Afin de « pouvoir continuer et améliorer le vivre ensemble » et considérant que « les tenues vestimentaires religieuses ostentatoires peuvent être source de conflit grave », le maire de Lecci, Don Georges Gianni, a pris ce mercredi 7 août un arrêté « portant interdiction d’accès aux plages et de baignade à toute personne n’ayant pas une tenue correcte ». Motivant sa décision par le fait que « la tenue des usagers de la plage et des baigneurs doit permettre de garantir au maximum le respect des règles d’hygiène et de sécurité sur les plages de la commune » il pointe en effet le « contexte particulier justifiant le maintien de l’état d’urgence », ainsi que « les attentats terroristes commis en France et à travers le monde » et « le climat de tension internationale actuel, notamment au Moyen et au Proche Orient » et estime qu’ « une tenue de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse alors que la France et les lieux de culte religieux peuvent être la cible d’actes terroristes est de nature à créer des risques de troubles à l’ordre public (attroupements, échauffourées, etc.) qu’il est nécessaire de prévenir ».
« Ces circonstances ainsi que le principe constitutionnel de laïcité et le principe de neutralité des services publics qui en découle, imposent de garantir la sécurité, les droits et libertés de chacun », ajoute-t-il encore dans le texte de cet arrêté qui interdit de facto l’accès aux plages et la baignade sur la commune de Lecci jusqu’au 30 septembre « à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». « Le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes y est également interdit », est-il précisé.
« Ces circonstances ainsi que le principe constitutionnel de laïcité et le principe de neutralité des services publics qui en découle, imposent de garantir la sécurité, les droits et libertés de chacun », ajoute-t-il encore dans le texte de cet arrêté qui interdit de facto l’accès aux plages et la baignade sur la commune de Lecci jusqu’au 30 septembre « à toute personne n’ayant pas une tenue correcte respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité ». « Le port de vêtements pendant la baignade ayant une connotation contraire à ces principes y est également interdit », est-il précisé.
En 2016, après une violente rixe survenue sur une des plages de sa commune, le maire de Sisco, Ange-Pierre Vivoni, avait déjà mis en application un texte similaire. Contesté par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) cet arrêté « anti-burkini » avait été validé par le tribunal administratif de Bastia et la cour administrative d’appel de Marseille qui avaient estimé que « la décision du maire était adaptée aux risques avérés de troubles à l’ordre public ». Mais en dehors de ce cas, une jurisprudence constante a consisté à suspendre l’ensemble des arrêtés comparables, notamment pris par des communes de la Côte d’Azur. Dernier exemple en date, en juillet 2023, saisi par la LDH, le Conseil d’État avait suspendu l’arrêté de Mandelieu la Napoule justifiant que l’interdiction « de l’accès aux plages aux personnes portant une tenue manifestant de manière ostensible une appartenance religieuse telle que le burkini doit être justifiée par un risque actuel et avéré pour l’ordre public ».