Les frères Andreani, Jean-Michel et Fabrice, lors des répétitions au théâtre de Bastia. Photo Christian Andreani.
- Pourquoi avoir mis cinq ans pour sortir un nouvel album ?
- Nous avons une tradition, non voulue, de mettre cinq ans pour préparer un album. Cinq années séparent les trois derniers : A mio lettera (2005), Pè fà la campà (2011) et, aujourd’hui, Una via. D’abord, parce que nous autoproduisons chaque album et que c’est très compliqué à monter. Il faut énormément de travail et de moyens, à la fois, financiers et techniques. C’est un long processus. Ensuite, ces cinq ans n’ont pas été cinq ans de sommeil et de silence. Au contraire, ils ont été très fructueux. J’ai continué à faire de la musique. J’ai intégré le projet de Barbara Furtuna.
- Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir sur un terrain plus personnel ?
- Malgré nos nombreuses années d’existence, - nous avons commencé à chanter à 13 ans -, I Messageri est un jeune groupe, nous voulions le relancer. Nous avions, aussi, le désir de revenir sur le devant de la scène pour mettre en avant la création insulaire. Il y a beaucoup de choses à faire. C’est très important d’être en phase avec la société d’aujourd’hui et de faire la musique que l’on ressent... Cette nouvelle aventure a démarré par une rencontre avec un auteur-compositeur-réalisateur de Montréal et de renommée internationale, Rick Allison. Il a composé pour Johnny Halliday, Michel Sardou, Maurane, Lara Fabian... Il a flashé sur notre groupe, via les réseaux sociaux. Nous lui avons envoyé quelques titres, et il nous a proposé de co-réaliser l’album.
- En quoi cet album est-il différent des autres ?
- Il est différent par sa nouveauté dans la couleur musicale du groupe et par notre volonté d’assumer un choix artistique. Nous nous sommes entourés d’une super équipe d’auteurs et de jeunes musiciens : Marc Ventura, Ghuvanfrancescu Mattei et Henri Olmeta pour les textes, Nicolas Torracinta pour la guitare, et Michè Dominici pour la batterie. Cet album marque une évolution au niveau de la musique et des textes. Il raconte et assume des choses que l’on ne disait pas, il y a cinq ou dix ans.
- Le nom de votre groupe I Messageri est, en soi, révélateur… Que dites-vous de nouveau ?
- Nous avons choisi le nom du groupe quand nous avions 13 ans ! Nous l’avons gardé pour conserver une certaine insouciance de la jeunesse. Nous assumons d’être messagers d’une vision des choses, celle de gens qui travaillent aujourd’hui sur cette terre. Nous avons envie, par le lien de la culture, de mettre en avant notre idée de la société. Sans aucune prétention, mais avec notre propre musicalité. Nous avons fait des choix musicaux d’arrangements acoustiques avec des sons modernes, équilibrant le tout par notre manière de chanter.
- Nous avons une tradition, non voulue, de mettre cinq ans pour préparer un album. Cinq années séparent les trois derniers : A mio lettera (2005), Pè fà la campà (2011) et, aujourd’hui, Una via. D’abord, parce que nous autoproduisons chaque album et que c’est très compliqué à monter. Il faut énormément de travail et de moyens, à la fois, financiers et techniques. C’est un long processus. Ensuite, ces cinq ans n’ont pas été cinq ans de sommeil et de silence. Au contraire, ils ont été très fructueux. J’ai continué à faire de la musique. J’ai intégré le projet de Barbara Furtuna.
- Qu’est-ce qui vous a poussé à revenir sur un terrain plus personnel ?
- Malgré nos nombreuses années d’existence, - nous avons commencé à chanter à 13 ans -, I Messageri est un jeune groupe, nous voulions le relancer. Nous avions, aussi, le désir de revenir sur le devant de la scène pour mettre en avant la création insulaire. Il y a beaucoup de choses à faire. C’est très important d’être en phase avec la société d’aujourd’hui et de faire la musique que l’on ressent... Cette nouvelle aventure a démarré par une rencontre avec un auteur-compositeur-réalisateur de Montréal et de renommée internationale, Rick Allison. Il a composé pour Johnny Halliday, Michel Sardou, Maurane, Lara Fabian... Il a flashé sur notre groupe, via les réseaux sociaux. Nous lui avons envoyé quelques titres, et il nous a proposé de co-réaliser l’album.
- En quoi cet album est-il différent des autres ?
- Il est différent par sa nouveauté dans la couleur musicale du groupe et par notre volonté d’assumer un choix artistique. Nous nous sommes entourés d’une super équipe d’auteurs et de jeunes musiciens : Marc Ventura, Ghuvanfrancescu Mattei et Henri Olmeta pour les textes, Nicolas Torracinta pour la guitare, et Michè Dominici pour la batterie. Cet album marque une évolution au niveau de la musique et des textes. Il raconte et assume des choses que l’on ne disait pas, il y a cinq ou dix ans.
- Le nom de votre groupe I Messageri est, en soi, révélateur… Que dites-vous de nouveau ?
- Nous avons choisi le nom du groupe quand nous avions 13 ans ! Nous l’avons gardé pour conserver une certaine insouciance de la jeunesse. Nous assumons d’être messagers d’une vision des choses, celle de gens qui travaillent aujourd’hui sur cette terre. Nous avons envie, par le lien de la culture, de mettre en avant notre idée de la société. Sans aucune prétention, mais avec notre propre musicalité. Nous avons fait des choix musicaux d’arrangements acoustiques avec des sons modernes, équilibrant le tout par notre manière de chanter.
- Cet album s’intitule Una via. Quel chemin entend-il tracer ?
- Una via retrace l’histoire de ces cinq années de silence, de réflexion et de tourments sur l’avenir d’un jeune groupe corse, mais aussi l’avenir d’une personne vivant sur sa terre, qui se retrouve à un carrefour de sa vie et doit faire face à plusieurs choix. La chanson dit : « Ne jugez pas le choix que je fais. En fin de compte, je n’ai que ce choix-là ! Ne le jugez pas parce que je n’ai que cette vie-là pour vivre ce choix-là ! Un avia ch’è una via per andacci, Una vita, solu une vita pè campacci ». Les personnes, qui écoutent ce titre, s’y reconnaissent souvent, mais dans des domaines différents. C’est là que le challenge est gagné !
- Ne pas avoir le choix : est-ce, selon vous, le dilemme de la jeunesse corse ?
- Nous avons énormément de bons côtés et de belles choses, mais nous avons, aussi, énormément de complexes et de tabous qui font que la vision des autres est hyper importante. Face à ce regard, nous nous refermons sur nous-mêmes. A travers cet album, nous essayons de montrer la réalité et la complexité de notre vie sur cette terre et de prôner l’ouverture. Il y a un chemin à ouvrir, mais pas celui du renfermement ! Una via est, en quelque sorte, le refrain général de tout l’album et dit : « Nous avons choisi ce chemin d’ouverture pour ce qu’il reste du temps à venir ». En même temps, un autre texte, T’aghju in la mente, parle de l’enracinement à la terre : « Ch’o ghjunghjeraghju per ùn vultà. Où que je parte, je serai obligé de revenir parce que T’aghju in la mente ». On peut voyager de par le monde, la seule chose qui nous fait revenir, c’est l’attachement à cette terre qu’on a dans la peau.
- Les titres de l’album évoquent cette envie et cet espoir. Lasciami sperà, par exemple, de quoi s’agit-il ?
- Ce titre est un peu particulier. J’ai repris, à ma manière, u versu tradiziunale, et je l’ai arrangé de façon très moderne pour bousculer certaines lignes. La chanson dit à quelqu’un : « Laisse-moi espérer que tu vas t’ouvrir au monde, voir d’autres horizons, tu vas grandir, mais tu n’oublieras jamais d’où tu viens et tu puiseras en toi l’acqua di li sacrifonti ». L’eau du baptême, c’est, pour moi, tout un symbole ! Un’antria storia parle, aussi, de se libérer et d’écrire sa propre histoire, aujourd’hui et maintenant. A Forza di l’Esse, avec un E majuscule, dit toute la force d’être : « N’attends pas qu’on te donne la liberté de faire, prends-là ! N’attends pas qu’on te donne l’autorisation de parler une langue, parle-là ! ». Hé a pena scherzosu ! Avec Henri Olmeta, nous avons travaillé ce texte en reprenant les trois mots qu’on nous renvoit toujours : Fraternité, Liberté, Egalité. « Tu chi sumeni a Libertà, Tu chi à barculà l’omu cù a to Fraternità… Sse trè parolle ùn ponu bastà ». Une façon de dire : « Toi qui me parles de fraternité, vis-la ! Tends la main aux autres… ».
- Hè ora digià ! C’est l’heure de faire les choses ?
- Oui ! C’est la seule balade sentimentale de l’album, même si le titre peut nous emmener ailleurs. Elle dit que même si on ne croit pas à une histoire, tentons l’aventure : « U sentu digià l’alitudi li so sussuri di quelli chi, di tè, di mè, ùn so sicuri… Femu lu inseme issu viaghju. Hè ora digià ». Cette balade s’adresse à un public plus jeune et plus féminin. Dans les trois derniers albums, nous en avons mis une qui a été, chaque fois, très partagée sur les réseaux sociaux. Nous avons aussi besoin de légèreté. La langue corse doit savoir parler de tout, aborder tous les thèmes. Il ne faut pas mettre de barrière si on veut préserver notre langue qui est, malheureusement, de moins en moins lue, parlée et écrite. C’est une triste réalité !
- Una via retrace l’histoire de ces cinq années de silence, de réflexion et de tourments sur l’avenir d’un jeune groupe corse, mais aussi l’avenir d’une personne vivant sur sa terre, qui se retrouve à un carrefour de sa vie et doit faire face à plusieurs choix. La chanson dit : « Ne jugez pas le choix que je fais. En fin de compte, je n’ai que ce choix-là ! Ne le jugez pas parce que je n’ai que cette vie-là pour vivre ce choix-là ! Un avia ch’è una via per andacci, Una vita, solu une vita pè campacci ». Les personnes, qui écoutent ce titre, s’y reconnaissent souvent, mais dans des domaines différents. C’est là que le challenge est gagné !
- Ne pas avoir le choix : est-ce, selon vous, le dilemme de la jeunesse corse ?
- Nous avons énormément de bons côtés et de belles choses, mais nous avons, aussi, énormément de complexes et de tabous qui font que la vision des autres est hyper importante. Face à ce regard, nous nous refermons sur nous-mêmes. A travers cet album, nous essayons de montrer la réalité et la complexité de notre vie sur cette terre et de prôner l’ouverture. Il y a un chemin à ouvrir, mais pas celui du renfermement ! Una via est, en quelque sorte, le refrain général de tout l’album et dit : « Nous avons choisi ce chemin d’ouverture pour ce qu’il reste du temps à venir ». En même temps, un autre texte, T’aghju in la mente, parle de l’enracinement à la terre : « Ch’o ghjunghjeraghju per ùn vultà. Où que je parte, je serai obligé de revenir parce que T’aghju in la mente ». On peut voyager de par le monde, la seule chose qui nous fait revenir, c’est l’attachement à cette terre qu’on a dans la peau.
- Les titres de l’album évoquent cette envie et cet espoir. Lasciami sperà, par exemple, de quoi s’agit-il ?
- Ce titre est un peu particulier. J’ai repris, à ma manière, u versu tradiziunale, et je l’ai arrangé de façon très moderne pour bousculer certaines lignes. La chanson dit à quelqu’un : « Laisse-moi espérer que tu vas t’ouvrir au monde, voir d’autres horizons, tu vas grandir, mais tu n’oublieras jamais d’où tu viens et tu puiseras en toi l’acqua di li sacrifonti ». L’eau du baptême, c’est, pour moi, tout un symbole ! Un’antria storia parle, aussi, de se libérer et d’écrire sa propre histoire, aujourd’hui et maintenant. A Forza di l’Esse, avec un E majuscule, dit toute la force d’être : « N’attends pas qu’on te donne la liberté de faire, prends-là ! N’attends pas qu’on te donne l’autorisation de parler une langue, parle-là ! ». Hé a pena scherzosu ! Avec Henri Olmeta, nous avons travaillé ce texte en reprenant les trois mots qu’on nous renvoit toujours : Fraternité, Liberté, Egalité. « Tu chi sumeni a Libertà, Tu chi à barculà l’omu cù a to Fraternità… Sse trè parolle ùn ponu bastà ». Une façon de dire : « Toi qui me parles de fraternité, vis-la ! Tends la main aux autres… ».
- Hè ora digià ! C’est l’heure de faire les choses ?
- Oui ! C’est la seule balade sentimentale de l’album, même si le titre peut nous emmener ailleurs. Elle dit que même si on ne croit pas à une histoire, tentons l’aventure : « U sentu digià l’alitudi li so sussuri di quelli chi, di tè, di mè, ùn so sicuri… Femu lu inseme issu viaghju. Hè ora digià ». Cette balade s’adresse à un public plus jeune et plus féminin. Dans les trois derniers albums, nous en avons mis une qui a été, chaque fois, très partagée sur les réseaux sociaux. Nous avons aussi besoin de légèreté. La langue corse doit savoir parler de tout, aborder tous les thèmes. Il ne faut pas mettre de barrière si on veut préserver notre langue qui est, malheureusement, de moins en moins lue, parlée et écrite. C’est une triste réalité !
- Avez-vous eu la tentation d’écrire dans une autre langue ? En français ? En anglais ?
- Non ! Le premier instinct, c’est de s’exprimer et d’écrire en langue corse. Aucune envie d’autre langue ne m’est venue devant une feuille blanche. Peut-être est-ce un combat inconscient à mener pour continuer ce chemin de la création insulaire… C’est important ! On s’est beaucoup appuyé sur ce qui a été fait avant, pendant le Riacquistu. J’ai appris à jouer mes premiers accords de guitare sur le répertoire du Riacquistu, mais il commence à dater. Il ne faut pas avoir peur de renverser les choses, d’utiliser notre langue sur d’autres thématiques. J’encourage les jeunes à créer, non seulement pour faire avancer la création artistique, mais aussi pour ouvrir d’autres perspectives.
- Au niveau de la musicalité, quelle est cette nouvelle couleur que vous évoquez ?
- Une couleur étrange et très simple en même temps… Si on zappe les paroles, on se rend compte que la musique de l’album est en phase avec la réalité d’aujourd’hui, elle peut être chantée par un Italien, un Français, un Anglais… Je crois qu’il faut, dès qu’on prend une guitare pour composer un morceau ou travailler un arrangement, oublier les à-priori et se donner complètement. Je mélange de la cetera avec des rythmes plus actuels parce que le son de la cetera a su voyager dans le temps et se marie vraiment bien avec des arrangements modernes. Pourquoi s’en priver ?
- Quelles sont vos influences musicales ?
- J’écoute énormément de musique… de tout, du classique à la Pop, de la musique méditerranéenne à la musique du monde... Je peux puiser dans toutes ces musiques, même si cela ne se sent pas forcément dans le morceau final. Mon instrument de base est la guitare et je compose autour des accords que je connais. Comme je suis un autodidacte, je me suis entouré d’une super équipe de musiciens pour m’enrichir d’autres influences, d’autres sons et ne pas me mettre de barrière. On cherche toujours le son d’un groupe. Un album, c’est comme une photographie, celui-là, c’est la photographie 2017.
- Cet album a été enregistré en Corse. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
- C’est un peu particulier ! Nous avons fait le choix de ne pas emprunter le chemin traditionnel du studio d’enregistrement. Rick Allison nous a proposé de louer une maison, ce que nous avons fait sur les hauteurs de Bastia. Nous l’avons entièrement aménagée en résidence de création et en studio d’enregistrement avec du matériel de haut niveau. Je m’y suis installé pendant un mois et demi, j’ai composé des morceaux… Les auteurs sont venus : Ghuvanfrancescu Mattei a puisé dans la musique, que j’étais en train d’écrire, pour finir quelques paroles… On s’y sentait hyper bien ! On n’avait pas la contrainte du temps comme pour un enregistrement en studio. On a été libre au niveau du timing, de la création, et ça se ressent dans l’album. S’il avait été fait en studio, il n’y aurait pas eu la même sonorité, ni ce sentiment de liberté dans certains titres.
- Qu’est-ce que la collaboration avec Rick Allison vous a apporté ?
- C’est quelqu’un qui a vendu 25 millions d’albums dans sa carrière ! Il a composé pour de nombreux artistes internationaux. Il a une très grande expérience du métier. Je voulais travailler avec une personne qui a la main mise sur tous les postes de l’enregistrement technique. Rick convenait parfaitement. J’ai pu surfer sur son expérience au niveau du son, du travail studio et de sa vision des choses.
- Vous présentez l’album le 19 avril en concert au théâtre de Bastia. Est-ce une première ?
- Oui ! C’est la première fois que nous nous produisons sur la scène du théâtre de Bastia. C’est très émouvant parce que le théâtre de Bastia, c’est notre Olympia à nous ! Après ce premier concert de lancement, d’autres suivront à partir du mois de juin. Nous ferons une tournée en Corse pendant l’été. Nous avons envie de monter sur scène présenter nos compositions, défendre cet album, réussir le pari de le partager avec le public… Cet album a suscité en nous un désir tellement fort, un tel engouement que je crois que nous n’attendrons pas cinq ans pour sortir le prochain !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Site officiel : www.imessageri.net
- Non ! Le premier instinct, c’est de s’exprimer et d’écrire en langue corse. Aucune envie d’autre langue ne m’est venue devant une feuille blanche. Peut-être est-ce un combat inconscient à mener pour continuer ce chemin de la création insulaire… C’est important ! On s’est beaucoup appuyé sur ce qui a été fait avant, pendant le Riacquistu. J’ai appris à jouer mes premiers accords de guitare sur le répertoire du Riacquistu, mais il commence à dater. Il ne faut pas avoir peur de renverser les choses, d’utiliser notre langue sur d’autres thématiques. J’encourage les jeunes à créer, non seulement pour faire avancer la création artistique, mais aussi pour ouvrir d’autres perspectives.
- Au niveau de la musicalité, quelle est cette nouvelle couleur que vous évoquez ?
- Une couleur étrange et très simple en même temps… Si on zappe les paroles, on se rend compte que la musique de l’album est en phase avec la réalité d’aujourd’hui, elle peut être chantée par un Italien, un Français, un Anglais… Je crois qu’il faut, dès qu’on prend une guitare pour composer un morceau ou travailler un arrangement, oublier les à-priori et se donner complètement. Je mélange de la cetera avec des rythmes plus actuels parce que le son de la cetera a su voyager dans le temps et se marie vraiment bien avec des arrangements modernes. Pourquoi s’en priver ?
- Quelles sont vos influences musicales ?
- J’écoute énormément de musique… de tout, du classique à la Pop, de la musique méditerranéenne à la musique du monde... Je peux puiser dans toutes ces musiques, même si cela ne se sent pas forcément dans le morceau final. Mon instrument de base est la guitare et je compose autour des accords que je connais. Comme je suis un autodidacte, je me suis entouré d’une super équipe de musiciens pour m’enrichir d’autres influences, d’autres sons et ne pas me mettre de barrière. On cherche toujours le son d’un groupe. Un album, c’est comme une photographie, celui-là, c’est la photographie 2017.
- Cet album a été enregistré en Corse. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?
- C’est un peu particulier ! Nous avons fait le choix de ne pas emprunter le chemin traditionnel du studio d’enregistrement. Rick Allison nous a proposé de louer une maison, ce que nous avons fait sur les hauteurs de Bastia. Nous l’avons entièrement aménagée en résidence de création et en studio d’enregistrement avec du matériel de haut niveau. Je m’y suis installé pendant un mois et demi, j’ai composé des morceaux… Les auteurs sont venus : Ghuvanfrancescu Mattei a puisé dans la musique, que j’étais en train d’écrire, pour finir quelques paroles… On s’y sentait hyper bien ! On n’avait pas la contrainte du temps comme pour un enregistrement en studio. On a été libre au niveau du timing, de la création, et ça se ressent dans l’album. S’il avait été fait en studio, il n’y aurait pas eu la même sonorité, ni ce sentiment de liberté dans certains titres.
- Qu’est-ce que la collaboration avec Rick Allison vous a apporté ?
- C’est quelqu’un qui a vendu 25 millions d’albums dans sa carrière ! Il a composé pour de nombreux artistes internationaux. Il a une très grande expérience du métier. Je voulais travailler avec une personne qui a la main mise sur tous les postes de l’enregistrement technique. Rick convenait parfaitement. J’ai pu surfer sur son expérience au niveau du son, du travail studio et de sa vision des choses.
- Vous présentez l’album le 19 avril en concert au théâtre de Bastia. Est-ce une première ?
- Oui ! C’est la première fois que nous nous produisons sur la scène du théâtre de Bastia. C’est très émouvant parce que le théâtre de Bastia, c’est notre Olympia à nous ! Après ce premier concert de lancement, d’autres suivront à partir du mois de juin. Nous ferons une tournée en Corse pendant l’été. Nous avons envie de monter sur scène présenter nos compositions, défendre cet album, réussir le pari de le partager avec le public… Cet album a suscité en nous un désir tellement fort, un tel engouement que je crois que nous n’attendrons pas cinq ans pour sortir le prochain !
Propos recueillis par Nicole MARI.
Site officiel : www.imessageri.net
Photo Christian Andreani.