Ils sont vendus pour quelques dizaines d’euros dans de nombreuses animaleries et sur Internet. Électriques, à pointes ou encore étrangleurs, le panel de colliers dits de « dressage » est large et promet aux propriétaires de chiens fugueurs, qui tirent en laisse ou qui aboient de façon intempestive de résoudre leurs problèmes. Or, ces dispositifs, loin d’être anodins, causent de graves souffrances à l’animal et s’apparentent souvent à de la maltraitance. C’est la raison pour laquelle Corinne Vignon, députée Renaissance de Haute-Garonne, a souhaité présenter une proposition de loi visant à les bannir, en collaboration avec la Fondation Brigitte Bardot.
Adopté le 16 janvier par l’Assemblée Nationale de façon quasi unanime (par 111 voix contre 5), le texte prévoit ainsi d’interdire « l'utilisation sur les chiens et les chats de tout dispositif à décharge électrique, étrangleur sans boucle d'arrêt ou dont les pointes sont tournées vers le corps de l'animal », faute de quoi tout contrevenant s’exposerait à une amende allant de 750 euros à 3750 euros en cas de récidive ou pour les professionnels du dressage. En outre, est aussi prévue l’interdiction de vendre, céder à titre gratuit ou onéreux ou encore de faire la publicité de ces colliers de dressage, sous peine d’être condamné à une amende de 3000 euros pouvant monter à 15 000 euros pour une personne morale.
Adopté le 16 janvier par l’Assemblée Nationale de façon quasi unanime (par 111 voix contre 5), le texte prévoit ainsi d’interdire « l'utilisation sur les chiens et les chats de tout dispositif à décharge électrique, étrangleur sans boucle d'arrêt ou dont les pointes sont tournées vers le corps de l'animal », faute de quoi tout contrevenant s’exposerait à une amende allant de 750 euros à 3750 euros en cas de récidive ou pour les professionnels du dressage. En outre, est aussi prévue l’interdiction de vendre, céder à titre gratuit ou onéreux ou encore de faire la publicité de ces colliers de dressage, sous peine d’être condamné à une amende de 3000 euros pouvant monter à 15 000 euros pour une personne morale.
Une mesure saluée par les éducateurs et comportementalistes canins
Si le texte doit désormais passer l’épreuve du Sénat afin d’être effectif, cette mesure est déjà applaudie par les défenseurs de la cause animale et est également saluée par de nombreux éducateurs et comportementalistes canins, à l’instar de Gaëlle Genson qui a monté le club CorsiCani dans la région ajaccienne il y a une quinzaine d’années. « Je pense que c’est une très bonne chose parce que ce genre de matériel est pratiquement tout le temps mal utilisé et que cela relève dès lors de la maltraitance », soulève-t-elle, « On voit que ce sont des choses qui sont assez fréquemment utilisées, mais qu’il faut bannir ».
Elle note d’ailleurs rencontrer encore souvent des personnes qui utilisent ces dispositifs pour le rappel, notamment en cas de chien fugueur. Une méthode qui est loin d’être la bonne selon elle. « Ce type d’outil est une facilité pour les gens car forcément le chien comprend très vite. Mais il y a plein d’autres outils, il y a un travail à faire avec le chien », pose-t-elle en appelant à miser sur des méthodes d’apprentissage positif, même si elle concède que celles-ci sont plus longues à assimiler pour l’animal.
Elle note d’ailleurs rencontrer encore souvent des personnes qui utilisent ces dispositifs pour le rappel, notamment en cas de chien fugueur. Une méthode qui est loin d’être la bonne selon elle. « Ce type d’outil est une facilité pour les gens car forcément le chien comprend très vite. Mais il y a plein d’autres outils, il y a un travail à faire avec le chien », pose-t-elle en appelant à miser sur des méthodes d’apprentissage positif, même si elle concède que celles-ci sont plus longues à assimiler pour l’animal.
Miser sur l’éducation positive
« Il faut savoir qu’à la base ce n’est pas dans la nature du chien d’obéir, même si les gens pensent souvent le contraire. On veut qu’il nous obéisse, du coup on crie, on s’énerve et on met des colliers. Mais ce n’est pas comme cela qu’il faut faire. Il faut que le chien ait un intérêt à revenir vers nous. Le chien est bien plus intéressé par la nature que par nous, donc il faut déjà que tout petit on se rende intéressant, et qu’il ait envie de revenir à nous », souligne-t-elle dans ce droit fil, en précisant que ces méthodes sont accessibles à tout le monde. « On peut commencer dès les premiers mois du chien à travailler le rappel avec des récompenses, du jeu, des câlins. Il faut que le chien voie qu’il y a un intérêt pour lui à revenir vers son propriétaire. Il y a plein de choses pour créer correctement le lien et que le chien ait envie de revenir », détaille-t-elle. Des méthodes qui marchent également sur des chiens adultes.
« Toute l’éducation et l’obéissance d’un chien part du lien que l’on tisse avec lui. Si on ne créé pas ce lien, le chien fera tout et n’importe quoi parce qu’il n’a pas une vraie référence », explique-t-elle encore. « Il faut avoir les bases dès le départ et les gens ne les ont pas forcément. Il n’y a pas de mode d’emploi quand on adopte un animal et encore beaucoup d’idées reçues de par ce qu’on pouvait faire par le passé où le chien devait rester dehors et qu’on le dressait à coups de bâton. Ce n’est plus le cas, on a évolué donc il faut s’adapter », conclut l'éducatrice et comportementaliste de CorsiCani.
« Toute l’éducation et l’obéissance d’un chien part du lien que l’on tisse avec lui. Si on ne créé pas ce lien, le chien fera tout et n’importe quoi parce qu’il n’a pas une vraie référence », explique-t-elle encore. « Il faut avoir les bases dès le départ et les gens ne les ont pas forcément. Il n’y a pas de mode d’emploi quand on adopte un animal et encore beaucoup d’idées reçues de par ce qu’on pouvait faire par le passé où le chien devait rester dehors et qu’on le dressait à coups de bâton. Ce n’est plus le cas, on a évolué donc il faut s’adapter », conclut l'éducatrice et comportementaliste de CorsiCani.