Aujourd'hui retiré à Monticello, Fanfan Félix partage son temps entre la Balagne et la Marana. L'ancien attaquant du Sporting a gardé le coeur en bleu et vibre comme des milliers de supporters aux exploits de la bande à Ghislain Printant qu'il vient régulièrement encourager à Furiani.
Les finales de coupe, il sait ce que sait, tout comme il sait que c'est terrible de ne pouvoir la soulever. Avec le Sporting il en a perdu deux : en 1972 face à l'OM en coupe de France et en 1978 en UEFA contre le PSV Eindhoven
Attaquant racé, surnommé par ses coéquipiers "El gato", Fanfan Félix est arrivé en 1971 sous l'ère Jean Vincent puis Pierre Cahuzac.
"Ne pas jouer la finale avant l'heure"
Lorsqu'on évoque cette finale de coupe de la Ligue qui se profile, bien calé dans son canapé, sous le regard de son épouse Martine à ses côtés, Fanfan se replonge dans les souvenirs.
"Lors de ce parcours en coupe de FRance ce qui m'a surtout marqué, c'est cette 1/2 finale face au RC Lens. Dans l'antre de Furiani nous l'avions emporté 3 à 0.
Au match retour, dans le Nord, nous avions reçu le pire accueil. Une délégation bastiaise avait été agressée à l'hôtel par des supporters. Nous-mêmes, nous avions été obligés de changer d'hôtel. Le jour du match Pantelic était pratiquement obligé de jouer à 30 mètres de ses buts, tant les projectiles pleuvaient. Nous avions perdu 2 à 0 mais la qualification pour la finale était là".
43 ans après, c'est toujours avec une certaine émotion qu'il nous parle de cette finale face à l'OM perdue 2 à 1.
"Il y avait une ambiance extraordinaire, les médias, le peuple était avec nous. Je me souviens que nous portions tous le même survêtement et que l'on avait été mis au vert plusieurs jours avant.
En plus, pour cette finale, c'était l'inauguration du Parc des Princes.
l'OM de l'époque c'était sans aucun doute le PSG d'aujourd'hui. Cette année là ils ont, du reste, réalisé le doublé.
La pression était si forte que finalement cette finale, dans ce grand stade, nous l'avons jouée dans nos têtes avant de pénétrer sur la pelouse. Jamais nous n'avons été en mesure de rester et jouer ensemble.
L'histoire s'est hélas répétée en 1978 avec la finale perdue à Eindhoven.
Aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner aux joueurs c'est de ne pas se focaliser sur le match, de ne pas commettre la même erreur que nous. Ils nous ont montré en championnat qu'ils étaient capables de battre le PSG.
Le travail de Ghislain Printant
"Ce qui fait la force de cette équipe, ce sont bien entendu les joueurs qui ont la chance d'avoir Ghislain Printant pour les coacher. Un homme qui est encore de l'ancienne école, proche de ses joueurs. Il connait parfaitement la mentalité des Corses et l'histoire du SCB. Après le stage bastiais Makélélé, Ghislain a pris un SCB moribond qu'il a remis sur rails en faisant des choix primordiaux et en mettant les joueurs à leur bonne place, comme ce fut le cas par exemple pour Modesto. Le recrutement de la trêve a également été judicieux.
Ce qu'il fait aujourd'hui avec ces garçons relève de l'exploit.
Le SCB c'est aussi ses supporters qui sont là pour les pousser vers la victoire. Cela s'est notamment vérifié à Monaco".
Avant de nous quitter, Fanfan Félix nous livre son sentiment avant ce choc qui passionne toute la Corse et bien au-delà
" Je suis intimement persuadé que que le SCB a une belle carte à jouer face au PSG qui jouera ce soir face à Saint-Etienne. J'ai suivi leur match face à l'OM et malgré leur victoire j'ai trouvé des joueurs émoussés, pas très bien physiquement. . Il est clair que Laurent Blanc a a sa disposition un groupe très compétitif mais une finale reste une finale.
A Bastia, les "Bleus" ont réussi à contrarier le PSG en allant les chercher pour les mettre en difficulté. A eux de renouveler cette performance. Ce qu'ils ont fait à Armand-Cesari, ils peuvent le faire au stade de France. Forza Bastia".
Les finales de coupe, il sait ce que sait, tout comme il sait que c'est terrible de ne pouvoir la soulever. Avec le Sporting il en a perdu deux : en 1972 face à l'OM en coupe de France et en 1978 en UEFA contre le PSV Eindhoven
Attaquant racé, surnommé par ses coéquipiers "El gato", Fanfan Félix est arrivé en 1971 sous l'ère Jean Vincent puis Pierre Cahuzac.
"Ne pas jouer la finale avant l'heure"
Lorsqu'on évoque cette finale de coupe de la Ligue qui se profile, bien calé dans son canapé, sous le regard de son épouse Martine à ses côtés, Fanfan se replonge dans les souvenirs.
"Lors de ce parcours en coupe de FRance ce qui m'a surtout marqué, c'est cette 1/2 finale face au RC Lens. Dans l'antre de Furiani nous l'avions emporté 3 à 0.
Au match retour, dans le Nord, nous avions reçu le pire accueil. Une délégation bastiaise avait été agressée à l'hôtel par des supporters. Nous-mêmes, nous avions été obligés de changer d'hôtel. Le jour du match Pantelic était pratiquement obligé de jouer à 30 mètres de ses buts, tant les projectiles pleuvaient. Nous avions perdu 2 à 0 mais la qualification pour la finale était là".
43 ans après, c'est toujours avec une certaine émotion qu'il nous parle de cette finale face à l'OM perdue 2 à 1.
"Il y avait une ambiance extraordinaire, les médias, le peuple était avec nous. Je me souviens que nous portions tous le même survêtement et que l'on avait été mis au vert plusieurs jours avant.
En plus, pour cette finale, c'était l'inauguration du Parc des Princes.
l'OM de l'époque c'était sans aucun doute le PSG d'aujourd'hui. Cette année là ils ont, du reste, réalisé le doublé.
La pression était si forte que finalement cette finale, dans ce grand stade, nous l'avons jouée dans nos têtes avant de pénétrer sur la pelouse. Jamais nous n'avons été en mesure de rester et jouer ensemble.
L'histoire s'est hélas répétée en 1978 avec la finale perdue à Eindhoven.
Aujourd'hui, si j'ai un conseil à donner aux joueurs c'est de ne pas se focaliser sur le match, de ne pas commettre la même erreur que nous. Ils nous ont montré en championnat qu'ils étaient capables de battre le PSG.
Le travail de Ghislain Printant
"Ce qui fait la force de cette équipe, ce sont bien entendu les joueurs qui ont la chance d'avoir Ghislain Printant pour les coacher. Un homme qui est encore de l'ancienne école, proche de ses joueurs. Il connait parfaitement la mentalité des Corses et l'histoire du SCB. Après le stage bastiais Makélélé, Ghislain a pris un SCB moribond qu'il a remis sur rails en faisant des choix primordiaux et en mettant les joueurs à leur bonne place, comme ce fut le cas par exemple pour Modesto. Le recrutement de la trêve a également été judicieux.
Ce qu'il fait aujourd'hui avec ces garçons relève de l'exploit.
Le SCB c'est aussi ses supporters qui sont là pour les pousser vers la victoire. Cela s'est notamment vérifié à Monaco".
Avant de nous quitter, Fanfan Félix nous livre son sentiment avant ce choc qui passionne toute la Corse et bien au-delà
" Je suis intimement persuadé que que le SCB a une belle carte à jouer face au PSG qui jouera ce soir face à Saint-Etienne. J'ai suivi leur match face à l'OM et malgré leur victoire j'ai trouvé des joueurs émoussés, pas très bien physiquement. . Il est clair que Laurent Blanc a a sa disposition un groupe très compétitif mais une finale reste une finale.
A Bastia, les "Bleus" ont réussi à contrarier le PSG en allant les chercher pour les mettre en difficulté. A eux de renouveler cette performance. Ce qu'ils ont fait à Armand-Cesari, ils peuvent le faire au stade de France. Forza Bastia".