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Jean-Félix Acquaviva à la rencontre des agents du comptoir Air France de Calvi menacé de fermeture


Jean-Paul-Lottier le Lundi 30 Janvier 2017 à 21:08

Jean-Félix Acquaviva, membre de l'Exécutif de Corse, président de l'Office des transports de Corse a rencontré ce jour les agents du comptoir-vente d'Air-France à l'aéroport de Calvi. Un projet de fermeture de ce comptoir a été annoncé par la direction de la compagnie aérienne




Ainsi que nous l'avons annoncé en exclusivité dès samedi, les agents du comptoir-vente d'Air France à l'aéroport de Calvi ont appris par leur direction le projet de fermeture du comptoir de la compagnie  dès le mois d'avril. Un projet qui sera soumis au Comité d'Entreprise dès le 1er février selon les employés;
Ce projet de fermeture en a surpris plus d'un et les réactions sont multiples, notamment chez les élus de l'association des maires de Balagne qui appellent à un rassemblement.
Cette question a également été évoquée ce lundi à 15 heures lors d'une réunion entre le président de l'Office des Transports de Corse Jean-Félix Acquaviva, entouré de plusieurs chefs de services et les élus de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bastia Haute-Corse.
Au terme de cette réunion, le président de l'Office des transports s'est rendu au comptoir d'Air  France pour y rencontrer les agents.
Auparavant, cette question a été soulevée par le président de la délégation Balagne à la CCI,  Jean-Toussaint Guglielmacci  et le président de la commission  Tourisme Alexandre Rutily.
" Dans cette affaire, même si on ne parle pas de licenciement, il  est question de télé travail ou encore de délocalisation mais il n'en demeure pas moins vrai que c'est un service public supplémentaire  qui est appelé à disparaître. Je ne sais pas dans quelle mesure nous pouvons réagir dans cette affaire, mais il est de notre devoir d'élu de réagir" martèle le président de la délégation Balagne. Même son de cloche chez Alexandre Rutily, président de la commission tourisme: " Il est inadmissible de traiter un dossier de la sorte et de mettre tout le monde devant le fait accompli. Quoi qu'il arrive, nous serons solidaires et nous dirons fermement non à cette fermeture du comptoir- vente d'Air France à l'aéroport de Calvi".
Jean Dominici, président de la CCI de Haute-Corse ajoutait:
" Cette affaire n'est pas uniquement une question sociale. Il n'est pas concevable de voir sortir de la sorte un pavillon d'une compagnie comme celle d'Air France. C'est pour nous un coup qui est donné au pôle d'excellence que nous nous évertuons à construire depuis des années. Je vous propose de demander un moratoire et de nous opposer à cette fermeture"
Jean-Félix Acquaviva réagissait à son tour:
" Dans la forme, que Air France n'ait pas averti ni le concessionnaire, en l'occurrence  la CCI,  ni le propriétaire des infrastructures, et organisateur du service public aérien qu'est l'Office des transports à la Collectivité Territoriale de Corse  c'est pour le  moins  cavalier.
De plus, sauf si je me trompe, mais je ne pense pas,  on contribue dans le cadre du service public au financement le point de vente . Cela veut dire que Air-France prendrait une décision en dehors de cette obligation contractuelle avec nous. Pour tout cela, bien évidemment j'adhère au moratoire proposé.
Il y a la un manquement aux obligations de service public".

La réunion terminée, Jean-Félix Acquaviva s'est aussitôt rendu au comptoir-vente d'Air France pour faire part aux trois agents présents de cette décision prise avant d'écouter  dans quelles conditions ils avaient été informés de ce projet et quelles étaient les solutions proposées par la compagnie. 
Celles-ci seraient selon les agents une délocalisation en Corse ou sur le continent ou encore une solution de télé travail sur la base du volontariat, irréalisable pour les agents.
" Nous allons prendre contact avec Air France et dans les 48 heures je reviendrais vers vous pour vous informer des discussions"
 

L'opposition de la CGT

La CGT condamne la décision d'Air France de fermer le comptoir de Calvi. Cette décision confirme le désengagement de la compagnie en Corse. Après divers plans sociaux c'est plus de 150 postes qui ont déjà été supprimés en Corse.
 Les décisions nationales et régionales de favoriser les emplois low cost, la course au moins disant social, aboutissent à ce type de décision.
 Pour la CGT il est hors de question de supprimer 7 emplois en Balagne et de fermer ce comptoir essentiel pour le fonctionnement et le développement de l'aéroport.
 L'assemblée de Corse qui se félicite d'économiser des dizaines de millions d'euros sur l'enveloppe de continuité territoriale porte également une lourde responsabilité dans la décision d'Air France de se désengager de la Corse.
 Ce n'est pas en privilégiant Air Corsica au dépend des salariés d'Air France que la Corse réduira la précarité et le chômage en Corse.
 La CGT appelle la population de Balagne et les salariés d'Air France à la mobilisation afin de mettre en échec cette funeste décision.