Notre structure a pris la décision d’occuper pacifiquement les préfectures d’Aiacciu et de Bastia avec comme revendication principale l’Amnistie de tous les prisonniers et recherchés politiques Corses, mais aussi les différentes mesures primordiales pour l’avenir de notre pays, à voir la co-officialité de la langue Corse, un statut de résident et un statut dérogatoire.
C’est donc une trentaine de nos militants qui a occupé dans le calme les deux préfectures de Corse. Deux délégations ont pu être entendues par les responsables préfectoraux afin d’émettre nos attentes et notre détermination à avoir de réelles avancées. Le contact fût respectueux tout au long des occupations. Cependant, vers 22 heures un point de non retour a été atteint lorsque aucun accord concernant des engagements ou actes concrets vers une avancée significative ne fût trouvés. Devant notre refus de quitter les lieux, l’ordre d’expulsion a été donné de manière disproportionnée: plusieurs matraquages, usage de la force ainsi que de gaz lacrymogène sur des occupants pourtant si calme. Plusieurs coups seront d'ailleurs portés à certains de nos militants, provoquant l’intervention du SAMU et un transfert à l'hôpital d’Aiacciu pour onze de nos militants.
Aujourd’hui il est donc important de faire la lumière sur cette histoire de façon à ne pas laisser le doute s’installer dans les esprits (…). Il est vrai qu'il y a eu des violences, mais elles émanent uniquement d’un excès de zèle et un abus d’autorité des forces de l'ordre provoquant à cet effet plusieurs jours d’ITT pour nos militants (7 et 10 jours pour deux d'entre eux et 4 pour les autres) et plus gravement encore l'un de nos militants hospitalisé depuis hier soir s'est vu attester par les médecins une " tentative de meurtre par strangulation". Une façon d'agir déplorable qui rappelle de dramatiques événements survenus à la suite du match Reims-Bastia