Dans une salle de séminaire spécialement aménagée pour l'occasion, six membres du RN, arborant fièrement le drapeau à tête-de-maure et le sigle du parti en arrière-plan, ont pris place à la table. Nathaly Antona, déléguée territoriale adjointe du Rassemblement National, a ouvert la séance « Les risques d'incendies en Corse sont un thème important. Voir une terre brûlée, c'est douloureux sans parler des pertes humaines et matérielles. » Elle évoque également les trop nombreux décès chez les soldats du feu, « nos héros du quotidien. À nous, politiques, de les protéger comme on peut. » C'est dans ce but que le RN de Corse a invité le député des Bouches-du-Rhône et doyen de l'Assemblée nationale, José Gonzalez.
« Sauver les poumons verts de la Corse »
Ce dernier entre dans le vif du sujet : « Merci de m'avoir invité dans cette si belle région. Les sapeurs-pompiers sauvent des vies, ils ont droit au respect de la nation. » Il rappelle que, depuis quelques années, les incendies ne sont plus seulement concentrés l'été, mais qu'il y en a de plus en plus, tout au long de l'année. Or, la base aérienne insulaire, équipée de Canadair CL-415, ne fonctionne que pendant la période estivale : « On pense qu'il faut maintenir cette base ouverte à l'année. Pour sauver les poumons verts de la Corse. Il faut y mettre le prix ! » En effet, un tel dispositif aurait un coup matériel et humain, en maintenant, à l'année, des pilotes, mais aussi le personnel au sol comme les mécaniciens. « Nous avons posé la question et fait cette proposition à l'État, confirme José Gonzalez. Nous sommes dans l'attente d'une réponse de la DGAC (Direction générale de l'aviation civile) et du gouvernement. » Cette proposition est portée, depuis un moment, par Michel Castellani, député de la 1re circonscription de Haute-Corse (lire ici). Surpris de l'apprendre, François Filoni, délégué territorial du Rassemblement National dans l’île réplique : « Tout ce qui va dans le bon sens, au RN, on est prêt à suivre. Nous sommes prêts à soutenir cette proposition proposée par ce député. Cette base est existante, elle doit être opérationnelle à l'année. » Il conclut : « Nous devons tout faire pour sauver les poumons verts de notre île. »