Selon un récent rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, une personne sur six est aujourd’hui touchée par l’infertilité dans le monde. Maladies gynécologiques comme l’endométriose ou le syndrome des ovaires polykystiques, facteurs environnementaux, dégradation de la qualité du sperme ou encore désir d'enfant à des âges plus avancés sont autant de pistes d’explications de ces difficultés à concevoir.
Mais loin d’être anodine, cette incapacité d’obtenir une grossesse après de longs mois de tentative amène souvent une grande détresse pour les couples concernés qui sont alors dirigés des centres d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Au travers cette prise en charge, ils se verront proposés différentes techniques allant de l’Insémination Artificielle inter-utérine avec sperme du Conjoint (IAC) à la Fécondation In Vitro (FIV), selon la complexité de leur cas.
Des parcours éprouvants rendus encore plus ardus encore pour les couples corses qui subissent une double peine en devant partir sur le continent pour accéder à des centres d’AMP. En effet, si un laboratoire bastiais est agréé pour effectuer des IAC, l’île reste aujourd’hui, avec la Guyane, l’une des deux seules régions françaises dépourvues de centre de FIV. « Pourtant le besoin existe », relève le Dr Jean-Michel Vialle, médecin biologiste à Bastia et membre élu de l’URPS Médecins Libéraux de Corse. « En 2019, de l’ordre de 400 tentatives partaient de Corse vers le continent. Outre les difficultés logistiques et organisationnelles, ces déplacements ont un coût pour les patients et la collectivité (seuls les examens et le transport sont pris en charge) », ajoute-t-il. « Je pense que de devoir partir sur le continent démotive plus d’une patiente, d’autant plus qu’on a besoin d’effectuer plusieurs voyages, entre les consultations et examens préalables et les tentatives de FIV », souffle pour sa part le Dr Laure Bernard, gynécologue au centre hospitalier de Bastia.
Mais loin d’être anodine, cette incapacité d’obtenir une grossesse après de longs mois de tentative amène souvent une grande détresse pour les couples concernés qui sont alors dirigés des centres d’Assistance Médicale à la Procréation (AMP). Au travers cette prise en charge, ils se verront proposés différentes techniques allant de l’Insémination Artificielle inter-utérine avec sperme du Conjoint (IAC) à la Fécondation In Vitro (FIV), selon la complexité de leur cas.
Des parcours éprouvants rendus encore plus ardus encore pour les couples corses qui subissent une double peine en devant partir sur le continent pour accéder à des centres d’AMP. En effet, si un laboratoire bastiais est agréé pour effectuer des IAC, l’île reste aujourd’hui, avec la Guyane, l’une des deux seules régions françaises dépourvues de centre de FIV. « Pourtant le besoin existe », relève le Dr Jean-Michel Vialle, médecin biologiste à Bastia et membre élu de l’URPS Médecins Libéraux de Corse. « En 2019, de l’ordre de 400 tentatives partaient de Corse vers le continent. Outre les difficultés logistiques et organisationnelles, ces déplacements ont un coût pour les patients et la collectivité (seuls les examens et le transport sont pris en charge) », ajoute-t-il. « Je pense que de devoir partir sur le continent démotive plus d’une patiente, d’autant plus qu’on a besoin d’effectuer plusieurs voyages, entre les consultations et examens préalables et les tentatives de FIV », souffle pour sa part le Dr Laure Bernard, gynécologue au centre hospitalier de Bastia.
Un partenariat public-privé
Conscients des difficultés qui en découlent, le corps médical insulaire et l’Agence Régional de Santé de Corse (ARS) s’astreignent depuis plusieurs années à travailler sur un projet de création d’un centre d’AMP régional. « Nous avions deux problèmes. Tout d’abord un problème démographique car nous avions un bassin de population qui était un petit peu limite. Avec l’augmentation de la démographie cela est résolu car nous avons plus de 80 000 femmes en période d’activité génitale. Ensuite il nous fallait à la fois le plateau technique et les médecins biologistes compétents avec les diplômes requis pour pouvoir lancer l’activité », explique le médecin biologiste.
Grâce à un travail de longue haleine, fruit d’un partenariat entre le laboratoire Vialle et le centre hospitalier de Bastia, le projet est désormais sur le point d’être concrétisé. « De notre côté, nous avons des ressources avec des biologistes FIVistes au sein de notre laboratoire. Et au niveau des cliniciens, il s’est trouvé qu’il y avait à la fois l’agrandissement de la maternité, l’arrivée du Dr Laure Bernard en renfort des gynécologues déjà présents et puis aussi une volonté régionale autour de cette équipe de constituer un centre pour permettre aux couples corses de ne plus avoir à partir sur le continent pour être pris en charge dans le traitement de l’infertilité », développe-t-il.
Installé au sein du centre hospitalier de Bastia, le futur centre d’AMP dépendra ainsi de l’hôpital pour la partie clinique (gynécologues, obstétriciens, sages-femmes), et du laboratoire privé agréé pour la partie biologique (biologistes FIVistes, techniciennes, secrétaires). Les travaux de ce plateau technique clinico-biologique aux équipements dernière génération démarreront très prochainement. « Dès que ces locaux seront achevés, nous pourrons attaquer car nous avons déjà toutes les autorisations de l’ARS et de l’Agence de Biomédecine pour pouvoir engager cette activité », se félicite le Dr Jean-Michel Vialle en soulignant que le centre d’AMP aura véritablement une dimension régionale : « Les gynécologues de toute la région seront associés au centre, avec une mise en place de moyens logistiques et informatiques qui vont permettre de prendre en charge des couples sur l’ensemble de l’île ». « En tant que CH Bastia nous serons des facilitateurs. Je m’astreindrai à faire le relai avec tous les gynécologues de l’île pour que les patientes puissent avoir leur suivi de stimulation au plus près de chez elles. Et puis la réalisation des actes médicaux de ponction et de transfert se fera au sein du centre hospitalier de Bastia », précise de son côté le Dr Laure Bernard.
Grâce à un travail de longue haleine, fruit d’un partenariat entre le laboratoire Vialle et le centre hospitalier de Bastia, le projet est désormais sur le point d’être concrétisé. « De notre côté, nous avons des ressources avec des biologistes FIVistes au sein de notre laboratoire. Et au niveau des cliniciens, il s’est trouvé qu’il y avait à la fois l’agrandissement de la maternité, l’arrivée du Dr Laure Bernard en renfort des gynécologues déjà présents et puis aussi une volonté régionale autour de cette équipe de constituer un centre pour permettre aux couples corses de ne plus avoir à partir sur le continent pour être pris en charge dans le traitement de l’infertilité », développe-t-il.
Installé au sein du centre hospitalier de Bastia, le futur centre d’AMP dépendra ainsi de l’hôpital pour la partie clinique (gynécologues, obstétriciens, sages-femmes), et du laboratoire privé agréé pour la partie biologique (biologistes FIVistes, techniciennes, secrétaires). Les travaux de ce plateau technique clinico-biologique aux équipements dernière génération démarreront très prochainement. « Dès que ces locaux seront achevés, nous pourrons attaquer car nous avons déjà toutes les autorisations de l’ARS et de l’Agence de Biomédecine pour pouvoir engager cette activité », se félicite le Dr Jean-Michel Vialle en soulignant que le centre d’AMP aura véritablement une dimension régionale : « Les gynécologues de toute la région seront associés au centre, avec une mise en place de moyens logistiques et informatiques qui vont permettre de prendre en charge des couples sur l’ensemble de l’île ». « En tant que CH Bastia nous serons des facilitateurs. Je m’astreindrai à faire le relai avec tous les gynécologues de l’île pour que les patientes puissent avoir leur suivi de stimulation au plus près de chez elles. Et puis la réalisation des actes médicaux de ponction et de transfert se fera au sein du centre hospitalier de Bastia », précise de son côté le Dr Laure Bernard.
Une attention particulière portée à la préservation ovocytaire
Afin d’optimiser la prise en charge régionale, pour les patientes venues de loin, le centre proposera d’effectuer examens et consultations sur une même journée. « On essayera vraiment de rationnaliser la prise en charge pour que la logistique soit la moins lourde possible. Nous avons aussi prévu des créneaux horaires plus tardifs pour les personnes qui viennent de loin », dévoile le médecin biologiste.
Avec ce projet ambitieux, les différents partenaires souhaitent en outre porter une attention particulière sur la congélation ovocytaire qui sera développée par le Dr Pierre Boyer, qui rejoindra l'équipe soignante afin de faire profiter de son expérience dans ce domaine. « Cette activité sera précieuse tant dans le domaine de l'AMP immédiate que dans la préservation de la fertilité à des fins médicales ou sociétales, comme le permet la récente loi de bioéthique de juillet 2021. Dans cette perspective, le local réservé à la cryoconservation a été largement dimensionné pour l'utilisation à court ou plus long terme des ovocytes congelés », note le Dr Jean-Michel Vialle en pointant notamment la complémentarité de cette offre avec le centre référent en endométriose implanté au niveau de l’hôpital de Bastia.
« La concrétisation de ce projet fédérateur, public-privé, cliniciens-biologistes, sera très valorisante non seulement pour le centre hospitalier de Bastia, en amenant de l’attractivité pour le recrutement de gynéco-obstétriciens, mais également pour tout le territoire de santé, dans la perspective d'une offre de soins toujours améliorée », livre encore le Dr Jean-Michel Vialle avant de conclure : « Il s'agit désormais d’optimiser les délais de réalisation des travaux pour offrir à la population Corse dès 2024 une réponse locale et performante à ses problématiques médicales et sociétales ».
Avec ce projet ambitieux, les différents partenaires souhaitent en outre porter une attention particulière sur la congélation ovocytaire qui sera développée par le Dr Pierre Boyer, qui rejoindra l'équipe soignante afin de faire profiter de son expérience dans ce domaine. « Cette activité sera précieuse tant dans le domaine de l'AMP immédiate que dans la préservation de la fertilité à des fins médicales ou sociétales, comme le permet la récente loi de bioéthique de juillet 2021. Dans cette perspective, le local réservé à la cryoconservation a été largement dimensionné pour l'utilisation à court ou plus long terme des ovocytes congelés », note le Dr Jean-Michel Vialle en pointant notamment la complémentarité de cette offre avec le centre référent en endométriose implanté au niveau de l’hôpital de Bastia.
« La concrétisation de ce projet fédérateur, public-privé, cliniciens-biologistes, sera très valorisante non seulement pour le centre hospitalier de Bastia, en amenant de l’attractivité pour le recrutement de gynéco-obstétriciens, mais également pour tout le territoire de santé, dans la perspective d'une offre de soins toujours améliorée », livre encore le Dr Jean-Michel Vialle avant de conclure : « Il s'agit désormais d’optimiser les délais de réalisation des travaux pour offrir à la population Corse dès 2024 une réponse locale et performante à ses problématiques médicales et sociétales ».
L’hôpital de Bastia