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La demande de dépaysement de l'enquête sur les emplois fictifs en Corse continue à faire des vagues


Jean-Paul-Lottier le Vendredi 10 Mai 2019 à 17:40

La demande du dépaysement de l'enquête sur les emplois fictifs présumés en Corse faite par le procureur général de Bastia provoque de nombreuses réactions sur l'ile. La requête a été effectuée après la remise en cause de l’impartialité d’une magistrate impliquée dans l'enquête qui vise notamment Paul Giacobbi.



La demande de dépaysement de l'enquête sur les emplois fictifs en Corse continue à faire des vagues

Les emplois fictifs présumés à la Collectivité de Corse, alors que Paul Giacobbi était à la tête de l'Exécutif sont au coeur d'une polémique qui n'en finit pas de faire des vagues.
Rappelons que c'est un article du Canard  Enchaîné paru mercredi dernier qui a révélé les conclusions d'une surveillance policière selon laquelle "entre le 1er mars 2018 et 12 février 2019, 1230 échanges téléphoniques ou sms, soit près de quatre par jour auraient eu lieu avec l'ancien président du Conseil  Départemental de Haute-Corse et Rose-May Spazzola, présidente, présidente de la Chambre  de l'instruction près de la cour d'appel de Bastia"  ont mis le feu aux poudres.

François Orlandi est en effet placé sous statut de témoin assisté dans l'affaire des emplois fictifs présumés à la Collectivité de Corse dans laquelle neuf personnes, dont le président, Paul Giacobbi sont mises en examen.
La mission de Rose-May Spazzola est de contrôler le travail du Magistrat instructeur Thomas Meindi, dans le cadre de l'instruction sur cette affaire.
Les relations révélées par notre confrère remettent en cause l'objectivité de l'enquête actuellement menée par les juges du Pôle financier, d'ou la demande  de dépaysement de cette affaire du Procureur Général Franck Rastoul adressée au Procureur Général près la cour de cassation.

La décision de la Chambre criminelle de la Cour de Cassation interviendra dans les trois mois, après avoir examiné tous les éléments.

Me Jean-Sébastien de Casalta, avocat de Thierry Gamba-Martini, ancien DGS, l'un des mis en examen dans cette affaire a réagi au micro de France 3 sur cette affaire: " Je pense que les autorités judiciaires  peuvent continuer à faire leur travail dans une sérénité qui ne me semble pas entachée, au point qu'il soit justifié un dépaysement.
Je crois que le Pôle économique et financier, le Juge d'instruction qui a en charge ce dossier peuvent  continuer à faire leur  travail, à s'extraire de cette agitation, tout à fait normalement. Que je sache, il n'est pas reproché à l'autorité judiciaire dans l'instruction de cette affaire quelque partie pris ou quelques faiblesses. Et je crois que l'autorité judiciaire peut continuer à faire son travail comme je l'ai dit dans des conditions de sérénité"  
affirmait notamment l'avocat.

Rappelons aussi que l'Ordre des avocats du barreau de Bastia avait réagi suite à cette article du Canard enchaîné et qu'il avait assuré à Madame Rose-May Spazzola de l'estime cet de la considération professionnelles des avocats du Barreau de Bastia.