Fini les affichages sauvages ou les interviews tous azimuts. Avec le début de la campagne officielle ce lundi 28 mars les règles qui encadrent la course à l’Elysée changent. La période d’équité qui s’était ouverte le 8 mars, après le dépôt officiel des candidatures, laisse désormais la place à une stricte égalité de traitement dans les médias. Idem sur les réseaux sociaux.
Aujourd'hui commence aussi le temps des clips de campagne sur les radios et télévisions, ainsi que des professions de foi dans les boîtes aux lettres des quelque 48,7 millions de Français inscrits en mars 2022 sur les listes électorales, selon l'Insee.
La campagne officielle se termine le 9 avril à 00h00, soit la veille du scrutin. Le second tour est prévu le 24 avril.
A 13 jours du premier tour rien n'est encore plié
Mais les sondages d'intentions de vote se succèdent et placent, selon la dernière enquête Ipsos-Cevipof publiée lundi, le président sortant (environ 28%) loin devant la candidate d'extrême droite Marine Le Pen (17,5%). Celle-ci est talonnée par le leader de la gauche radicale Jean-Luc Mélenchon (14%), l'ex-polémiste Eric Zemmour (11,5%) et la candidate de la droite Valérie Pécresse (10%) se disputant les quatrième et cinquième places.
Près de quatre électeurs sur dix sûrs d'aller voter n'ont cependant pas encore fait leur choix. "Quand je vois ce niveau d'intérêt pour la campagne si faible, quand je vois un quart des Français qui pourrait encore changer d'avis (...), les choses peuvent quand même bouger", souligne le directeur de l'Ifop, Frédéric Dabi, sur Public Sénat, en ajoutant qu'"il pourrait y avoir encore des surprises".
Un risque d'abstention élevé
L'abstention qui pourrait battre un record plane aussi ostensiblement sur cette présidentielle atypique.
La crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre sur le continent européen, en Ukraine, ont écrasé une campagne qui a tardé à vraiment décoller, malgré des candidats faisant feu de tout bois.
Ce qui change aujourd'hui
Egalité du temps de parole
Après le principe d'équité respecté par les médias, place au principe d'égalité. En viqueur jusqu'au vendredi inclus précédent le second tour.
Contrôle du temps de parole
Les diffuseurs peuvent s'exposer à des sanctions. l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) peut aller jusqu'à suspendre le programme d'un diffuseur.
Diffusion des clips de campagne
Une durée des clips de campagne des candidats, diffusés par les sociétés publiques, sera accordée à chaque candidat.
Envoi de la propagande électorale
La distribution sera très surveillée après les problèmes rencontrés lors des dernières élections départementales et régionales.
Installation des panneaux électoraux
Un ordre d'affichage a été tiré au sort par le Conseil constitutionnel.