces sorties participent également à améliorer les relations parfois tendues entre détenus et surveillants.
" Tout le monde se serre les coudes [...] ce sport est très dur autant pour les détenus que pour les surveillants. Dans l'effort physique, une solidarité se crée Quand je vois un détenu qui pousse un surveillant ou un surveillant qui aide un détenu, cela participe à diminuer les tensions dans des prisons surpeuplées. Une communion dans l'effort se développe. "
Un programme pour un futur tour de corse
La transition professionnelle de Dominique Bozzi est donc pleinement réalisée. De manière plus large, ce programme apporte aussi un soutien aux proches des détenus qui peuvent avoir des difficultés à accepter l'incarcération d'un frère, d'un père ou d'un ami.
A la fin de notre entretien, Dominique souligne son envie d'aider les autres et ce que lui apportent ces sorties avec les détenus.
" Je vais vers les gens en difficulté. On m'a toujours aidé tout au long de ma carrière. Je veux rendre cette aide que l'on m'a donnée. J'apprends à ces personnes à se dépasser, à aller au-delà de leurs limites tout en poursuivant ma passion. J'ai besoin de défis continuels. Le vélo, c'est dur. Ça apprend à se battre. Pour ces détenus, cela leur donne un avant-goût de leur sortie, des difficultés qu'ils vont rencontrer."
Tous ces entraînements et efforts effectués trouveront leur pleine réalisation les 6,7 et 8 juin prochains. En effet, le 6 juin, Place Saint-Nicolas à Bastia, le peloton s'élancera pour un tour de Corse comprenant les trajets de Bastia-Ajaccio (140 km), Ajaccio-Porto-Vecchio (170 km) et enfin Porto-Vecchio-Bastia (140 km). Un parcours de 450 kilomètres à travers toute la Corse, durant lequel la sécurité sera une priorité.
Cet événement est aussi une formidable occasion d'admirer les magnifiques paysages corses et de promouvoir le cyclisme sur l'île.
Comme le rappelait Dominique Bozzi lors d’un précédent article.
" La Corse devient une terre de vélo. La discipline se développe très bien. Il faut s'accrocher à une politique de développement, et suivre les jeunes, les éduquer. Nous sommes au début d'une belle histoire."
Rappelons que ce tour de Corse avec des détenus reste un événement unique au monde.
" J'ai commencé le cyclisme avec mon oncle au village, à Forciolu. Un jour, j'ai pris un vélo et j'ai gagné ma première course avec cinq minutes d'avance. Par la suite, je suis devenu champion de Corse, puis de France. Je suis arrivé 4ème au championnat du monde et j'ai commencé mes 19 années en tant que cycliste professionnel."
Le retour en Corse
Le forciolais savait qu'il retournerait sur son île natale, il ne savait pas quand exactement. A la fin de sa carrière professionnelle, un coup de téléphone change sa vie. Le président de la Fédération Française Handisport l'appelle en 2007 pour représenter la France aux Jeux Olympiques de Pékin.
Il se souvient.
" Je me retrouve en équipe France Handisport. Cela m'a redonné l'envie d'aider les gens. Je travaillais avec un non-voyant en tandem. Je pédalais pour lui. Nous avons été champions de France en handisport et sixième au championnat du monde à Bordeaux ainsi que cinquième au championnat d’Europe à Amsterdam. J'ai eu le déclic à ce moment-là. L'idée d'aider les détenus dans les prisons en Corse est venue de là. Ma carrière n'était pas véritablement finie. Je pouvais encore être utile avec ma passion. "
Des sorties cyclistes avec des détenus
En effet, Dominique Bozzi est à l'initiative de balades cyclistes avec des détenus corses depuis 2011, notamment à la prison de Borgu. Avec l'aide des autorités pénitentiaires et judiciaires, il a mis en place ces activités avec une dizaine de détenus. Une fois par semaine, il se rend à la prison de Borgu et il s’entraîne avec eux, mais pas seulement :
" Fort de ma crédibilité sportive, et après concertations auprès des autorités compétentes, j'ai mis en place un programme de 7 mois d'entraînement des détenus mais aussi des surveillants qui encadrent chacune des sorties. L'entraînement se fait sur plusieurs fronts et est complet. De 8 à 17 heures, j'y enseigne les compétences techniques, physiques et également psychologiques nécessaires au cyclisme. On commence par des petits trajets de 40 km et on augmente petit à petit. Ce programme s'inscrit dans une réinsertion de la part des détenus. Il démontre une volonté d’aller de l'avant et de travailler dur."
Ces sorties participent également à améliorer les relations parfois tendues entre détenus et surveillants.
" Tout le monde se serre les coudes [...] ce sport est très dur autant pour les détenus que pour les surveillants. Dans l'effort physique, une solidarité se crée Quand je vois un détenu qui pousse un surveillant ou un surveillant qui aide un détenu, cela participe à diminuer les tensions dans des prisons surpeuplées. Une communion dans l'effort se développe. "
Un programme pour un futur tour de corse
La transition professionnelle de Dominique Bozzi est donc pleinement réalisée. De manière plus large, ce programme apporte aussi un soutien aux proches des détenus qui peuvent avoir des difficultés à accepter l'incarcération d'un frère, d'un père ou d'un ami.
A la fin de notre entretien, Dominique souligne son envie d'aider les autres et ce que lui apportent ces sorties avec les détenus.
" Je vais vers les gens en difficulté. On m'a toujours aidé tout au long de ma carrière. Je veux rendre cette aide que l'on m'a donnée. J'apprends à ces personnes à se dépasser, à aller au-delà de leurs limites tout en poursuivant ma passion. J'ai besoin de défis continuels. Le vélo, c'est dur. Ça apprend à se battre. Pour ces détenus, cela leur donne un avant-goût de leur sortie, des difficultés qu'ils vont rencontrer."
Tous ces entraînements et efforts effectués trouveront leur pleine réalisation les 6,7 et 8 juin prochains. En effet, le 6 juin, Place Saint-Nicolas à Bastia, le peloton s'élancera pour un tour de Corse comprenant les trajets de Bastia-Ajaccio (140 km), Ajaccio-Porto-Vecchio (170 km) et enfin Porto-Vecchio-Bastia (140 km). Un parcours de 450 kilomètres à travers toute la Corse, durant lequel la sécurité sera une priorité.
Cet événement est aussi une formidable occasion d'admirer les magnifiques paysages corses et de promouvoir le cyclisme sur l'île.
Comme le rappelait Dominique Bozzi lors d’un précédent article.
" La Corse devient une terre de vélo. La discipline se développe très bien. Il faut s'accrocher à une politique de développement, et suivre les jeunes, les éduquer. Nous sommes au début d'une belle histoire."
Rappelons que ce tour de Corse avec des détenus reste un événement unique au monde.