Une trentaine de militants se sont rassemblés pour dénoncer la situation carcérale de Charles Pieri. (DR)
Quelques planches assemblées et posées sur des tréteaux devant la porte de la maison d’arrêt d’Ajaccio en guise de table, recouverte de la banderole de l’Associu Sulidarità, quelques chaises, et A Bandera Testa Mora en main, pour la trentaine de militants qui entendaient, samedi matin, interpeller sur le sort carcéral du militant nationaliste Charles Pieri et de cinq autres prisonniers.
Une situation qui semble bloquée
Incarcéré depuis le mois de juin 2013 (Ndlr : suite à sa condamnation à 2 ans de prison ferme pour « détention et acquisition d'armes de première ou quatrième catégorie » - en récidive) à la maison d’arrêt d’Ajaccio, Charles Pieri a déjà effectué, auprès des autorités compétentes, une demande officielle de transfert vers le centre pénitentiaire de Borgo, dans le cadre d’un rapprochement familial. Toutefois, la situation semblerait stagner.
C’est en substance le message qu’a fait passer le porte-parole de l’Associu Sulidarità, Jean-Marie Poli.
Les militants entendaient également sensibiliser l’opinion publique sur la situation de 5 autres militants, transférés à Paris en novembre 2013 et sur les conditions dans lesquelles auraient été réalisés ces transferts.
Yannis-Christophe GARCIA
Une situation qui semble bloquée
Incarcéré depuis le mois de juin 2013 (Ndlr : suite à sa condamnation à 2 ans de prison ferme pour « détention et acquisition d'armes de première ou quatrième catégorie » - en récidive) à la maison d’arrêt d’Ajaccio, Charles Pieri a déjà effectué, auprès des autorités compétentes, une demande officielle de transfert vers le centre pénitentiaire de Borgo, dans le cadre d’un rapprochement familial. Toutefois, la situation semblerait stagner.
C’est en substance le message qu’a fait passer le porte-parole de l’Associu Sulidarità, Jean-Marie Poli.
Les militants entendaient également sensibiliser l’opinion publique sur la situation de 5 autres militants, transférés à Paris en novembre 2013 et sur les conditions dans lesquelles auraient été réalisés ces transferts.
Yannis-Christophe GARCIA
> JEAN-MARIE POLI :
« Charles Pieri subit aujourd’hui des conditions de détention qui ne sont pas dans la normalité »
« Charles Pieri est toujours maintenu dans une maison d’arrêt alors que son régime de condamné devrait lui donner accès à un centre de détention où les dispositions sont différentes. Ce centre de détention, c’est évidemment celui de Borgo, pour lequel Charles Pieri a, immédiatement après sa condamnation, demandé une demande de transfert, qui n’a toujours pas aboutie.
Aujourd’hui, l’administration pénitentiaire transgresse le droit de Charles Pieri d’être rapproché à Borgo, à côté de sa famille (…) Il est privé des conditions de détention qui sont prévues pour des condamnés, notamment des moyens de communication, l’accès à des activités culturelles et sportives (…)
Charles Pieri a maintenant 62 ans, et une santé qui se dégrade de plus en plus et le fait d’être enfermé dans une cellule 22 heures sur 24, contribue à une précarisation de sa santé (…) Ce n’est pas parceque vous êtes en prison et condamné, que vous n’avez plus aucun droit, au contraire (…) Or aujourd’hui, Charles Pieri subit aujourd’hui des conditions de détention qui ne sont pas dans la normalité. (…)
Par ailleurs, le transfert des 5 militants il y a plus de 3 mois, s’est fait dans des conditions exécrables. Avec des mesures et des dispositions inhumaines, comme leur avoir bandé les yeux et introduit des boules quiès dans leurs oreilles, donc de les avoir privé de l’ouïe et de la vision pendant plus de 6 heures. Conditions qui s’apparentent à de la torture blanche (…) Qui plus est, ces militants n’ont toujours pas reçu d’autorisation de visite de leur famille, ce qui les a obligé à passer les fêtes de Noël sans aucune visite (…) Ce genre de pratiques constituent un moyen de pression inadmissible des juges à leur encontre (…)
On est loin de la réalité qui était celle de dire que toutes les dispositions sont prises et que les rapprochements sont en cours, que le processus n’est pas interrompu (…) On s’aperçoit au quotidien que tout cela est faux et qu’il faudra, à un moment donné, se mettre en conformité avec les règlements et avec les droits (…) La prison c’est une privation de liberté et pas une privation de droits (…) Et nous veillerons à ce que ces droits soient toujours respectés ».
« Charles Pieri subit aujourd’hui des conditions de détention qui ne sont pas dans la normalité »
« Charles Pieri est toujours maintenu dans une maison d’arrêt alors que son régime de condamné devrait lui donner accès à un centre de détention où les dispositions sont différentes. Ce centre de détention, c’est évidemment celui de Borgo, pour lequel Charles Pieri a, immédiatement après sa condamnation, demandé une demande de transfert, qui n’a toujours pas aboutie.
Aujourd’hui, l’administration pénitentiaire transgresse le droit de Charles Pieri d’être rapproché à Borgo, à côté de sa famille (…) Il est privé des conditions de détention qui sont prévues pour des condamnés, notamment des moyens de communication, l’accès à des activités culturelles et sportives (…)
Charles Pieri a maintenant 62 ans, et une santé qui se dégrade de plus en plus et le fait d’être enfermé dans une cellule 22 heures sur 24, contribue à une précarisation de sa santé (…) Ce n’est pas parceque vous êtes en prison et condamné, que vous n’avez plus aucun droit, au contraire (…) Or aujourd’hui, Charles Pieri subit aujourd’hui des conditions de détention qui ne sont pas dans la normalité. (…)
Par ailleurs, le transfert des 5 militants il y a plus de 3 mois, s’est fait dans des conditions exécrables. Avec des mesures et des dispositions inhumaines, comme leur avoir bandé les yeux et introduit des boules quiès dans leurs oreilles, donc de les avoir privé de l’ouïe et de la vision pendant plus de 6 heures. Conditions qui s’apparentent à de la torture blanche (…) Qui plus est, ces militants n’ont toujours pas reçu d’autorisation de visite de leur famille, ce qui les a obligé à passer les fêtes de Noël sans aucune visite (…) Ce genre de pratiques constituent un moyen de pression inadmissible des juges à leur encontre (…)
On est loin de la réalité qui était celle de dire que toutes les dispositions sont prises et que les rapprochements sont en cours, que le processus n’est pas interrompu (…) On s’aperçoit au quotidien que tout cela est faux et qu’il faudra, à un moment donné, se mettre en conformité avec les règlements et avec les droits (…) La prison c’est une privation de liberté et pas une privation de droits (…) Et nous veillerons à ce que ces droits soient toujours respectés ».