- Julie, un petit rappel de vos racines insulaires ?
- Mes grands-parents vivaient au Nord-est d’Ajaccio, à Piscia Rossa, où vit encore une partie de ma famille maternelle. La Corse je la connais bien et grâce à mon grand-père j'ai grandi avec le respect de la nature qui nous entoure, lui qui était un amoureux de sa terre et de la biodiversité. Depuis, j'ai appris à observer et écouter le monde fragile dans lequel nous vivons. En Corse, j'y ai fait aussi quelques performances sur scène lorsque j'étais ado et quand les opportunités se présentaient. Aujourd'hui, j'aimerais beaucoup y présenter un beau programme musical classique et contemporain.
- Votre passion pour le lyrique ?
- Lorsque j'étais vraiment toute petite je copiais les chanteuses que je voyais à la télé, comme Desireless et les Rita Mitsuko. A 9 ans j'ai pris mon premier cours de chant, sur le continent, avec un ancien chanteur corse. Par la suite, j'ai fait beaucoup de concerts en France et en Europe. J'ai cependant découvert l'art lyrique avec le programme de musique au collège, puis ça m'a intéressé. A l'âge de 17 ans, j'ai voulu entrer au conservatoire à Aix-en-Provence juste pour voir puis par la suite je me suis retrouvée soliste et ça m'a mené à l'Opéra de Marseille. Aujourd'hui, je me produis en récital piano/voix avec une amie ajaccienne. Mais j'aime toucher à tous les styles musicaux et j'aime faire ce qu'il me plaît sans rentrer dans des cases.
- Comment votre participation au film d’Olivier Dahan a-t’ elle pu se faire ?
- Me retrouver dans le film « Simone, Le Voyage du siècle » a été un peu un hasard. La production Marvellous cherchait une chanteuse pour la scène du kibboutz. Un matin, j'envoyais ma candidature et le soir même le contrat était signé.
- Comment le tournage s'est-il passé?
- Le tournage s'est super bien passé. Moi, qui découvrait ce milieu du cinéma sur un plateau et aux premières loges pour la première fois. Cette expérience a été d'une grande richesse. Je me suis sentie très chanceuse. L'équipe qui a bossé pour ce film a été adorable avec moi, puis côtoyer Olivier Dahan et Elsa Zylberstein le temps d'une scène m'a appris beaucoup de choses. Je n'oublierai jamais mes échanges avec Elsa Zylberstein qui m'a beaucoup inspiré et qui me donne la force, aujourd'hui, d'oser et d'aller plus loin dans le domaine musical.
- Cette nouvelle version du chant ?
- Lorsque la production Marvellous m'a envoyé ce chant hébreu, interprété dans le film, j'en suis tombée sous le charme. M'ayant porté chance, j'ai décidé de contacter l'artiste israélienne Daphna Rosenberg, qui en est la compositrice originale, pour savoir si elle serait d'accord que je reprenne sa chanson. Elle a tout de suite accepté. Avec mon conjoint, Sylvain Muscarnera, nous avons travaillé sur un arrangement aux petits oignons sans dénaturer totalement la version originale et tout en respectant les époques de la vie de Simone Veil. Une fois que notre version de « Hod V'Hadar » a été achevée avec le clip terminé, Daphna est à son tour tombée sous le charme de notre version. Depuis, nous sommes restées en contact.
- Vos projets ?
- Aujourd'hui, avec mon conjoint, nous travaillons à l'émergence de notre groupe de rock, Sonic Addictive et à la création de nouveaux contenus pour notre duo, Symphonic Island. En parallèle, toujours des projets musicaux internationaux pour lesquels nous travaillons en secret et de mon côté, je prévois des projets solos, des collaborations et toujours des récitals avec piano ou orgue.