Vincent Carlotti, leader de la Gauche autonomiste.
Voici le communiqué :
« Dans un entretien à un quotidien local, le président du Conseil départemental de Haute-Corse revient sur la Loi NOTRe et évoque un changement d’orientation du gouvernement qui se montrerait, selon lui, plus ouvert à la mise en place, aux côtés de la CTC d’une « chambre des territoires », allant jusqu’à évoquer, à ce propos, un « bicamérisme » à la sauce insulaire. Cette chambre, élue au suffrage universel direct, pourrait appliquer la politique de proximité définie par la CTC, par délégation, sur le territoire. Il aurait dû aller plus loin et proposer, par exemple, de la dénommer Conseil départemental, et découper, pourquoi pas, le territoire départemental en 15 circonscriptions électorales qui éliraient un binôme...
Au travers de cette proposition d’ordre institutionnel apparait clairement la volonté du clan au pouvoir en Haute Corse de garder, sous prétexte de proximité, la main sur le réseau d’élus locaux qui lui a, jusqu’à présent, garanti la maîtrise des instruments de domination de la population à des fins électorales. La proximité des élections législatives n’y est sûrement pas étrangère.
La Corse, faut-il le rappeler une fois encore, ne compte que 300 000 habitants. Avec 360 communes, ce qui est encore trop, et 18 communautés de communes, elle compte suffisamment d’institutions pour couvrir efficacement le territoire insulaire et assurer à la population les services dont elle a besoin.
Elle n’a nul besoin d’une couche supplémentaire d’élus, d’autant qu’en matière de gestion du monde rural ces derniers ont fait leurs preuves : au pouvoir depuis plus d’un siècle, les Conseils généraux n’ont pas su éviter la désertification de l’intérieur de l’île, et on ne voit vraiment pas pourquoi par l’opération du Saint Esprit et d’une chambre des territoires, leurs héritiers seraient miraculeusement en situation de retourner la situation.
Nous ne disposons pas des mêmes informations que monsieur Orlandi, mais nous espérons que le gouvernement ne reviendra pas sur sa position pour ce qui concerne les institutions de la Corse. Par contre, si la Loi NOTRe se voyait complétée par un dispositif transférant à la CTC le montant total ou partiel de la TVA perçue dans l’Île, ce serait pour ses habitants autrement plus profitable que de rémunérer et entretenir à grand frais une nouvelle tranche d’une soixantaine de notables ».
« Dans un entretien à un quotidien local, le président du Conseil départemental de Haute-Corse revient sur la Loi NOTRe et évoque un changement d’orientation du gouvernement qui se montrerait, selon lui, plus ouvert à la mise en place, aux côtés de la CTC d’une « chambre des territoires », allant jusqu’à évoquer, à ce propos, un « bicamérisme » à la sauce insulaire. Cette chambre, élue au suffrage universel direct, pourrait appliquer la politique de proximité définie par la CTC, par délégation, sur le territoire. Il aurait dû aller plus loin et proposer, par exemple, de la dénommer Conseil départemental, et découper, pourquoi pas, le territoire départemental en 15 circonscriptions électorales qui éliraient un binôme...
Au travers de cette proposition d’ordre institutionnel apparait clairement la volonté du clan au pouvoir en Haute Corse de garder, sous prétexte de proximité, la main sur le réseau d’élus locaux qui lui a, jusqu’à présent, garanti la maîtrise des instruments de domination de la population à des fins électorales. La proximité des élections législatives n’y est sûrement pas étrangère.
La Corse, faut-il le rappeler une fois encore, ne compte que 300 000 habitants. Avec 360 communes, ce qui est encore trop, et 18 communautés de communes, elle compte suffisamment d’institutions pour couvrir efficacement le territoire insulaire et assurer à la population les services dont elle a besoin.
Elle n’a nul besoin d’une couche supplémentaire d’élus, d’autant qu’en matière de gestion du monde rural ces derniers ont fait leurs preuves : au pouvoir depuis plus d’un siècle, les Conseils généraux n’ont pas su éviter la désertification de l’intérieur de l’île, et on ne voit vraiment pas pourquoi par l’opération du Saint Esprit et d’une chambre des territoires, leurs héritiers seraient miraculeusement en situation de retourner la situation.
Nous ne disposons pas des mêmes informations que monsieur Orlandi, mais nous espérons que le gouvernement ne reviendra pas sur sa position pour ce qui concerne les institutions de la Corse. Par contre, si la Loi NOTRe se voyait complétée par un dispositif transférant à la CTC le montant total ou partiel de la TVA perçue dans l’Île, ce serait pour ses habitants autrement plus profitable que de rémunérer et entretenir à grand frais une nouvelle tranche d’une soixantaine de notables ».