Stéphane Freiss : un premier film réussi en tant que réalisateur.
Stéphane Freiss est un acteur et comédien français bien connu du public pour ses nombreux rôles, tant au cinéma qu’à la télévision.
En 1987, il a obtenu le César du Meilleur Espoir masculin pour son rôle de Aurèle de Kerfadec dans « Chouans » de Philippe de Brocca avec Philippe Noiret et Sophie Marceau à ses côtés.
Mais cela le démangeait depuis longtemps, le voilà cette fois de l’autre côté de la caméra pour son film « Alla Vita ».
Avec ce premier film, il nous raconte une histoire intense où le mot liberté retrouve ses lettres de noblesse.
« Chaque été, les membres d’une famille juive ultra-orthodoxe d’Aix-les-Bains passent un séjour dans une exploitation agricole des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Ils viennent récolter des cédrats, un fruit symbole de perfection et de beauté pour les Hébreux qui, pour le rituel, doit être inspecté et ne comporter aucun défaut. Le propriétaire est Elio (joué par Riccardo Scamarcio) qui a abandonné son activité de galeriste à Rome pour s’occuper de l’entreprise après la mort de son père. Cela l’a conduit à se séparer de sa femme et, surtout, à renoncer à l’affection de ses enfants. Esther Zelnik (interprétée par Lou de Laâge) a vingt-six ans. Lasse des contraintes imposées par sa religion, elle est coincée entre son désir de s’émanciper et l’affection pour ses proches. Dans cette terre aride et brûlée par le soleil, c’est à travers sa relation avec Elio que cette jeune fille va comprendre l’importance de la liberté ».
Alla vita, en version italienne à Bastia, est sortie en France sous le titre « Tu choisiras la vie »
- Votre 1er film en tant que réalisateur a pour cadre l’Italie, une raison bien particulière ?
- Comment avez-vous découvert ce pays ?
- L’écriture ?
- L’idée de départ ?
- Quel genre de réalisateur êtes-vous ?
- Le tournage ?
- Des retours déjà ?
- Les projets ?
- Vous avez des liens étroits avec l’Italie, mais aussi avec la Corse ?
En 1987, il a obtenu le César du Meilleur Espoir masculin pour son rôle de Aurèle de Kerfadec dans « Chouans » de Philippe de Brocca avec Philippe Noiret et Sophie Marceau à ses côtés.
Mais cela le démangeait depuis longtemps, le voilà cette fois de l’autre côté de la caméra pour son film « Alla Vita ».
Avec ce premier film, il nous raconte une histoire intense où le mot liberté retrouve ses lettres de noblesse.
« Chaque été, les membres d’une famille juive ultra-orthodoxe d’Aix-les-Bains passent un séjour dans une exploitation agricole des Pouilles, dans le sud de l’Italie. Ils viennent récolter des cédrats, un fruit symbole de perfection et de beauté pour les Hébreux qui, pour le rituel, doit être inspecté et ne comporter aucun défaut. Le propriétaire est Elio (joué par Riccardo Scamarcio) qui a abandonné son activité de galeriste à Rome pour s’occuper de l’entreprise après la mort de son père. Cela l’a conduit à se séparer de sa femme et, surtout, à renoncer à l’affection de ses enfants. Esther Zelnik (interprétée par Lou de Laâge) a vingt-six ans. Lasse des contraintes imposées par sa religion, elle est coincée entre son désir de s’émanciper et l’affection pour ses proches. Dans cette terre aride et brûlée par le soleil, c’est à travers sa relation avec Elio que cette jeune fille va comprendre l’importance de la liberté ».
Alla vita, en version italienne à Bastia, est sortie en France sous le titre « Tu choisiras la vie »
- Votre 1er film en tant que réalisateur a pour cadre l’Italie, une raison bien particulière ?
- L’idée de départ était de le tourner en Israël. Et puis le hasard m’a fait voir un documentaire sur la Calabre et ça a été un déclic. C’était en plus une terre parfaite pour enlever tout sens religieux. C’était une terre neutre qui allait me permettre de gagner en universalité. Et puis surtout ça entrait en droite ligne avec l’affection que j’ai pour l’Italie.
- Comment avez-vous découvert ce pays ?
- Après avoir obtenu mon César, paradoxalement je me suis trouvé sans véritable proposition de tournage. Une véritable traversée du désert. Et c’est d’Italie que me sont venues des propositions de tournages pour le cinéma et la télévision. J’y suis resté deux ans. C’était pour moi une terre d’accueil. Durant le tournage de La Putain du roi, ça ne s’est pas trop bien passé, car le réalisateur n’en avait que pour Timothy Dalton. Je passais mes journées à l’hôtel. Un jour j’ai décidé d’en sortir pour visiter et apprendre la langue. Quelque temps après je suis retourné en France pour tourner, mais je ne me suis jamais éloigné de l’Italie y partant souvent en vacances. J’ai aujourd’hui des liens très fort avec ce pays qui vit tout à la fois dans la beauté, l’excès, le défi. Il nous apprend à regarder autour de nous.
- L’écriture ?
- Ça part assurément d’un manque. Je tourne beaucoup, mais il y avait un manque, l’écriture. Ce film, je l’ai écrit en 2020, en Grèce, en pleine période Covid. En 12 jours j’avais tout bouclé : scénario et dialogue. Le film m’a véritablement explosé.
- L’idée de départ ?
- Je ne sais pas s’il y a une idée de départ. C’est moi dans mon questionnement. Puis m’est venue l’image de cette femme, de cet homme.
- Quel genre de réalisateur êtes-vous ?
- Je suis très directif. Pourtant j’aime que les acteurs me surprennent. J’ai un plan, mais je les laisse vivre dans le plan, je leur laisse la sensation d’être libre. Le plus dur dans le casting a été de trouver le camion qui a un grand rôle dans le film. J’en avais une idée très précise. Je l’ai croisé par hasard, dans une rue, lors de repérages. Ce camion c’est en fait un petit frère qui vient prendre la main aux deux acteurs principaux dans ce film qui n’est pas une histoire d’amour, mais l’histoire d’une passion.
- Le tournage ?
- Il a été tourné en à peine 5 semaines. C’était très court, trop court. Il m’a manqué de temps, mais ça m’a obligé à être très inventif.
- Des retours déjà ?
- Ce film parle aux gens. J’accompagne le film, je fais beaucoup d’échanges, de débats après projections. Ce film appelle à la rencontre, à libérer la parole. C’est un film sur la renaissance, la transmission, la liberté, l’émancipation. La rencontre improbable de deux êtres qui n’avaient rien de commun, mais pour qui vies et choix avaient perdu leurs sens. Et ils redonnent sens à des choix.
- Les projets ?
- En tant que réalisateur il y a un second film en route et des films et téléfilms en tant qu’acteur dont la série « meurtre à … ».
- Vous avez des liens étroits avec l’Italie, mais aussi avec la Corse ?
- Oui, depuis plus de 23 ans. La 1re fois c’était à Porto-Vecchio. À l’époque l’aéroport de Figari n’existait pas et on atterrissait à Bastia. Et donc on descendait le long de la côte orientale et on découvrait. Je suis très vite tombé amoureux de cette terre et de ses habitants, de cette mentalité. Je venais hors saison pour être plus tranquille, pour en profiter plus.