A 14 heures, ce lundi 10 décembre, avec l'accord et à l'initiative du propriétaire des lieux, les engins de l'entreprise Graziani, positionnés depuis plusieurs jours à quelques centaines de mètres, se sont mis en marche pour procéder à la démolition de l'établissement de plage " Mayakoba" situé sur la plage de Calvi.
C'est une grande première et selon nos informations, d'autres établissements vont suivre dans les prochaines semaines.
On ne va pas refaire tout l'historique de ces entablissements de plage de Calvi mais simplement rappeler que dans le cadre du Décret Plage de 2006, tous les établissements de plages de la ville étaient en infraction et que pour l'heure ce n'est plus la Municipalité qui est concessionnaire de la Plage mais l'Etat.
Au mois de février 2017, après plusieurs réunions de concertation, les plagistes ont signé un protocole d'accord prévoyant, sous conditions, un retrait négocié des établissements du Domaine Maritime d'ici le 31 décembre 2018.
Marc Deveze, propriétaire du "Mayakoba" a donc choisi le voie de la sagesse en procédant avant la date butoir à cette démolition de son établissement de plage.
"Nous nous réjouissons de cette décision de M. Deveze. C'est un bel exemple qui en appelera d'autres dans les prochains jours. Cela montre aussi que l'on peut toujours trouver une solution et que nous sommes là, bien entendu, pour faire appliquer la loi mais aussi pour accompagner les plagistes dans leurs démarches". souligne Jérôme Séguy, sous-préfet de Calvi.
L'agenda après signature du Protocole
Rappelons aussi que ce protocole d'accord était accompagné d'un agenda:
Demande au TA
1/remise en état au 31/12/2018 au plus tard sous peine, passé le 31/123/2018/123/2018 de:
a) 250€ d'astreinte/jour à l'encontre de l'exploitant
b) intervention d'office par l'Etat aux frais de l'exploitant
Demande parallèle au TA
1/remise en état au 31/12/2018 au plus tard sous peine passée le 31/12/2018 de:
a) 500€ d'astreinte/jour à l'encontre de la commune
b)intervention d'office par l'Etat aux frais de la commune
31 décembre 2017 : preuve apportée de la provision faite pour financer la remise en état.
Dans le cas contraire nouvelle saisine du TA. Demande au TA de :
1/Remise en état sans délai
2/Astreinte de 250/jour dès le jugement à l'encontre de l'exploitant
3/intervention d'office par l'Etat aux frais de l'exploitant
Si preuve apportée : remise en état de la plage - restaurant retiré du DPM au 31/12/2018
Dans le cas contraire, demande au TA
1/ liquidation d'astreinte de 500€/jour à l'encontre de la commune et
2/ intervention d'office par l'Etat aux frais de la commune.
Marc Deveze satisfait de cette opėration de démolition
A l'issue de la démolition, Marc Deveze ne cachait pas sa satisfaction:
"Comme vous avez pu le constater, c'est une opération qui s'est effectuée en un jour et demi l'entreprise Graziani qui est agréé par l'Etat a fait du travail remarquable.
Je rappèlerai juste que dans le cadre du Décret Plage nous devions démolir.la fin des AOT est intervenue en 2016. Nous avons obtenu un moratoire de 2 ans qui a été suivi d'un protocole de retrait négocié jusqu'au 31 décembre 2018 avec la démolition de l'existant et le reconstruction en démontable pour la saison 2019.
je suis effectivement le dernier arrivé sur la plage à Calvi et je suis donc le premier acdémolir et à me mettre en conformité avec la loi.
Tout cela a pu se faire avec l'accompagnement de l'Etat et de la DTTM ainsi que les services techniques de la CDC et l'appui moral de la Ville de Calvi et son Maire Ange Santini
La société TPG 2B est comme je l'ai dit assermentée C'est et autorisée par la DTTM pour démolir, transporter et traiter les matériaux en tri sélectif".
Un nouveau concept en bois
Et de conclure:
"Bien évidemment je vais reconstruire un nouvel établissement démontable, démonté.Ce concept porte bien son nom: "Beachwood" qui est garanti 30 ans et et qui est en 5 étoiles.
le montage et le démontage s'effectue en 5 jours.
Nous serons opérationnel des le mois de Mai".