Piqûre de rappel : l’hôpital bonifacien est en proie à un conflit entre une partie de ses agents hospitaliers, soutenus par le STC (le syndicat majoritaire), et la quasi-totalité des cadres de soin, médecins et cadres administratifs. Ces derniers se sont mis en grève mardi, après s'être syndiqués il y a un mois et demi sous les couleurs de la CFE-CGC, pour protester contre la réorganisation qui avait été actée dans le protocole de sortie de grève du 16 juillet. A l’époque, c’est le STC qui s’était mobilisé pour défendre les agents hospitaliers, qu’ils jugeaient « sous pression » face à l’encadrement. Pris entre deux feux, le directeur de l’établissement, Nicolas Ballarin, avait fait le choix, en juillet, d’accéder aux revendications du STC, se disant soucieux « de tenir compte » de l’avis du syndicat majoritaire. Tout en affirmant mardi dernier « soutenir et comprendre (s)on encadrement » De son côté, la CFDT, syndicat minoritaire distribuait un tract le 6 novembre dans lequel elle accusait le directeur de « pratiquer un double langage », le tenant responsable du climat délétère qui plombe l’établissement.
L'ARS constate des "dysfonctionnements et blocages"
C’est dans ce contexte que Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l’ARS en Corse, a fait le déplacement à Bonifacio ce jeudi, en compagnie du directeur de l’offre de soins, José Ferri. Elle a pu rencontrer chaque organisation syndicale séparément, avant de réunir l’ensemble des acteurs de l’hôpital, pour leur faire part de sa décision : « Devant les dysfonctionnements et les blocages, la directrice de l’ARS a pris la décision de diligenter une inspection », communique auprès des médias le service communication de l’ARS. Dans l’attente des conclusions de cette inspection, « l’ARS a demandé de surseoir à toutes les décisions structurantes ». Autrement dit, le pouvoir du directeur Nicolas Ballarin se limitera aux affaires courantes. Ce qui ne le dérange pas : "Techniquement, ça ne changera pas grand-chose au quotidien. Je continuerai de suivre l'avancement des dossiers qui ont déjà été actés."
Mais cette décision de l'ARS impose de remettre à plus tard l'étude des revendications portées par la CFE-CGC, à savoir le retrait de l'organigramme entré en vigueur en juillet, tout comme le retrait des nouvelles fiches de poste de l'encadrement. La volonté des grévistes de voir la cadre de santé faisant fonction de cadre supérieure de santé prendre définitivement le statut de cadre supérieure de santé attendra également. Les grévistes, par la voix de la CFE-CGC, disent « prendre acte » de la décision de l’ARS de diligenter une inspection : « Nous sommes en adéquation avec sa volonté d’appliquer strictement la réglementation, c’est pourquoi nous suspendons notre mouvement de grève » qui aura mobilisé une trentaine de grévistes, lesquels ont reçu le soutien écrit « d'une soixantaine d’agents et d'une vingtaine d’usagers », souligne le communiqué de la CFE-CGC. Jointe par téléphone, la présidente du collectif des cadres, Isabelle Ducret, se dit malgré tout « mitigée » au lendemain de la visite de l’ARS : « On est satisfait qu’elle diligente une inspection au motif qu’elle a besoin d’éléments complémentaires, mais il n’y a pas eu de prise de décision pour le moment. » Aujourd’hui, les grévistes entendent donc rester vigilants : « Nous attendons le rapport d’inspection et le plan d’action au plus tard le lundi 13 janvier, faute de quoi nous nous mobiliserons de nouveau. »
"On ne revient pas sur le passé"
De son côté, le délégué syndical du STC, Antoine-Pierre Culioli, a apprécié la venue de Marie-Hélène Lecenne : « Nous sommes contents qu’elle nous ait écoutés, car nous étions plus qu’attaqués par le courrier rédigé par les cadres. L’inspection de l’hôpital, c’est quelque chose qu’on demandait depuis le printemps, alors nous sommes contents. » Mais lui aussi maintient sa vigilance sur le fait que le protocole de sortie de grève - et le nouvel organigramme qui en avait découlé – demeure respecté : « Les décisions sont entérinées, on ne revient pas sur le passé », a mis en garde M. Culioli. Enfin, Jean-Jacques Burtin, réagit au nom du syndicat minoritaire CFDT dont il est l'un des délégués : « Ca a été très productif, la directrice de l’ARS a écouté tout le monde. On avait demandé une inspection sur les finances et le management, donc on est très satisfaits que les choses soient mises à plat. » Selon nos informations, l'inspection devrait être diligentée rapidement, et ses conclusions rendues avant la fin de l'année.
L'ARS constate des "dysfonctionnements et blocages"
C’est dans ce contexte que Marie-Hélène Lecenne, directrice générale de l’ARS en Corse, a fait le déplacement à Bonifacio ce jeudi, en compagnie du directeur de l’offre de soins, José Ferri. Elle a pu rencontrer chaque organisation syndicale séparément, avant de réunir l’ensemble des acteurs de l’hôpital, pour leur faire part de sa décision : « Devant les dysfonctionnements et les blocages, la directrice de l’ARS a pris la décision de diligenter une inspection », communique auprès des médias le service communication de l’ARS. Dans l’attente des conclusions de cette inspection, « l’ARS a demandé de surseoir à toutes les décisions structurantes ». Autrement dit, le pouvoir du directeur Nicolas Ballarin se limitera aux affaires courantes. Ce qui ne le dérange pas : "Techniquement, ça ne changera pas grand-chose au quotidien. Je continuerai de suivre l'avancement des dossiers qui ont déjà été actés."
Mais cette décision de l'ARS impose de remettre à plus tard l'étude des revendications portées par la CFE-CGC, à savoir le retrait de l'organigramme entré en vigueur en juillet, tout comme le retrait des nouvelles fiches de poste de l'encadrement. La volonté des grévistes de voir la cadre de santé faisant fonction de cadre supérieure de santé prendre définitivement le statut de cadre supérieure de santé attendra également. Les grévistes, par la voix de la CFE-CGC, disent « prendre acte » de la décision de l’ARS de diligenter une inspection : « Nous sommes en adéquation avec sa volonté d’appliquer strictement la réglementation, c’est pourquoi nous suspendons notre mouvement de grève » qui aura mobilisé une trentaine de grévistes, lesquels ont reçu le soutien écrit « d'une soixantaine d’agents et d'une vingtaine d’usagers », souligne le communiqué de la CFE-CGC. Jointe par téléphone, la présidente du collectif des cadres, Isabelle Ducret, se dit malgré tout « mitigée » au lendemain de la visite de l’ARS : « On est satisfait qu’elle diligente une inspection au motif qu’elle a besoin d’éléments complémentaires, mais il n’y a pas eu de prise de décision pour le moment. » Aujourd’hui, les grévistes entendent donc rester vigilants : « Nous attendons le rapport d’inspection et le plan d’action au plus tard le lundi 13 janvier, faute de quoi nous nous mobiliserons de nouveau. »
"On ne revient pas sur le passé"
De son côté, le délégué syndical du STC, Antoine-Pierre Culioli, a apprécié la venue de Marie-Hélène Lecenne : « Nous sommes contents qu’elle nous ait écoutés, car nous étions plus qu’attaqués par le courrier rédigé par les cadres. L’inspection de l’hôpital, c’est quelque chose qu’on demandait depuis le printemps, alors nous sommes contents. » Mais lui aussi maintient sa vigilance sur le fait que le protocole de sortie de grève - et le nouvel organigramme qui en avait découlé – demeure respecté : « Les décisions sont entérinées, on ne revient pas sur le passé », a mis en garde M. Culioli. Enfin, Jean-Jacques Burtin, réagit au nom du syndicat minoritaire CFDT dont il est l'un des délégués : « Ca a été très productif, la directrice de l’ARS a écouté tout le monde. On avait demandé une inspection sur les finances et le management, donc on est très satisfaits que les choses soient mises à plat. » Selon nos informations, l'inspection devrait être diligentée rapidement, et ses conclusions rendues avant la fin de l'année.