Une adresse que le docteur Simeoni a fréquenté de nombreuse fois depuis 1978, et ou une partie de l’histoire de l’île s’est écrite. L’hommage a débuté par une prestation des chanteurs de Cultura Viva, qui ont interprété « A Paghjella di l’impicati ».
La cérémonie s’est poursuivie avec la diffusion de « Lettera à l’Umani », un chant, une poésie extraite du spectacle de la Révolution Corse, écrite et mise en scène par Magà Ettori interprété par Edmond Simeoni et dont la voix donnait la conclusion : « Ava chi he spuntata una demucrazia, mi piacce a sunià in rima è puisia che una fraternità universale sià (maintenant que nous avons une démocratie, il me plait de rêver en rime et poésie qu’émerge une fraternité universelle) ».
Allocutions, témoignages et chants pour un homme de paix
Philippe Guglielmi (membre du Conseil économique, social et environnemental, ancien grand-maître du Grand Orient de France) a bien entendu fait le parallèle entre le Parcours d’Edmond Simeoni, et celui de Pasquale Paoli, rappelant que l’un et l’autre ont porté le message de paix et de fraternité bien au-delà des frontières de l’île.
André Santini (Ancien ministre, maire d’Issy-les-Moulineaux et vice-président de la Métropole du Grand Paris) lui a également rendu un hommage appuyé en insistant sur sa passion pour la Corse, et son engagement pour la non-violence.
Plusieurs responsables d’associations lui ont également rendu hommage dont Dominique Salviani et Petru-Gjhiseppu Franceschi, enseignants, sentinelles de la culture corse à Paris depuis 1978. Petru-Gjhiseppu a évoqué la présence d’Edmond à « la Casa ».
Une série de chants interprétés par Alexandre Alfonsi, Henry Patrick et Dominique Salviani ont conclu ces touchants témoignages, suivi de la projection du film « Una serata in Orezza » d’Ariakina Ettori, un court documentaire de 2009 où Edmond Simeoni était invité par Xavier Mora (eaux d’Orezza) à une soirée culturelle. Le film se termine par le « Dio Vi Salvi Regina » lors du concert de Canta U Populu Corsu auquel il avait assisté.
Lors de la projection André Santini s’est levé spontanément, imité par l’ensemble des personnes présentes à la cérémonie, et tous ont respectueusement interprété l’hymne corse pour conclure ce vibrant hommage à Edmond Simeoni, chantre de la non-violence.
L'hommage de André Santini
« Mesdames et messieurs, chers compatriotes, je tenais à rendre un hommage appuyé au Docteur Edmond Simeoni qui nous a quittés le 14 décembre dernier. Suite à cette disparition, notre île a perdu un de ses plus ardents défenseurs et un de ses plus fervents admirateurs. Si des milliers de nos compatriotes ont patienté une heure durant devant l’église saint Roch de Bastia pour un dernier hommage à Edmond Simeoni, c’est bien parce qu’ils ont reconnu comme vous l’engagement sans compter de cette figure impérissable de la Corse qui a incarné notre île. Il faisait partie de ces fils que la terre de Corse s’honore de compter. Son dynamisme naturel son militantisme, acharné déconcertait les uns quand il impressionnait les autres. Combattant infatigable des injustices qui lui paraissaient insupportables il porta des engagements humanistes, altruiste et parmi les premiers écologistes.
Héraut et porte-voix de la Corse, il chercha toujours à protéger les intérêts de notre île et de ses habitants, s’inscrivant naturellement dans les grands noms de notre fière et belle île. Ils furent nombreux ces grands personnages qui jalonnèrent notre histoire et qui voulurent arborer le blason à tête de maure. Il y eut Sampiero Corso, le colonel français qui défiât les génois, il y eut le baron Theodore de Neuhoff - éphémère roi de Corse qui soutint les insurgés. Il y eut Pascal Paoli, fervent défenseur e la démocratie et du progrès, il y eut enfin bien sûr Napoleone Bonaparte, il y a désormais Edmond Simeoni, cet enfant du Niolu qui fort de son histoire et de son expérience, proclama en 2005 : « ceux qui ont choisi la violence, n’ont aucun avenir ». Chers amis, nous tous sommes réunis ici pour rendre hommage à Edmond, nul ne peut affirmer que son regard averti sur l’évolution et les pérégrinations de la Corse, son amour des particularismes patrimoniaux et régionaux, son admiration pour notre accent chantant et nos cœurs polyphoniques ne viendront pas à nous manquer. Edmond Simeoni incarnait viscéralement la Corse, son terroir, sa culture son franc-parler mais aussi sa générosité. Avec lui nous avons perdu un frère, et un pan de notre histoire s’est refermé. Soyons dignes des combats et de son héritage. »
La cérémonie s’est poursuivie avec la diffusion de « Lettera à l’Umani », un chant, une poésie extraite du spectacle de la Révolution Corse, écrite et mise en scène par Magà Ettori interprété par Edmond Simeoni et dont la voix donnait la conclusion : « Ava chi he spuntata una demucrazia, mi piacce a sunià in rima è puisia che una fraternità universale sià (maintenant que nous avons une démocratie, il me plait de rêver en rime et poésie qu’émerge une fraternité universelle) ».
Allocutions, témoignages et chants pour un homme de paix
Philippe Guglielmi (membre du Conseil économique, social et environnemental, ancien grand-maître du Grand Orient de France) a bien entendu fait le parallèle entre le Parcours d’Edmond Simeoni, et celui de Pasquale Paoli, rappelant que l’un et l’autre ont porté le message de paix et de fraternité bien au-delà des frontières de l’île.
André Santini (Ancien ministre, maire d’Issy-les-Moulineaux et vice-président de la Métropole du Grand Paris) lui a également rendu un hommage appuyé en insistant sur sa passion pour la Corse, et son engagement pour la non-violence.
Plusieurs responsables d’associations lui ont également rendu hommage dont Dominique Salviani et Petru-Gjhiseppu Franceschi, enseignants, sentinelles de la culture corse à Paris depuis 1978. Petru-Gjhiseppu a évoqué la présence d’Edmond à « la Casa ».
Une série de chants interprétés par Alexandre Alfonsi, Henry Patrick et Dominique Salviani ont conclu ces touchants témoignages, suivi de la projection du film « Una serata in Orezza » d’Ariakina Ettori, un court documentaire de 2009 où Edmond Simeoni était invité par Xavier Mora (eaux d’Orezza) à une soirée culturelle. Le film se termine par le « Dio Vi Salvi Regina » lors du concert de Canta U Populu Corsu auquel il avait assisté.
Lors de la projection André Santini s’est levé spontanément, imité par l’ensemble des personnes présentes à la cérémonie, et tous ont respectueusement interprété l’hymne corse pour conclure ce vibrant hommage à Edmond Simeoni, chantre de la non-violence.
L'hommage de André Santini
« Mesdames et messieurs, chers compatriotes, je tenais à rendre un hommage appuyé au Docteur Edmond Simeoni qui nous a quittés le 14 décembre dernier. Suite à cette disparition, notre île a perdu un de ses plus ardents défenseurs et un de ses plus fervents admirateurs. Si des milliers de nos compatriotes ont patienté une heure durant devant l’église saint Roch de Bastia pour un dernier hommage à Edmond Simeoni, c’est bien parce qu’ils ont reconnu comme vous l’engagement sans compter de cette figure impérissable de la Corse qui a incarné notre île. Il faisait partie de ces fils que la terre de Corse s’honore de compter. Son dynamisme naturel son militantisme, acharné déconcertait les uns quand il impressionnait les autres. Combattant infatigable des injustices qui lui paraissaient insupportables il porta des engagements humanistes, altruiste et parmi les premiers écologistes.
Héraut et porte-voix de la Corse, il chercha toujours à protéger les intérêts de notre île et de ses habitants, s’inscrivant naturellement dans les grands noms de notre fière et belle île. Ils furent nombreux ces grands personnages qui jalonnèrent notre histoire et qui voulurent arborer le blason à tête de maure. Il y eut Sampiero Corso, le colonel français qui défiât les génois, il y eut le baron Theodore de Neuhoff - éphémère roi de Corse qui soutint les insurgés. Il y eut Pascal Paoli, fervent défenseur e la démocratie et du progrès, il y eut enfin bien sûr Napoleone Bonaparte, il y a désormais Edmond Simeoni, cet enfant du Niolu qui fort de son histoire et de son expérience, proclama en 2005 : « ceux qui ont choisi la violence, n’ont aucun avenir ». Chers amis, nous tous sommes réunis ici pour rendre hommage à Edmond, nul ne peut affirmer que son regard averti sur l’évolution et les pérégrinations de la Corse, son amour des particularismes patrimoniaux et régionaux, son admiration pour notre accent chantant et nos cœurs polyphoniques ne viendront pas à nous manquer. Edmond Simeoni incarnait viscéralement la Corse, son terroir, sa culture son franc-parler mais aussi sa générosité. Avec lui nous avons perdu un frère, et un pan de notre histoire s’est refermé. Soyons dignes des combats et de son héritage. »