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L’Italie a fait son cinéma à Bastia : Clap de fin pour le festival italien


Michela Vanti le Dimanche 7 Février 2016 à 18:56

La 28e édition du Festival du Cinéma italien de Bastia a dévoilé son palmarès. Alaska reçoit le Prix du jury, tandis que le public récompense Se Dio vuole.



Matthieu Tarot rémet le Prix du Jury à Claudio Cupellini
Matthieu Tarot rémet le Prix du Jury à Claudio Cupellini
Elle s’est terminée comme elle avait commencé, la vingt-huitième édition du Festival du Cinéma italien : un théâtre bondé et effervescent a assisté à la cérémonie qui a couronné les vainqueurs de l’édition 2016.
Le jury présidé par Mathieu Tarot et qui comprenait, entre autres Toinou Massiani,  Milou Tomasi, Michel Maestracci et Fabien Landron, a rendu son verdict et décerné le Prix du meilleur film à Alaska de Claudio Cupellini, qui présent en salle, a dédié cette victoire à la mémoire de son grand père et sa tante qui habitaient en France.  
Matthieu Tarot a expliqué, au nom de son jury, que  « malgré le choix éclectique, les membres du jury ont trouvé tous un consensus très rapidement et ont décidé d’attribuer le prix à ce film qui est une description, juste réaliste, de l’amour. ».
Le  jury a accordé ex-aequo une mention aux films Cloro et Scusate se esisto.
Le film Nessuno si salva da solo de Sergio Castellitto a gagné le prix du jury jeune composé par les étudiants de l’Université de Corte
Quant au public, il a préféré saluer le délirant Se Dio Vuole, un film qui raconte l’histoire d’une conversion, comme il nous le raconte son réalisateur, Edoardo Falcone, que nous avons rencontré après la remise des prix.

- Le public a décidément aimé votre film qui en France a, déjà, gagné plusieurs prix? Comment vous explique cet amour d’un public habitué à un humour si diffèrent du votre?
Je ne sais pas (il rigole). En réalité ça a été une surprise. Evidement ce film a quelque chose qui plait aux gens normaux, qui ont besoin de rire au cinéma. Pour moi c’est toujours un vrai plaisir de participer aux festivals de ciné à l’étranger car j’aime connaitre la réaction des spectateurs en salle. J’ai remarqué que le public bastiais a bien rigolé pendant la première projection…E t, pour moi, ça c’est, déjà, une victoire.

- Vous êtes un scénariste reconnu : avec votre premier film comme réalisateur vous avez gagné beaucoup des prix, comme le David de Donatello du meilleur nouveau réalisateur. Comment vous avez décidé de passer derrière la camera ?
- Ça a été le hasard. Un producteur m’a demandé de réaliser un film et j’ai accepté. J’ai trouvé une histoire que j’ai proposée et qui a plu, et dès  cet instat-là tout a été compliqué  et naturel à la fois, comme chaque fois qu’on réalise un film. Je suis évidemment très heureux de ces succès mais je ne m’y attendais pas car il reste un petit film sans prétentions…

- C’est vrai que vous avez tourné deux fins différentes pour le film ?
- Oui. Je ne savais pas comment conclure mon film. C’est qu’au montage que j’ai fait mon choix que je ne regrette pas car j’adore la réaction du public quand il découvre la fin du film.

- C’est votre première fois en Corse ?
- Avant ce weekend, la Corse pour moi était un mystère, mais je reviendrai. Si vous voulez je peux mentir et dire que j’aime beaucoup cette île, mais le seul souvenir que j’ai de la Corse c’est quand à l’école , sur le grand plan fixé au mur, toutes les régions italiennes étaient colorées d’une couleur différente et la Corse, si proche de nous, était grise…  Je me demandais pourquoi et j’avais envie de prendre un pinceau pour la colorer….

Claudio Cupellini et Edoardo Falcone, les gagnants du Festival du Cinéma italien
Claudio Cupellini et Edoardo Falcone, les gagnants du Festival du Cinéma italien

La rémise de prix à Edoardo Falcone
La rémise de prix à Edoardo Falcone