À travers les rues de la ville, le Catenacciu a tracé son chemin de croix, symbolisant la montée du Christ au Golgotha. Revêtu de rouge et dissimulé sous une cagoule, le pénitent anonyme portait sur ses épaules une croix imposante de 37 kilos, accompagnée de chaînes pesant 17 kilos. Tel Jésus sur le chemin du Calvaire, il est tombé à trois reprises, marquant ainsi le parcours de cette procession empreinte de symbolisme.
Sur une distance d'environ 1,8 kilomètre, il était entouré d'un cortège significatif : un pénitent en blanc, représentant Simon de Cyrène, ainsi que huit autres en noir, évoquant à la fois le tribunal juif du Sanhédrin et les compagnons de Jésus-Christ, Nicodème et Joseph d'Arimathie.
Les chants sacrés de la compagnie du Santissimo Sacramento ont rythmé cette procession, parmi lesquels "Perdono mio Dio" résonnait dans les ruelles de Sartène, ajoutant une dimension spirituelle et émouvante à l'événement.
Le porte-croix, dont l'identité est connue uniquement du curé, le père Pierre Bertoni, a observé une retraite de trois jours au couvent Saint Côme et Saint Damien avant d'entreprendre son calvaire. Son nom est choisi par le prêtre parmi une liste de candidats cherchant une grâce, expiant une faute ou désireux d'entamer une démarche spirituelle.
La présence des médias, tant locaux que nationaux, a été marquante, avec notamment la diffusion en direct de la procession par CNEWS.