La compétition officielle.
La sélection « reine » du Festival de Cannes semble plutôt équilibrée cette année. On retrouve aux côtés des « habitués » – comme Abdellatif Kechiche, Jim Jarmusch, Pedro Almodovar, les frères Dardenne, Ken Loach ou encore Terrence Malick– des premiers films – ceux de Ladj Ly et de Mati Diop – et des nouveaux venus en sélection – Justine Triet, Céline Sciamma, Ira Sachs, Dia Yi’nan. Aucun réalisateur ou film « corse » mais un acteur bien présent qu’on imagine déjà en haut des marches : Alexis Manenti. Ce jeune acteur qui monte est à l’affiche de Les Misérables de Ladj Ly. On retrouve à ses côtés le talentueux Damien Bonnard qui était venu présenter En Liberté ! au Festival de Lama l’été dernier et à Bastia au mois d’octobre à l’occasion du Festival Arte Mare.
Alexis nous explique que même s’il « [est] né à Bagnolet en banlieue parisienne, ma famille étant déjà sur le continent, je me suis toujours senti lié à la Corse par le sang et par l’histoire. C’est à Cargèse que je veux être enterré, auprès des miens. Tout dans mon éducation m’a toujours rappelé mes racines corses et les valeurs d’honneur et d’attachement aux traditions. Les Manenti sont originaires de Piana, mon arrière-grand-père, Ange, a été le premier à quitter le village et la misère pour s’engager dans l’armée française. » On sent dans les mots d’Alexis une certaine émotion et une grande attirance pour l’île de Beauté. Il poursuit : « J’ai récemment participé à un court métrage de Gabriel Abrantes dans lequel je fais l’accent Corse , je pense que le public va être surpris ! [rires] Je ne connais pas assez le cinéma corse hormis celui de Thierry de Peretti avec qui j’ai une relation de respect et d’amitié. J’ai eu la chance de participer à la série Une Île tournée dans le Cap cet automne, ce qui m’a permis de rencontrer de nombreux techniciens et acteurs locaux. » Et, quand on lui parle de Cannes, il nous répond, des étoiles dans les yeux : « Ma réaction à la sélection officielle a été tout d’abord la surprise puis la joie. J’ai maintenant hâte d’y être et de monter les marches avec toute l’équipe du film ! »
La Quinzaine.
Côté Quinzaine des Réalisateurs, c’est Henri-Noël Tabary, découvert chez Thierry de Peretti, qui est au casting du nouveau film de Rebecca Zlotowski, Une Fille Facile. Originaire de Porto-Vecchio, le jeune homme enchaîne les rôles. On se souvient de lui à Cannes l’an dernier pour le premier film de Marie Monge, Joueurs, déjà sélectionné à la Quinzaine.
A ses côtés, Mina Farid, Benoît Magimel, Clotilde Courau et, pour la première fois à l’écran, le mannequin Zahia Dehar qui avait défrayé la chronique pour une histoire de mœurs avec des footballeurs. Quand on interroge Henri-Noël, il confirme : « C’est toujours bien qu’un film soit sélectionné à Cannes, ça apporte un coup de projecteur. Je note dans les différentes sélections cette année beaucoup de premiers ou deuxièmes films, le cinéma français est bien représenté. Une génération émerge. Je suis par exemple très content de voir Mati Diop en sélection, j’ai eu la chance de travailler avec elle sur Les Apaches de Thierry de Peretti. » Sur sa sélection, il poursuit : « C’est la 4e fois que je vais à Cannes, la 3e fois à la Quinzaine, une sélection que j’apprécie particulièrement avec des films souvent plus pointus qui touchent un public de cinéphiles et de passionnés. »
A noter que l'acteur Cedric Appietto (Un Prophète, Sur tes traces) et le producteur Jérôme Jouve (Une Vie Violente) sont également présents au casting d’Une Fille Facile.
La Semaine.
Dans cette compétition également très « cinéphile » qui propose uniquement des 1er ou 2e films, la réalisatrice Aude Léa Rapin présente Les Héros ne meurent jamais avec Adèle Haenel, Jonathan Couzinié et… Antonia Buresi. La jeune actrice ajaccienne qu’on a pu voir cette année dans le formidable film de Claire Burger, C’est ça l’amour, sera à Cannes pour présenter ce premier long en séance spéciale. Contactée par CNI, elle réagit : « Je suis très heureuse que Les héros ne meurent jamais soit présenté à la Semaine de la critique d’autant plus qu’il a été fait avec peu de moyens mais avec la force du désir collectif et l’engagement de chacun. »
Les absents.
On attendait le réalisateur corse Frédéric Farrucci sur la croisette avec son premier long, La Nuit Venue. Il sera le grand absent de cette 72e édition. Interrogé en mars dernier en plein montage (lire ici), il espérait avoir fini le film à temps pour le présenter.
C’est aussi du côté des courts métrages qu’on pouvait espérer un ou deux films, comme le très attendu premier court de Delphine Leoni, La Nuit est là. On se souvient par exemple de la diffusion d’After School Knife Fight de Caroline Poggi et Jonathan Vinel en 2017 à la Semaine de la Critique.
Pas de courts, pas de longs mais trois acteurs à suivre cette année sur la croisette, la Corse est bien présente à Cannes pour la 72e édition du plus grand et du plus glamour des Festivals de cinéma qui aura lieu du 14 au 25 mai prochain.
La sélection « reine » du Festival de Cannes semble plutôt équilibrée cette année. On retrouve aux côtés des « habitués » – comme Abdellatif Kechiche, Jim Jarmusch, Pedro Almodovar, les frères Dardenne, Ken Loach ou encore Terrence Malick– des premiers films – ceux de Ladj Ly et de Mati Diop – et des nouveaux venus en sélection – Justine Triet, Céline Sciamma, Ira Sachs, Dia Yi’nan. Aucun réalisateur ou film « corse » mais un acteur bien présent qu’on imagine déjà en haut des marches : Alexis Manenti. Ce jeune acteur qui monte est à l’affiche de Les Misérables de Ladj Ly. On retrouve à ses côtés le talentueux Damien Bonnard qui était venu présenter En Liberté ! au Festival de Lama l’été dernier et à Bastia au mois d’octobre à l’occasion du Festival Arte Mare.
Alexis nous explique que même s’il « [est] né à Bagnolet en banlieue parisienne, ma famille étant déjà sur le continent, je me suis toujours senti lié à la Corse par le sang et par l’histoire. C’est à Cargèse que je veux être enterré, auprès des miens. Tout dans mon éducation m’a toujours rappelé mes racines corses et les valeurs d’honneur et d’attachement aux traditions. Les Manenti sont originaires de Piana, mon arrière-grand-père, Ange, a été le premier à quitter le village et la misère pour s’engager dans l’armée française. » On sent dans les mots d’Alexis une certaine émotion et une grande attirance pour l’île de Beauté. Il poursuit : « J’ai récemment participé à un court métrage de Gabriel Abrantes dans lequel je fais l’accent Corse , je pense que le public va être surpris ! [rires] Je ne connais pas assez le cinéma corse hormis celui de Thierry de Peretti avec qui j’ai une relation de respect et d’amitié. J’ai eu la chance de participer à la série Une Île tournée dans le Cap cet automne, ce qui m’a permis de rencontrer de nombreux techniciens et acteurs locaux. » Et, quand on lui parle de Cannes, il nous répond, des étoiles dans les yeux : « Ma réaction à la sélection officielle a été tout d’abord la surprise puis la joie. J’ai maintenant hâte d’y être et de monter les marches avec toute l’équipe du film ! »
La Quinzaine.
Côté Quinzaine des Réalisateurs, c’est Henri-Noël Tabary, découvert chez Thierry de Peretti, qui est au casting du nouveau film de Rebecca Zlotowski, Une Fille Facile. Originaire de Porto-Vecchio, le jeune homme enchaîne les rôles. On se souvient de lui à Cannes l’an dernier pour le premier film de Marie Monge, Joueurs, déjà sélectionné à la Quinzaine.
A ses côtés, Mina Farid, Benoît Magimel, Clotilde Courau et, pour la première fois à l’écran, le mannequin Zahia Dehar qui avait défrayé la chronique pour une histoire de mœurs avec des footballeurs. Quand on interroge Henri-Noël, il confirme : « C’est toujours bien qu’un film soit sélectionné à Cannes, ça apporte un coup de projecteur. Je note dans les différentes sélections cette année beaucoup de premiers ou deuxièmes films, le cinéma français est bien représenté. Une génération émerge. Je suis par exemple très content de voir Mati Diop en sélection, j’ai eu la chance de travailler avec elle sur Les Apaches de Thierry de Peretti. » Sur sa sélection, il poursuit : « C’est la 4e fois que je vais à Cannes, la 3e fois à la Quinzaine, une sélection que j’apprécie particulièrement avec des films souvent plus pointus qui touchent un public de cinéphiles et de passionnés. »
A noter que l'acteur Cedric Appietto (Un Prophète, Sur tes traces) et le producteur Jérôme Jouve (Une Vie Violente) sont également présents au casting d’Une Fille Facile.
La Semaine.
Dans cette compétition également très « cinéphile » qui propose uniquement des 1er ou 2e films, la réalisatrice Aude Léa Rapin présente Les Héros ne meurent jamais avec Adèle Haenel, Jonathan Couzinié et… Antonia Buresi. La jeune actrice ajaccienne qu’on a pu voir cette année dans le formidable film de Claire Burger, C’est ça l’amour, sera à Cannes pour présenter ce premier long en séance spéciale. Contactée par CNI, elle réagit : « Je suis très heureuse que Les héros ne meurent jamais soit présenté à la Semaine de la critique d’autant plus qu’il a été fait avec peu de moyens mais avec la force du désir collectif et l’engagement de chacun. »
Les absents.
On attendait le réalisateur corse Frédéric Farrucci sur la croisette avec son premier long, La Nuit Venue. Il sera le grand absent de cette 72e édition. Interrogé en mars dernier en plein montage (lire ici), il espérait avoir fini le film à temps pour le présenter.
C’est aussi du côté des courts métrages qu’on pouvait espérer un ou deux films, comme le très attendu premier court de Delphine Leoni, La Nuit est là. On se souvient par exemple de la diffusion d’After School Knife Fight de Caroline Poggi et Jonathan Vinel en 2017 à la Semaine de la Critique.
Pas de courts, pas de longs mais trois acteurs à suivre cette année sur la croisette, la Corse est bien présente à Cannes pour la 72e édition du plus grand et du plus glamour des Festivals de cinéma qui aura lieu du 14 au 25 mai prochain.