Il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour que le centre de la ville, sous l'assaut d'une pluie de grêle, se recouvre d'un tapis de glace. Comme ici sur la Place Abbatucci, dont les pelouses du square sont passées du vert au blanc, illustrant un paysage d'hiver à quelques jours à peine des fêtes Pascales. (Photos : Yannis-Christophe Garcia)
Des morceaux de glace de belle taille qui pleuvent sur la Cité Impériale le 15 mars ! Ce n'était pas une macagnà ou le sombre scénario d'un nouveau film catastrophe, mais bel et bien la réalité surprenante d'une météo bien capricieuse ces derniers temps ! Ce phénomène, aussi inattendu que violent, qui a débuté peu après midi, a duré une heure environ et la Cité Impériale s'est littéralement retrouvée recouverte de glace. Une situation qui a occasionné d'importantes difficultés de circulation, pour les passants comme les automobilistes.
Piétons et automobilistes en déroute !
Devant ce spectacle pour le moins ahurissant, téméraires et bien déterminés à saisir ces instants, nous voici en train de nous équiper chaudement et, matériel photo en main, nous bravons les éléments pour vous offrir ces prises de vues aussi rares qu'insolites...
A peine sortis, les billes de glace résolument agressives tentent de nous faire abandonner notre projet ! Mais il en faut plus pour nous faire reculer. Ce n'est pas le cas des automobilistes par contre, qui se demandent pour quelle raison diabolique leur véhicule patine en bas de la côte assez raide qui part du cours Napoléon pour rejoindre le lycée Laëtitia... Une tentative, puis deux, puis trois, rien n'y fait ! La chaussée est recouverte de glace et les nombreux véhicules se retrouvent piégés par les éléments ! Certains abandonnent même leur voiture au milieu de la route, créant ainsi un embouteillage notable. De fait, plus de bruit ni de circulation dans la montée de la maison d'arrêt : inédit et déroutant.
Un "Koh-Lantha" version nustrale et sous la glace
Les piétons eux, ne sont pas plus favorisés. Face à nous, une femme (armée de son parapluie qui menace de s'envoler à tout moment tant le vent souffle!), tente péniblement de progresser sur un trottoir transformé en parterre de glace. Quelques glissades plus tard, la voila arrivée sur le cours Napoléon. Tentant tant bien que mal de se frayer un passage entre les nombreux badauds qui s'abritent comme ils le peuvent sous les bâches des commerces, notre malheureuse décide tout de même de tenter la traversée pour parvenir sur la Place Abbatucci.
Au beau milieu de la route, des bus sont arrêtés et les usagers tous regroupés sous les deux abribus regardent autour d'eux, héberlués. Mais revenons à notre malheureuse Ajaccienne qui, parvenue sur la place Abbatucci n'en a pas pour autant fini avec son périple. En effet, la configuration des lieux semble avoir changé en quelques dizaines de minutes et l'on se demande même si la mairie d'Ajaccio n'a pas transféré la patinoire hivernale de la Place du Diamant au bas du cours Napoléon en toute discrétion...
Piétons et automobilistes en déroute !
Devant ce spectacle pour le moins ahurissant, téméraires et bien déterminés à saisir ces instants, nous voici en train de nous équiper chaudement et, matériel photo en main, nous bravons les éléments pour vous offrir ces prises de vues aussi rares qu'insolites...
A peine sortis, les billes de glace résolument agressives tentent de nous faire abandonner notre projet ! Mais il en faut plus pour nous faire reculer. Ce n'est pas le cas des automobilistes par contre, qui se demandent pour quelle raison diabolique leur véhicule patine en bas de la côte assez raide qui part du cours Napoléon pour rejoindre le lycée Laëtitia... Une tentative, puis deux, puis trois, rien n'y fait ! La chaussée est recouverte de glace et les nombreux véhicules se retrouvent piégés par les éléments ! Certains abandonnent même leur voiture au milieu de la route, créant ainsi un embouteillage notable. De fait, plus de bruit ni de circulation dans la montée de la maison d'arrêt : inédit et déroutant.
Un "Koh-Lantha" version nustrale et sous la glace
Les piétons eux, ne sont pas plus favorisés. Face à nous, une femme (armée de son parapluie qui menace de s'envoler à tout moment tant le vent souffle!), tente péniblement de progresser sur un trottoir transformé en parterre de glace. Quelques glissades plus tard, la voila arrivée sur le cours Napoléon. Tentant tant bien que mal de se frayer un passage entre les nombreux badauds qui s'abritent comme ils le peuvent sous les bâches des commerces, notre malheureuse décide tout de même de tenter la traversée pour parvenir sur la Place Abbatucci.
Au beau milieu de la route, des bus sont arrêtés et les usagers tous regroupés sous les deux abribus regardent autour d'eux, héberlués. Mais revenons à notre malheureuse Ajaccienne qui, parvenue sur la place Abbatucci n'en a pas pour autant fini avec son périple. En effet, la configuration des lieux semble avoir changé en quelques dizaines de minutes et l'on se demande même si la mairie d'Ajaccio n'a pas transféré la patinoire hivernale de la Place du Diamant au bas du cours Napoléon en toute discrétion...
Quand la glace et la pluie s'abattent sur la Cité Impériale... Reportage Photos : Yannis-Christophe Garcia
Un univers digne d'un film de Tim Burton
Que nenni ! Il s'agit bien de la place Abbatucci, recouverte d'une pellicule de glace assez impressionante.
Le square qui trône au beau milieu a ses pelouses recouvertes de glace et les piétons, tels des ombres fantômatiques, semblent glisser lentement sur ce tapis immaculé. On se croirait dans un univers à la Tim Burton et l'on s'attendrait presque à voir débouler Batman ou le Joker, dans une Cité Impériale qui a pris un air de similitude avec la sombre et glaciale Gotham City !
Toutefois, pas de Joker ni de Batman en vue mais le poissonnier habituel du marché est bel et bien là. Occupé à gratter et évacuer un volume de glace important autour de son camion. Un comble quand on sait qu'il faut en moyenne plus d'une demi-heure pour monter un étal de la même glace qui sert à précieusement conserver le poisson au frais! En face, c'est la boulangère qui lutte contre cet envahissant ennemi. Raclette en main, elle pousse, racle, et évacue le tapis blanc pour permettre à ses clients (comme aux réfugiés!) de pénetrer dans la boutique.
De longs détours pour rejoindre son véhicule...
Mais revenons à notre malheureuse femme. Cheminant tant bien que mal, elle est parvenue jusqu'aux escaliers qui rejoignent le secteur de la gare, juste avant le rond-point. Problème, ces derniers sont également impraticables. Elle tente puis se ravise : l'affaire est périlleuse ! Elle devra donc contourner l'insurmontable obstacle en descendant lentement toute la rampe Jean-Jérôme Levie puis en remontant jusqu'au bas des escaliers pour enfin atteindre son véhicule, lui aussi recouvert de glace... Pas très loin, un motard tente péniblement de conserver l'équilibre précaire de sa machine... Nous l'abandonnons ici car nous sommes maintenant trempés jusqu'aux os et notre matériel photo, au bout d'un long moment, s'accomode mal de la glace et des précipitations.
Le Général Abbatucci, impassible témoin des évènements
En traversant en dérapage (plus ou moins!) contrôlé pour rejoindre la montée du tribunal, nous passons devant la statue du Général Abbatucci. Impassible, celui-ci semble s'amuser de la situation... Des enfants ravis de ce terrain de luge inespéré, glissent au beau milieu de la montée, se ramassant ça et là quelques bûches. Mais qu'importe, ils semblent les moins perturbés par la situation.
Fin de notre parcours du combattant. La grêle a céssé de tomber mais il faudra encore un long moment avant que le temps ne s'éclaircisse et que quelques rayons de soleil fassent timidement leur réapparition. La glace s'évanouit au fil des minutes pour enfin se transformer en eau sur la chaussée. Le blanc a disparu, comme si rien ne s'était passé...
Nous sommes bien le 15 mars à Ajaccio !
Texte - Reportage Photos : Yannis-Christophe GARCIA
Que nenni ! Il s'agit bien de la place Abbatucci, recouverte d'une pellicule de glace assez impressionante.
Le square qui trône au beau milieu a ses pelouses recouvertes de glace et les piétons, tels des ombres fantômatiques, semblent glisser lentement sur ce tapis immaculé. On se croirait dans un univers à la Tim Burton et l'on s'attendrait presque à voir débouler Batman ou le Joker, dans une Cité Impériale qui a pris un air de similitude avec la sombre et glaciale Gotham City !
Toutefois, pas de Joker ni de Batman en vue mais le poissonnier habituel du marché est bel et bien là. Occupé à gratter et évacuer un volume de glace important autour de son camion. Un comble quand on sait qu'il faut en moyenne plus d'une demi-heure pour monter un étal de la même glace qui sert à précieusement conserver le poisson au frais! En face, c'est la boulangère qui lutte contre cet envahissant ennemi. Raclette en main, elle pousse, racle, et évacue le tapis blanc pour permettre à ses clients (comme aux réfugiés!) de pénetrer dans la boutique.
De longs détours pour rejoindre son véhicule...
Mais revenons à notre malheureuse femme. Cheminant tant bien que mal, elle est parvenue jusqu'aux escaliers qui rejoignent le secteur de la gare, juste avant le rond-point. Problème, ces derniers sont également impraticables. Elle tente puis se ravise : l'affaire est périlleuse ! Elle devra donc contourner l'insurmontable obstacle en descendant lentement toute la rampe Jean-Jérôme Levie puis en remontant jusqu'au bas des escaliers pour enfin atteindre son véhicule, lui aussi recouvert de glace... Pas très loin, un motard tente péniblement de conserver l'équilibre précaire de sa machine... Nous l'abandonnons ici car nous sommes maintenant trempés jusqu'aux os et notre matériel photo, au bout d'un long moment, s'accomode mal de la glace et des précipitations.
Le Général Abbatucci, impassible témoin des évènements
En traversant en dérapage (plus ou moins!) contrôlé pour rejoindre la montée du tribunal, nous passons devant la statue du Général Abbatucci. Impassible, celui-ci semble s'amuser de la situation... Des enfants ravis de ce terrain de luge inespéré, glissent au beau milieu de la montée, se ramassant ça et là quelques bûches. Mais qu'importe, ils semblent les moins perturbés par la situation.
Fin de notre parcours du combattant. La grêle a céssé de tomber mais il faudra encore un long moment avant que le temps ne s'éclaircisse et que quelques rayons de soleil fassent timidement leur réapparition. La glace s'évanouit au fil des minutes pour enfin se transformer en eau sur la chaussée. Le blanc a disparu, comme si rien ne s'était passé...
Nous sommes bien le 15 mars à Ajaccio !
Texte - Reportage Photos : Yannis-Christophe GARCIA