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Gilets Jaunes de Haute-Corse : Bloqués à Cuzzà et escortés jusqu'à Bastia !


le Jeudi 4 Avril 2019 à 14:03

Elles ont pris la route pour Cuzzà très tôt ce jeudi matin. La quinzaine de personnes composant la délégation des Gilets Jaunes de Haute-Corse escomptaient faire entendre leur sentiment à la faveur du dernier acte du Grand débat national organisé en Corse par le président de la République. Malgré un nombre infini de contrôles subis jusqu'à l'entrée du village et l'espoir, un instant entretenu, de débattre avec Emmanuel Macron, elles sont reparties déçues et escortées par les forces de l'ordre jusqu'à leur point de départ ! Marc-Antoine Giovanni a fait pour CNI le récit de leur matinée



"Nous nous étions déplacés à une quinzaine et à quatre voitures avec l'espoir, que l'on nous avait laissé entrevoir, de donner de la voix et nous faire entendre par le président. 
Malgré nos gilets et " a bandera" tout s'est bien passé lors des premiers barrages. Le premier et le deuxième ont été franchis sans problème. Nous avons décliné notre identité et nous nous sommes tous soumis aux contrôles exigés.
La situation s'est tendue à l'entrée du village où nous avons été une fois encore bloqués. Et contrôlés. lI a fallu négocier et dire une fois encore notre envie de participer au débat. Mais contrairement à la promesse qui nous avait été faite par les représentants de l'Etat en Corse, cet espoir s'est vite envolé.
"
Un ordre venu de plus haut" - nous a t-on dit  " a refroidi notre enthousiasme."
"Nous avons alors tenté une nouvelle fois de mettre en avant notre désir d'assister au débat. En vain
."

Dès lors les Gilets Jaunes de Haute-Corse ont été contraints et forcés de reprendre le chemin du retour.
"Ordre a été donné de nous disperser. Depuis nous sommes escortés par les forces de l'ordre. Ils l'ont fait jusqu'à Ghisoni. Ils continuent à le faire vers Ghisonaccia. Et on nous dit qu'ils feront cela jusqu'à Bastia. Nous sommes on ne peut plus pacifiques.  Mais on nous traite comme des repris de justice qui ont été pratiquement gardés à vue parce qu'ils ont voulu participer à ce débat "