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La police aux frontières lutte contre la maraude dans les aéroports de l’île


Lydie Colonna le Dimanche 28 Juin 2015 à 22:44

A la suite des évènements récents concernant l’opposition des sociétés de taxis contre Uber pop et autre VTC, une circulaire ministérielle a été envoyée aux différentes directions départementales de la police aux frontières, leur demandant de renforcer les contrôles dans les aérogares pour la lutte contre la maraude. En ce weekend chargé de premières arrivées, la Corse a également amplifié ses contrôles, notamment à l’aéroport d’Ajaccio où le capitaine Olivier Martin, chef du service départemental de la police aux frontières et son équipe ont été à pied d’œuvre à chaque arrivée sur le tarmac de l’aéroport Napoléon Bonaparte.



La police aux frontières lutte contre la maraude dans les aéroports de l’île
Il est 15h30 lorsque nous rencontrons le capitaine Olivier Martin. L’aérogare d’Ajaccio est bondée en ce premier weekend de vacances. Beaucoup de départ vers le Continent mais également de nombreuses arrivées. Et c’est dans ce secteur qu’interviennent le capitaine et ses hommes, à la recherche de toute personne pouvant être suspectée de « marauder ».
La maraude ?
Il s’agit de ce marchandage que l’on peut observer dans tous les aéroports, qui consiste en la recherche de clients pour des taxis non habilités, qui n’ont donc pas à venir chercher les éventuels clients dans le hall de l’aérogare au détriment des chauffeurs de taxi habilités qui attendent à la sortie aux emplacements qui leur sont réservés.


Il s’agit la plupart du temps de personnes ayant une activité régulière mais qui la gèrent de façon illégale. Un chauffeur qui amène un client à l’aéroport, par exemple, doit repartir à vide sur sa zone d’affectation et non pas solliciter les passagers en provenance. Un chauffeur qui attend à la sortie de l’avion avec une pancarte « Propriano » ou « Porto » ou toute autre ville, n’est pas habilité. Seul un passager qui a sollicité sa prise en charge dès l’aéroport en réservant son séjour peut être attendu avec une pancarte. Mais cette prise en charge doit être nominative avec des données précises sur le client.
 

A l’image des contrôles réguliers effectués tout au long de l’année, aucune infraction n’a été détectée. Comme le souligne le capitaine Martin c’est une pratique peu courante sur l’île. Ce qui n’empêchera pas ses contrôles d’être poursuivis tout l’été, et même amplifiés sur les jours chargés en arrivées.
Un moyen de soutenir les chauffeurs de taxi habilités dans cette période de chaos pour cette profession, sur thème de concurrence déloyale.