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La Journée nationale de la résistance commémorée à Ajaccio


Marilyne SANTI le Mercredi 27 Mai 2015 à 22:58

Cette journée du 27 mai commémorait le 72ème anniversaire de la création du Conseil National de la résistance. Elle était présidée par Christophe Mirmand préfet de Corse. A 16 heures à la préfecture de région, à Ajaccio, avait lieu la remise des prix du concours national de la résistance et de la déportation des lycées et des collèges ainsi que la remise de la Légion d’honneur au résistant Bastien Colombani. A 18h30 une cérémonie s'est déroulée au Monument aux Morts, place Charles de Gaulle.



Photos René Scholler
Photos René Scholler
Cette journée nationale de la Résistance, commémorée à la date anniversaire de la première réunion du C.N.R., le 27 mai 1943, est devenue la deuxième date d'honneur de la Résistance. D'abord l'appel du 18 juin 1940, lancé depuis Londres,  puis le 27 mai 1943, aboutissement d'efforts pour faire converger toutes les résistances en une : la Résistance solidaire.
Jacques Vergellati directeur de l’Office National des anciens combattants  et victimes de guerre (ONAC) de la Corse du Sud était le maitre de cérémonie de cet hommage à Ajaccio.

Un déroulement protocolaire

Les porte-drapeaux, les délégations d’associations d’anciens combattants, les autorités civiles et militaires ont accueilli Place du Diamant autour du monument aux morts le préfet de Corse qui était accompagné de Pierre-Jean Lucciani Président du conseil départemental, Laurent Marcangeli député maire d’Ajaccio, Marcel Francisci, du lieutenant-colonel Fassy, adjoint au  délégué militaire départemental de Corse-du-Sud.
La lecture de la lettre de Charles Bonafedi écrite à ses parents le 25 août 1944 sera lue par Eléonore Jacques élève de la classe de première au lycée Fesch et Lauréate dans la catégorie lycée du premier prix individuel départemental du CNRD 2015.
Après l’intervention d’Andrée Vesperini, secrétaire adjointe de l’ANACR 2A, le message de Jean-Marc Todeschini  secrétaire d’état auprès du ministre de la défense chargé des anciens combattants et de la mémoire a été lu par Christophe Mirmand. Une lecture suivie du dépôt de gerbe, d’une minute de silence, de la Marseillaise et du chant des partisans interprétée par Antoine Ciosi.

Le message Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’état auprès du ministre de la défense chargé des anciens combattants et de la mémoire

Le 27 mai 1943, des hommes se réunissaient dans la clandestinité au 48, rue du Four. Les résistances devenaient la Résistance française.
Plus de 70 ans après, les survivants continuent d’insuffler en France l’esprit de Résistance. C’est pour que leur héritage soit pérennisé et que leur combat reste toujours d’actualité que cette date historique est devenue une journée nationale.
Ce 27 mai 2015, la France vit un moment exceptionnel de fierté nationale : Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay font leur entrée au Panthéon, ce lieu où « la République s'incarne et se partage », comme l’avait souligné le président de la République au Mont Valérien le 21 février 2014.
Plus que des militants de la République, ces quatre personnalités ont incarné la République. A leurs yeux, elle n’était pas qu’un concept. Elle était un engagement, une ambition et un idéal en même temps que le combat de leur vie. Leurs parcours ne pouvaient se terminer qu’au Panthéon, maison des grands Hommes de la patrie républicaine.
Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay ont tous témoigné à leur manière de l’esprit de Résistance, non pas seulement par les mots et les discours mais plus encore par les engagements et les actes.
Cinquante ans après Jean Moulin et l’armée des ombres, l’esprit de Résistance fait son entrée au Panthéon et s’apprête à recevoir l’hommage éternel de la Nation, celui qui survit aux femmes et aux hommes.
Cet esprit de Résistance est celui de celles et ceux qui, sans uniforme, parfois sans arme, ont été des modèles d’engagement. De celles et ceux qui, tombés dans les combats de la Libération et emportés dans les camps de l’horreur, n’ont pas survécu à la guerre. De celles et ceux enfin qui, survivants de la guerre, ont continué inlassablement à défendre et transmettre les valeurs républicaines.
En cette année d’hommage à la génération 39-45, les résistantes et les résistants doivent plus que jamais être élevés en exemples pour la jeune génération, architecte de la Nation de demain. « La jeunesse ne doit rester étrangère à aucun plan d’avenir. […] Ce qu’elle réclame surtout, c’est qu’on lui fasse confiance », écrivait Jean Zay depuis sa cellule de la prison de Riom.
Puissent les parcours de Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay continuer d’inspirer les plus jeunes d’entre nous pour que la liberté, l’égalité et la fraternité, qui font le ciment de notre République, restent l’âme de leurs combats d’aujourd’hui et de demain.