Jean-Louis Milani, conseiller général du 1er canton de Bastia.
- Pourquoi avez-vous décidé de franchir le pas en vous présentant aux élections municipales de Bastia ?
- J’ai décidé de franchir le pas parce que l’électorat de la famille libérale le réclame. Face à cette attente de la droite, je prends mes responsabilités. Je vais faire mon devoir. Je suis un homme de terrain et un élu de proximité et je ressens une très forte attente des Bastiais pour le changement en mars 2014. La droite sera présente au rendez-vous. Les militants sont mobilisés.
- Comment jugez-vous l’état de la droite à Bastia ?
- L’électorat de droite est important et vaut, à la famille libérale, de nourrir l’ambition légitime de gagner, au même titre que les Nationalistes ou le PRG.
- Pourquoi ce camp n’a-t-il, donc, récolté qu’1 élu lors du précédent scrutin ?
- Lors du précédent scrutin, la famille libérale s’y est tellement mal prise que le résultat était couru d’avance !
- Depuis des années, la droite ne joue plus son rôle d’opposant qui a été repris par les Nationalistes modérés d’Inseme per Bastia. N’allez-vous pas en pâtir ?
- J’ai siégé au Conseil municipal de 2001 à 2008. Pendant cette mandature-là, j’ai, quand même, été élu conseiller général du 1er canton qui est le canton phare de la ville de Bastia. Si j’ai été élu, c’est que j’ai été assidu aux travaux du Conseil municipal et que j’ai fait, dans des conditions difficiles, mon travail d’opposant.
- L’électorat libéral s’est, en grande partie, reporté sur Emile Zuccarelli et Gilles Simeoni. Pensez-vous récupérer ces votes sur votre candidature ?
- Le vote étant secret, ces propos ne reposent sur aucune analyse. Je pense, sincèrement, qu’un électeur de droite vote à droite, qu’un électeur de gauche vote à gauche et qu’un électeur nationaliste vote nationaliste. Si l’électorat de droite a pu s’égarer ou s’éroder en certaines occasions, c’est que l’offre, qui était faite au sein du camp libéral, n’était pas attractive. Mais, des candidats font naître l’espoir.
- Le fait que le maire sortant ne se représente pas, est-ce un atout pour vous ?
- Je ne sais pas si c’est un atout. Depuis les années 2000, à chaque nouveau scrutin, on constate une érosion de la majorité municipale. 45 ans de pouvoir, ça use !
- La division actuelle de la majorité de gauche, si elle perdure, est-ce une vraie chance pour l’opposition ?
- Tout le contexte est favorable. La gauche n’est pas, seulement, localement divisée, elle doit, en plus, assumer le poids de la politique nationale et de toutes les mesures impopulaires prises par le gouvernement. Notamment, la fiscalité qui pèse beaucoup sur Bastia. Dans cette ville où, je cite le 1er adjoint chargé des finances, le potentiel fiscal est faible, la population à faibles revenus est mise à contribution. La liste de gauche, outre sa division interne à surmonter, doit, aussi, compter sur le mauvais impact des mesures prises au niveau national.
- La machine électorale de l’équipe au pouvoir est redoutable. Ne craignez-vous pas d’en faire les frais ?
- Je respecte l’électeur qui n’est pas aussi assisté qu’on le croit ! Il faut le persuader que ce système n’est pas bon. Prenons l’exemple des logements sociaux que je connais puisque j’ai été, pendant deux ou trois ans, administrateur de l’office HLM avant que l’on me fiche dehors. La Mairie a la main mise sur l’office HLM, fut-il départemental ! Tous les présidents sont bastiais, ce qui pose des questions ! J’étais l’empêcheur de tourner en rond, je disais certaines vérités.
- Lesquelles ?
- Je suis persuadé que des locataires du parc HLM peuvent devenir propriétaires du logement qu’ils occupent et que l’Office a déjà largement amorti. Je m’emploierai à faciliter l’accession des revenus les plus modestes à la propriété. La vente de ces logements fournirait, aussi, de l’argent frais à réinvestir dans la construction de logements neufs. Mais, je n’ai pas été entendu sur ce point. La Mairie préfère que les gens restent locataires, qu’ils soient en position d’éternels demandeurs pour que, le moment venu, elle les oblige à voter dans sa direction.
- Pensez-vous être au 2nd tour ?
- Je vais rassurer les électeurs de la famille libérale. Nous passerons le 1er tour. J’en prends l’engagement. C’est presqu’une évidence, vu le poids de la famille libérale sur Bastia qui nous permet, aujourd’hui, de nourrir des ambitions légitimes.
- Considérez-vous qu’il y aura une triangulaire ou des fusions de liste ?
- Aujourd’hui, les trois forces politiques en présence sur Bastia, la gauche, la droite et les Nationalistes, représentent, chacune, 1/3 de l’électorat. Il me paraît prématuré de parler d’alliances tant que tous les candidats ne se sont pas déclarés et que nous ne connaissons pas le contenu des programmes. Certains positionnements pourront favoriser ou empêcher certaines alliances de se faire. Certaines alliances sont totalement impossibles. Il est certain que je ne peux pas faire alliance avec Jean Zuccarelli ! Ce serait antinomique, sauf à vouloir faire perdre tous repères gauche/droite aux électeurs.
- Pouvez-vous l’envisager avec Gilles Simeoni ?
- Je ne sais pas. Je ne connais pas son programme et son positionnement par rapport, par exemple, au port de la Carbonite. Dans l’esprit de la population, l’alliance de toutes les oppositions à Zuccarelli semble évidente. Pour ma part, je ne pense pas que les scores obtenus par les uns et les autres obéissent à une arithmétique parfaite : deux et deux, en politique, ne font pas quatre ! Attendons le soir du 1er tour pour voir comment les choses se présentent, si une dynamique se dégage dans l’opposition et qui en sera l’auteur ! Nous verrons, alors, les signaux que les électeurs envoient aux uns et aux autres.
- Pensez-vous sincèrement que vous pouvez gagner ?
- Oui ! Avec mes colistiers, nous partons à cette élection avec l’ambition de gagner. Nous n’avons pas à avoir peur de le dire. En tous cas, je le clame haut et fort. Nous ne partons pas pour nous confiner dans un simple rôle de force d’appoint sur laquelle les uns et les autres comptent ! Non ! Le poids électoral de la famille libérale à Bastia a montré, en diverses occasions, que, lorsqu’il y a un candidat d’union, la droite peut se réveiller.
- Quand présenterez-vous votre liste ?
- La liste est pratiquement bouclée. C’est une liste d’union qui rassemble des gens venus d’horizons différents sur un projet et sur l’ambition d’apporter du sang neuf à Bastia pour que la ville relève les défis auxquels elle sera confrontée. Compte tenu de la fidélité et de la loyauté dont j’ai toujours fait preuve, je pense que la famille libérale sera unie derrière moi. J’ai le soutien de la plupart des personnalités libérales de Bastia et des partis politiques, notamment de l’UMP.
- Craignez-vous que la campagne soit rude ?
- La campagne électorale doit être le lieu de confrontation des idées et des programmes. Pour ma part, je ne compte pas rentrer dans les invectives, les foires d’empoigne, les attaques personnelles… Je respecte tout le monde. Il faut que le débat reste à un certain niveau et ne s’abaisse pas à la hauteur du caniveau. Personne n’a à y gagner. Restons sur nos idées et nos projets. Que nous soyons jugés là-dessus !
- J’ai décidé de franchir le pas parce que l’électorat de la famille libérale le réclame. Face à cette attente de la droite, je prends mes responsabilités. Je vais faire mon devoir. Je suis un homme de terrain et un élu de proximité et je ressens une très forte attente des Bastiais pour le changement en mars 2014. La droite sera présente au rendez-vous. Les militants sont mobilisés.
- Comment jugez-vous l’état de la droite à Bastia ?
- L’électorat de droite est important et vaut, à la famille libérale, de nourrir l’ambition légitime de gagner, au même titre que les Nationalistes ou le PRG.
- Pourquoi ce camp n’a-t-il, donc, récolté qu’1 élu lors du précédent scrutin ?
- Lors du précédent scrutin, la famille libérale s’y est tellement mal prise que le résultat était couru d’avance !
- Depuis des années, la droite ne joue plus son rôle d’opposant qui a été repris par les Nationalistes modérés d’Inseme per Bastia. N’allez-vous pas en pâtir ?
- J’ai siégé au Conseil municipal de 2001 à 2008. Pendant cette mandature-là, j’ai, quand même, été élu conseiller général du 1er canton qui est le canton phare de la ville de Bastia. Si j’ai été élu, c’est que j’ai été assidu aux travaux du Conseil municipal et que j’ai fait, dans des conditions difficiles, mon travail d’opposant.
- L’électorat libéral s’est, en grande partie, reporté sur Emile Zuccarelli et Gilles Simeoni. Pensez-vous récupérer ces votes sur votre candidature ?
- Le vote étant secret, ces propos ne reposent sur aucune analyse. Je pense, sincèrement, qu’un électeur de droite vote à droite, qu’un électeur de gauche vote à gauche et qu’un électeur nationaliste vote nationaliste. Si l’électorat de droite a pu s’égarer ou s’éroder en certaines occasions, c’est que l’offre, qui était faite au sein du camp libéral, n’était pas attractive. Mais, des candidats font naître l’espoir.
- Le fait que le maire sortant ne se représente pas, est-ce un atout pour vous ?
- Je ne sais pas si c’est un atout. Depuis les années 2000, à chaque nouveau scrutin, on constate une érosion de la majorité municipale. 45 ans de pouvoir, ça use !
- La division actuelle de la majorité de gauche, si elle perdure, est-ce une vraie chance pour l’opposition ?
- Tout le contexte est favorable. La gauche n’est pas, seulement, localement divisée, elle doit, en plus, assumer le poids de la politique nationale et de toutes les mesures impopulaires prises par le gouvernement. Notamment, la fiscalité qui pèse beaucoup sur Bastia. Dans cette ville où, je cite le 1er adjoint chargé des finances, le potentiel fiscal est faible, la population à faibles revenus est mise à contribution. La liste de gauche, outre sa division interne à surmonter, doit, aussi, compter sur le mauvais impact des mesures prises au niveau national.
- La machine électorale de l’équipe au pouvoir est redoutable. Ne craignez-vous pas d’en faire les frais ?
- Je respecte l’électeur qui n’est pas aussi assisté qu’on le croit ! Il faut le persuader que ce système n’est pas bon. Prenons l’exemple des logements sociaux que je connais puisque j’ai été, pendant deux ou trois ans, administrateur de l’office HLM avant que l’on me fiche dehors. La Mairie a la main mise sur l’office HLM, fut-il départemental ! Tous les présidents sont bastiais, ce qui pose des questions ! J’étais l’empêcheur de tourner en rond, je disais certaines vérités.
- Lesquelles ?
- Je suis persuadé que des locataires du parc HLM peuvent devenir propriétaires du logement qu’ils occupent et que l’Office a déjà largement amorti. Je m’emploierai à faciliter l’accession des revenus les plus modestes à la propriété. La vente de ces logements fournirait, aussi, de l’argent frais à réinvestir dans la construction de logements neufs. Mais, je n’ai pas été entendu sur ce point. La Mairie préfère que les gens restent locataires, qu’ils soient en position d’éternels demandeurs pour que, le moment venu, elle les oblige à voter dans sa direction.
- Pensez-vous être au 2nd tour ?
- Je vais rassurer les électeurs de la famille libérale. Nous passerons le 1er tour. J’en prends l’engagement. C’est presqu’une évidence, vu le poids de la famille libérale sur Bastia qui nous permet, aujourd’hui, de nourrir des ambitions légitimes.
- Considérez-vous qu’il y aura une triangulaire ou des fusions de liste ?
- Aujourd’hui, les trois forces politiques en présence sur Bastia, la gauche, la droite et les Nationalistes, représentent, chacune, 1/3 de l’électorat. Il me paraît prématuré de parler d’alliances tant que tous les candidats ne se sont pas déclarés et que nous ne connaissons pas le contenu des programmes. Certains positionnements pourront favoriser ou empêcher certaines alliances de se faire. Certaines alliances sont totalement impossibles. Il est certain que je ne peux pas faire alliance avec Jean Zuccarelli ! Ce serait antinomique, sauf à vouloir faire perdre tous repères gauche/droite aux électeurs.
- Pouvez-vous l’envisager avec Gilles Simeoni ?
- Je ne sais pas. Je ne connais pas son programme et son positionnement par rapport, par exemple, au port de la Carbonite. Dans l’esprit de la population, l’alliance de toutes les oppositions à Zuccarelli semble évidente. Pour ma part, je ne pense pas que les scores obtenus par les uns et les autres obéissent à une arithmétique parfaite : deux et deux, en politique, ne font pas quatre ! Attendons le soir du 1er tour pour voir comment les choses se présentent, si une dynamique se dégage dans l’opposition et qui en sera l’auteur ! Nous verrons, alors, les signaux que les électeurs envoient aux uns et aux autres.
- Pensez-vous sincèrement que vous pouvez gagner ?
- Oui ! Avec mes colistiers, nous partons à cette élection avec l’ambition de gagner. Nous n’avons pas à avoir peur de le dire. En tous cas, je le clame haut et fort. Nous ne partons pas pour nous confiner dans un simple rôle de force d’appoint sur laquelle les uns et les autres comptent ! Non ! Le poids électoral de la famille libérale à Bastia a montré, en diverses occasions, que, lorsqu’il y a un candidat d’union, la droite peut se réveiller.
- Quand présenterez-vous votre liste ?
- La liste est pratiquement bouclée. C’est une liste d’union qui rassemble des gens venus d’horizons différents sur un projet et sur l’ambition d’apporter du sang neuf à Bastia pour que la ville relève les défis auxquels elle sera confrontée. Compte tenu de la fidélité et de la loyauté dont j’ai toujours fait preuve, je pense que la famille libérale sera unie derrière moi. J’ai le soutien de la plupart des personnalités libérales de Bastia et des partis politiques, notamment de l’UMP.
- Craignez-vous que la campagne soit rude ?
- La campagne électorale doit être le lieu de confrontation des idées et des programmes. Pour ma part, je ne compte pas rentrer dans les invectives, les foires d’empoigne, les attaques personnelles… Je respecte tout le monde. Il faut que le débat reste à un certain niveau et ne s’abaisse pas à la hauteur du caniveau. Personne n’a à y gagner. Restons sur nos idées et nos projets. Que nous soyons jugés là-dessus !
Le Vieux Port, haut-lieu touristique de Bastia.
« Le constat de l'équipe sortante est accablant ! »
- Quel bilan dressez-vous de la mandature Zuccarelli ?
- Il tient en deux constats. Le 1er concerne l’évolution de la population bastiaise. Depuis 1968 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire la durée de la gestion de l’équipe municipale en place, la population bastiaise n’a augmenté que de 14%, passant de 38750 habitants à 44000 aujourd’hui. Le chiffre est édifiant ! Il correspond presqu’au solde naturel entre natalité et mortalité ! Une ville dynamique enregistre des chiffres beaucoup plus éloquents. Sur la même période, Ajaccio a augmenté sa population de 50% avec plus de 65000 habitants en 2013. Furiani a multiplié la sienne par 13, passant de 400 habitants à plus de 5200. Biguglia est passé de 900 habitants à plus de 7500 et Borgo, de 1600 habitants à plus de 8000.
- Pourquoi Bastia n’a-t-elle pas connu la même évolution ?
- Bastia n’a pas connu d’essor économique, elle a perdu son commerce, sa population et ses emplois. En centre-ville, ne vit qu’une population âgée et très peu de jeunes. Les classes moyennes sont parties s’installer dans la périphérie Sud. Rien n’a été fait pour les retenir ! La mairie a construit des quantités de logements sociaux, non par souci social, mais uniquement par souci de se constituer une clientèle électorale. Elle distribue les logements HLM en échange de votes, c’est comme cela que l’équipe municipale se maintient au pouvoir ! Aujourd’hui, la ville se retrouve avec un potentiel fiscal faible.
- Etes-vous d’accord avec François Tatti quand il dit que Bastia est une ville pauvre ?
- Non seulement François Tatti le dit, mais le 1er adjoint délégué aux finances, Ange Rovere, ne cesse de le répéter !
- Que reprochez-vous d’autres à cette mandature ?
- Beaucoup de choses ! Le constat est accablant ! Cette mandature date de près d’un ½ siècle ! Quand on reste au pouvoir une seule mandature, on peut se défendre en disant qu’on n’a pas eu le temps de faire tout ce qu’on devait, mais en un ½ siècle, les erreurs sont implacables. Un 2ème constat. Plus de 2 millions de passagers débarquent par an à Bastia. A l’exception de quelques emplois sur le port, je voudrais qu’on m’explique quelles sont les retombées touristiques pour la ville : des cartes postales ? Des porte-clés ?
- Que proposez-vous faire concrètement ?
- J’ai l’ambition de faire en sorte que Bastia ne soit plus une ville transit, mais une ville de séjour, que des touristes réservent sa destination comme ils le font pour Porto-Vecchio, Ajaccio ou Calvi. Et qu’ils ne prennent plus d’itinéraires Bis pour éviter les zones encombrées. Bastia a des atouts historiques et patrimoniaux. Elle a un bord de mer avec des plages magnifiques. L’Arinella doit être mise en valeur. En même temps, la ville ne peut pas vivre en tournant le dos aux microrégions alentour, mais doit s’ouvrir sur la Marana, le Cap Corse et le Nebbiu et se mettre en synergie avec elles.
- Quel bilan dressez-vous de la mandature Zuccarelli ?
- Il tient en deux constats. Le 1er concerne l’évolution de la population bastiaise. Depuis 1968 jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire la durée de la gestion de l’équipe municipale en place, la population bastiaise n’a augmenté que de 14%, passant de 38750 habitants à 44000 aujourd’hui. Le chiffre est édifiant ! Il correspond presqu’au solde naturel entre natalité et mortalité ! Une ville dynamique enregistre des chiffres beaucoup plus éloquents. Sur la même période, Ajaccio a augmenté sa population de 50% avec plus de 65000 habitants en 2013. Furiani a multiplié la sienne par 13, passant de 400 habitants à plus de 5200. Biguglia est passé de 900 habitants à plus de 7500 et Borgo, de 1600 habitants à plus de 8000.
- Pourquoi Bastia n’a-t-elle pas connu la même évolution ?
- Bastia n’a pas connu d’essor économique, elle a perdu son commerce, sa population et ses emplois. En centre-ville, ne vit qu’une population âgée et très peu de jeunes. Les classes moyennes sont parties s’installer dans la périphérie Sud. Rien n’a été fait pour les retenir ! La mairie a construit des quantités de logements sociaux, non par souci social, mais uniquement par souci de se constituer une clientèle électorale. Elle distribue les logements HLM en échange de votes, c’est comme cela que l’équipe municipale se maintient au pouvoir ! Aujourd’hui, la ville se retrouve avec un potentiel fiscal faible.
- Etes-vous d’accord avec François Tatti quand il dit que Bastia est une ville pauvre ?
- Non seulement François Tatti le dit, mais le 1er adjoint délégué aux finances, Ange Rovere, ne cesse de le répéter !
- Que reprochez-vous d’autres à cette mandature ?
- Beaucoup de choses ! Le constat est accablant ! Cette mandature date de près d’un ½ siècle ! Quand on reste au pouvoir une seule mandature, on peut se défendre en disant qu’on n’a pas eu le temps de faire tout ce qu’on devait, mais en un ½ siècle, les erreurs sont implacables. Un 2ème constat. Plus de 2 millions de passagers débarquent par an à Bastia. A l’exception de quelques emplois sur le port, je voudrais qu’on m’explique quelles sont les retombées touristiques pour la ville : des cartes postales ? Des porte-clés ?
- Que proposez-vous faire concrètement ?
- J’ai l’ambition de faire en sorte que Bastia ne soit plus une ville transit, mais une ville de séjour, que des touristes réservent sa destination comme ils le font pour Porto-Vecchio, Ajaccio ou Calvi. Et qu’ils ne prennent plus d’itinéraires Bis pour éviter les zones encombrées. Bastia a des atouts historiques et patrimoniaux. Elle a un bord de mer avec des plages magnifiques. L’Arinella doit être mise en valeur. En même temps, la ville ne peut pas vivre en tournant le dos aux microrégions alentour, mais doit s’ouvrir sur la Marana, le Cap Corse et le Nebbiu et se mettre en synergie avec elles.
U Puntettu, le plus vieux quartier de Bastia menacé de démolition.
« Trois quartiers me tiennent à cœur »
- Bastia est une ville d’Art et d’histoire. Quelle est votre position sur le Puntettu ?
- Trois quartiers, sur lesquels la municipalité en place a trois projets, me tiennent à cœur : le Puntettu, le Guadellu et le Couvent Saint-François. Si je suis élu, le projet de la mairie sur le Puntettu sera jeté aux oubliettes, détricoté. Le Puntettu mérite de continuer à exister tel quel en le réhabilitant. Ce quartier est situé sur le parcours touristique majeur qui va de la Place Saint-Nicolas, via le Marché et le Vieux Port, jusqu’à la Citadelle. Il est à mettre en valeur et non pas à raser pour y mettre je ne sais pas quoi ! Je comprends mal ce qui peut animer les esprits qui veulent le démolir !
- La Mairie argumente que des immeubles sont insalubres et menacent de s’effondrer. Qu’en pensez-vous ?
- Après ½ siècle de gestion municipale, si des immeubles sont insalubres, pourquoi ne les a-t-on pas réhabilités avant ? Dans le secteur, la mairie a préempté des logements, fait jouer son droit de préférence et acheté, mais dans quel but ? Si je suis maire de Bastia, j’achèterai pour préserver, pas pour tout démolir !
- Que ferez sur le Guadellu ?
- Je conviens que la ville a un territoire exigu et cherche des possibilités pour construire. Mais le Guadellu est une zone arborée, ce qui est rare en centre-ville. Le projet de la Mairie de détruire la végétation pour implanter une route et un parking est démesuré par rapport à la configuration des lieux qui sera complètement défigurée. Il faut abandonner le projet et régler les problèmes quotidiens des habitants. Ce quartier n’a pas de trottoir et subit un stationnement anarchique du fait de la proximité du Palais de Justice. Les gens ont les pires difficultés à se déplacer à pied. Il faut faire des aménagements et laisser ce poumon vert parce que la ville a un problème de pollution atmosphérique important et préoccupant. Au moment où ce problème est pointé du doigt par des études sérieuses, je vois mal comment on envisage de sacrifier un espace vert !
- Et sur le Couvent Saint-François ?
- Là aussi, il y a urgence à agir. Cela fait des années qu’on entend parler de projets, mais les Bastiais, concrètement, ne voient rien ! C’est un lieu chargé d’histoire et un élément important du patrimoine qui devrait être préservé. La ville était propriétaire, elle a refilé le bébé à la région qui aurait un projet. Pour l’instant, les riverains continuent d’être face à une ruine qui présente un problème de sécurité et d’insalubrité. Les bâtiments sont squattés. Un jour, ce bel édifice finira par brûler et sera perdu !
- Bastia est une ville d’Art et d’histoire. Quelle est votre position sur le Puntettu ?
- Trois quartiers, sur lesquels la municipalité en place a trois projets, me tiennent à cœur : le Puntettu, le Guadellu et le Couvent Saint-François. Si je suis élu, le projet de la mairie sur le Puntettu sera jeté aux oubliettes, détricoté. Le Puntettu mérite de continuer à exister tel quel en le réhabilitant. Ce quartier est situé sur le parcours touristique majeur qui va de la Place Saint-Nicolas, via le Marché et le Vieux Port, jusqu’à la Citadelle. Il est à mettre en valeur et non pas à raser pour y mettre je ne sais pas quoi ! Je comprends mal ce qui peut animer les esprits qui veulent le démolir !
- La Mairie argumente que des immeubles sont insalubres et menacent de s’effondrer. Qu’en pensez-vous ?
- Après ½ siècle de gestion municipale, si des immeubles sont insalubres, pourquoi ne les a-t-on pas réhabilités avant ? Dans le secteur, la mairie a préempté des logements, fait jouer son droit de préférence et acheté, mais dans quel but ? Si je suis maire de Bastia, j’achèterai pour préserver, pas pour tout démolir !
- Que ferez sur le Guadellu ?
- Je conviens que la ville a un territoire exigu et cherche des possibilités pour construire. Mais le Guadellu est une zone arborée, ce qui est rare en centre-ville. Le projet de la Mairie de détruire la végétation pour implanter une route et un parking est démesuré par rapport à la configuration des lieux qui sera complètement défigurée. Il faut abandonner le projet et régler les problèmes quotidiens des habitants. Ce quartier n’a pas de trottoir et subit un stationnement anarchique du fait de la proximité du Palais de Justice. Les gens ont les pires difficultés à se déplacer à pied. Il faut faire des aménagements et laisser ce poumon vert parce que la ville a un problème de pollution atmosphérique important et préoccupant. Au moment où ce problème est pointé du doigt par des études sérieuses, je vois mal comment on envisage de sacrifier un espace vert !
- Et sur le Couvent Saint-François ?
- Là aussi, il y a urgence à agir. Cela fait des années qu’on entend parler de projets, mais les Bastiais, concrètement, ne voient rien ! C’est un lieu chargé d’histoire et un élément important du patrimoine qui devrait être préservé. La ville était propriétaire, elle a refilé le bébé à la région qui aurait un projet. Pour l’instant, les riverains continuent d’être face à une ruine qui présente un problème de sécurité et d’insalubrité. Les bâtiments sont squattés. Un jour, ce bel édifice finira par brûler et sera perdu !
Le boulevard Paoli souvent embouteillé
- Bastia connaît un gros problème de circulation. Que faire pour y remédier ?
- Il faut fluidifier le trafic. Quand je faisais partie du Conseil municipal, la mairie avait commandé une étude sur un plan de circulation, qui n’a jamais été dévoilée. Si Bastia veut redonner vie au commerce en centre-ville, rester un centre administratif et de services publics, conserver la population et la faire revenir, il faut des parkings. Dans ce domaine, ce qui a été fait par la ville est symptomatique de sa gestion. Comme d’habitude, quand la mairie fait, elle manque d’ambition et ne voit pas assez grand ! Mon programme comporte un gros projet de parkings qui répondra aux trois attentes des Bastiais : redynamiser le commerce, faciliter le service public et ramener la population en centre-ville en offrant du stationnement aux résidents.
- Quelle est votre position sur le problème grandissant de l’insécurité ?
- Au niveau sécurité, la ville a la responsabilité de réaliser certains équipements. Ajaccio s’est dotée de vidéosurveillance. Dans certains quartiers, selon ce que l’on me dit et que je répercute au Préfet, des trafics se font au grand jour. Je suis persuadé que l’installation de systèmes de vidéosurveillance dissuaderait les auteurs de ces trafics. C’est prouvé dans d’autres villes. Cet équipement a un coût, mais l’insécurité, aussi, a un coût.
- Etes-vous favorable à la construction du port de la Carbonite ?
- Il ne manquerait plus que nous perdions notre port qui est la porte d’entrée de l’Europe ! Il faut le préserver sinon Bastia aura perdu sa population, son commerce, ses emplois et son port. Il ne restera plus rien. La délocalisation à la Carbonite répond à plusieurs préoccupations, notamment de sécurité de travail, d’exiguïté des installations actuelles, d’accès, de parkings, de stockage… J’y suis favorable à partir du moment où l’hypothèque environnementale est levée. La nécessité de construire ce port est absolue pour la ville. Néanmoins, je reste vigilant sur l’aspect financier. J’ai entendu parler d’un investissement de 500 millions €. C’est lourd ! Comment allons-nous parvenir à le financer dans une période de restrictions des subventions publiques. On parle d’un financement public/privé. Comment sera rémunéré l’investissement privé ? Si c’était le passager, ce serait préjudiciable à la destination Corse.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Il faut fluidifier le trafic. Quand je faisais partie du Conseil municipal, la mairie avait commandé une étude sur un plan de circulation, qui n’a jamais été dévoilée. Si Bastia veut redonner vie au commerce en centre-ville, rester un centre administratif et de services publics, conserver la population et la faire revenir, il faut des parkings. Dans ce domaine, ce qui a été fait par la ville est symptomatique de sa gestion. Comme d’habitude, quand la mairie fait, elle manque d’ambition et ne voit pas assez grand ! Mon programme comporte un gros projet de parkings qui répondra aux trois attentes des Bastiais : redynamiser le commerce, faciliter le service public et ramener la population en centre-ville en offrant du stationnement aux résidents.
- Quelle est votre position sur le problème grandissant de l’insécurité ?
- Au niveau sécurité, la ville a la responsabilité de réaliser certains équipements. Ajaccio s’est dotée de vidéosurveillance. Dans certains quartiers, selon ce que l’on me dit et que je répercute au Préfet, des trafics se font au grand jour. Je suis persuadé que l’installation de systèmes de vidéosurveillance dissuaderait les auteurs de ces trafics. C’est prouvé dans d’autres villes. Cet équipement a un coût, mais l’insécurité, aussi, a un coût.
- Etes-vous favorable à la construction du port de la Carbonite ?
- Il ne manquerait plus que nous perdions notre port qui est la porte d’entrée de l’Europe ! Il faut le préserver sinon Bastia aura perdu sa population, son commerce, ses emplois et son port. Il ne restera plus rien. La délocalisation à la Carbonite répond à plusieurs préoccupations, notamment de sécurité de travail, d’exiguïté des installations actuelles, d’accès, de parkings, de stockage… J’y suis favorable à partir du moment où l’hypothèque environnementale est levée. La nécessité de construire ce port est absolue pour la ville. Néanmoins, je reste vigilant sur l’aspect financier. J’ai entendu parler d’un investissement de 500 millions €. C’est lourd ! Comment allons-nous parvenir à le financer dans une période de restrictions des subventions publiques. On parle d’un financement public/privé. Comment sera rémunéré l’investissement privé ? Si c’était le passager, ce serait préjudiciable à la destination Corse.
Propos recueillis par Nicole MARI