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Grand Bastia : Le bestiaire d'Orlinski sur l'itinéraire de In Giru


Rose Casado le Jeudi 30 Mai 2024 à 09:28

Depuis le 17 mai, et jusqu’au 4 octobre, six œuvres monumentales de l’artiste Richard Orlinski sont exposées au cœur de toutes les communes de la Communauté d’Agglomération de Bastia, dans le cadre de l’itinéraire artistique In Giru. Une façon de valoriser le territoire, et d’offrir de l’art aux Bastiais.



Depuis le 17 mai, et jusqu’au 4 octobre, six œuvres monumentales de l’artiste Richard Orlinski sont exposées au cœur de toutes les communes de la Communauté d’Agglomérations de Bastia, dans le cadre de l’itinéraire artistique In Giru, mercredi 29 mai 2024.
Depuis le 17 mai, et jusqu’au 4 octobre, six œuvres monumentales de l’artiste Richard Orlinski sont exposées au cœur de toutes les communes de la Communauté d’Agglomérations de Bastia, dans le cadre de l’itinéraire artistique In Giru, mercredi 29 mai 2024.
Sur le vieux port de Bastia, au pied de l’escalier Romieu, touristes et riverains s’arrêtent pour admirer le Roaring Lion. Haute de cinq mètres, cette sculpture représentant le roi des animaux est l’une des six œuvres créées par Richard Orlinski, installées sur le territoire de la Communauté d’Agglomérations de Bastia (CAB), à l’occasion de la troisième édition de In Giru, itinéraire artistique. Déployée à l’initiative de l’Office de Tourisme intercommunal de la ville, cette opération présente à Furiani, Bastia, Petrabugnu, Santa-Maria-di-Lota,  et San Martinu di Lota depuis le 17 mai a notamment pour dessein de « faire découvrir le territoire d’une autre manière », et de le « magnifier ». Ainsi, sont exposés jusqu’au 4 octobre prochain, deux gorilles, un lion, une panthère, un crocodile et un ours, tous faits de résines, et conçus par l’artiste entre 2006 et 2020.
 
Cette troisième édition s’inscrit dans la continuité des deux précédentes. En 2022, cinq œuvres monumentales de l’artiste de street art Julien de Casabianca avaient été installées sur les façades de différents édifices patrimoniaux de la CAB. En 2023, c’est le photographe Philippe Echaroux qui avait été invité à projeter ses photographies sur les arbres de la communauté d’agglomération.

« Sortir des endroits feutrés comme les musées et les salles d’exposition »

Roaring Lion, installé au pied de l'escalier Romieu, mercredi 29 mai 2024.
Roaring Lion, installé au pied de l'escalier Romieu, mercredi 29 mai 2024.
L’une des volontés de In Giru, itinéraire artistique, est de « rechercher ces œuvres et aller d’un point à un autre », explique Linda Piperi, présidente de l’Office de Tourisme intercommunal de Bastia. À travers cette exposition à ciel ouvert, la structure y voit « une manière de sortir des endroits feutrés comme les musées et les salles d’exposition ». Ainsi, les passants partent à la recherche des œuvres manquantes, à la manière d’une chasse au trésor, et découvrent le territoire sous un œil nouveau. Linda Piperi espère, dans le même temps, que le système éducatif « va s’emparer de ce moment artistique pour dispenser cet art à leurs élèves ».
 
Fière d’avoir fait venir les animaux aux couleurs pop confectionnés par « l’artiste français le plus vendu dans le monde », la présidente se félicite de l’avoir convaincu « d’accepter avec beaucoup de spontanéité de venir, et de s’embarquer avec [eux] dans ce projet ». Une collaboration qui semblait loin d’être gagnée pour Linda Piperi. « Nous l’avons contacté, mais au départ, nous n’avions pas forcément d’espoir que ça se concrétise », confie-t-elle. Cette dernière était d’autant plus importante pour l’Office de Tourisme, que les œuvres monumentales de l’artiste correspondaient à la volonté de l’Office de Tourisme d’attirer l’œil des passants. 
 
De son côté, Véronique Calendini, directrice de l’Office de Tourisme intercommunal de Bastia, insiste sur l’idée principale du projet qui a mis une année à se réaliser. Celle de « valoriser les cinq communes, et donner accès à l’art ». 

Une promotion à l'international

Crédit photo CAB
Crédit photo CAB
Cet itinéraire artistique a d’abord « une visée régionale », pointe Véronique Calendini, puisque, lors de leurs passages sur le port ou devant le kiosque à musique de la place Saint-Nicolas, les Corses vont naturellement aller à la rencontre de l’art. « Mais [l'itinéraire a] également une visée internationale, étant donné que tous les touristes pourront venir voir [les œuvres] », poursuit-elle. Et par conséquent, les diffuser sur leurs réseaux sociaux. D’ailleurs, la présidente de l’Office de Tourisme compte sur cette portée digitale. « Ce qui est instagrammable plaît énormément. Et là, on est dans le cœur de ce qui peut plaire au plus grand nombre. C’est magnifique », précise-t-elle. Et pour cause, à lui seul, Richard Orlinski cumule pas moins de 9 millions de followers sur le réseau social. « L’idée c’est de faire le buzz. On voit les files d’attente devant le kiosque de la place Saint Nicolas de gens venant de partout dans le monde », ajoute quant à elle, Véronique Calendini.
 
Ainsi, cette opération ayant coûté 100 000 euros à l’Office de Tourisme, a également pour objectif d’engendrer des retombées médiatiques. « Même si cela représente une certaine somme, rapporté au mois et à l’œuvre, ce n’est pas si important que ça », estime la présidente. Au total, par mois, chaque œuvre coûte 3 333 euros à l’Office de Tourisme.