Pas moins de cinquante sommeliers venus de toute la France s’étaient donné rendez-vous en Corse, cette année, pour choisir le meilleur jeune sommelier de France : un concours réservé au moins de vingt-six ans. La rencontre a été inaugurée samedi 10 juin par un petit parcours de découverte, puisque certains n’étaient jamais venus sur l’île, qui les a conduits dans une exploitation porcine du Cap, avant de se poursuivre par un rallye dans les rues de Bastia. Les choses “sérieuses” ne débutaient que le lendemain, avec la demi-finale…
Les producteurs de Biguglia à l’honneur…
C’est la ville de Biguglia qui a servi de cadre à la manifestation. Les dix candidats en lice se sont retrouvés samedi à l’Espace culturel Charles Rocchi pour les premières épreuves. La demi-finale, organisée autour de cinq ateliers, se déroulait à huis clos, sans que rien ne filtre alors des résultats partiels. La journée s’est clôturée par un « magnifique cocktail dînatoire organisé en partenariat avec la mairie, explique Sophie Mirande, avec les producteurs locaux de Biguglia et la participation de vignerons locaux. Ils ont bien joué le jeu en présentant leur cuvée sur un comptoir de vignerons. Une quinzaine de producteurs ! »
Un jury aux parcours impressionnants
Le suspense était resté de mise. Ce n’est que le lendemain, jour de la finale, que le nom des trois candidats restant en lice a été divulgué. Les dix sommeliers se sont retrouvés sur scène pour l’annonce de la décision qui avait été prise la veille. A suivi le tirage au sort des épreuves qui se déroulaient sur toute la matinée : quatre ateliers dans lesquels les jeunes se mesuraient seuls sur la scène, face au public, pendant que leurs camarades attendaient dans leurs loges. Face à eux, un jury de vingt-quatre spécialistes : aux côtés de plusieurs Meilleurs Ouvriers de France et autres grands sommeliers, on pouvait voir Philippe Faure-Brac, ancien Président de l’Union de la sommellerie française, et l’Alsacien Serge Dubs, tous deux, excusez du peu ! Meilleurs Sommeliers du Monde, le premier en 1992, le second en 1989…
Sans oublier Florent Martin, un Ajaccien sacré Meilleur Sommelier de France en 2021 pour l’édition 2020, et Meilleur Ouvrier de France en 2022.
Après onze années passées au Georges V à Paris, sous l’égide d’Éric Beaumard, lui aussi Vice-Meilleur Sommelier du Monde en 1998, il est actuellement chef sommelier du Peninsula, un palace parisien. Un jury aux parcours impressionnants, mais qui n’a pas démonté les candidats.
Marier l’art et le vin
Les planches d’un théâtre étaient tout à fait appropriées pour les épreuves qui les attendaient. Ne manquaient ni les jeux de lumières, ni les jeux d’acteurs. Soigneusement minutées, elles s’organisaient autour d’un thème choisi par le comité technique de l’Union de la sommellerie française : La culture et le vin. Dans un premier temps, il s’agissait de technique de dégustation à l’aveugle : sentir et d’identifier cinq produits – du vin, mais également d’autres boissons. Puis choisir l’un d’entre eux pour en faire l’analyse et en parler quatre minutes durant. La deuxième épreuve était une mise en situation, devant Antoine Arena, le grand vigneron de Patrimonio : quatre membres du jury jouaient des journalistes à qui il fallait présenter la cuvée Carco en blanc 2021. Le candidat qui disposait d’une fiche technique, devait exprimer son analyse sensorielle, son sentiment. L’épreuve suivante dont le thème était connu des participants depuis un mois, visait à réaliser un accord mets/vins, à partir d’un menu à cinq choix. Ici encore, la fiction était reine : le cadre était un restaurant de Noirmoutier étoilé au Michelin, et le menu faisait naturellement appel aux produits locaux.
Le convive attablé était supposé un passionné de musique ou de peinture, et le jeu consistait à marier, dans sa présentation, l’art à la gastronomie. La dernière épreuve consistait à réaliser un décantage et un service de champagne à table… C’est Marie Wodecki, sommelière à l’hôtel Crillon de Paris, qui a remporté le titre : une jeune femme de vingt-cinq ans que sa maman était venue supporter et dont ses camarades avaient déjà remarqué la ténacité lors du rallye bastiais.
Celle qui a tenu à rendre hommage à ces deux rivaux malheureux – témoignant ainsi à la fois de la qualité des participants au concours et de l’esprit bienveillant qui a présidé à la rencontre – est repartie avec des prix magnifiques offerts par les partenaires de l’opération : une carafe en cristal Lalique – remise par le partenaire éponyme – et un voyage d’étude au Japon, offert par JSS, afin qu’elle puisse y étudier le saké.
Les producteurs de Biguglia à l’honneur…
C’est la ville de Biguglia qui a servi de cadre à la manifestation. Les dix candidats en lice se sont retrouvés samedi à l’Espace culturel Charles Rocchi pour les premières épreuves. La demi-finale, organisée autour de cinq ateliers, se déroulait à huis clos, sans que rien ne filtre alors des résultats partiels. La journée s’est clôturée par un « magnifique cocktail dînatoire organisé en partenariat avec la mairie, explique Sophie Mirande, avec les producteurs locaux de Biguglia et la participation de vignerons locaux. Ils ont bien joué le jeu en présentant leur cuvée sur un comptoir de vignerons. Une quinzaine de producteurs ! »
Un jury aux parcours impressionnants
Le suspense était resté de mise. Ce n’est que le lendemain, jour de la finale, que le nom des trois candidats restant en lice a été divulgué. Les dix sommeliers se sont retrouvés sur scène pour l’annonce de la décision qui avait été prise la veille. A suivi le tirage au sort des épreuves qui se déroulaient sur toute la matinée : quatre ateliers dans lesquels les jeunes se mesuraient seuls sur la scène, face au public, pendant que leurs camarades attendaient dans leurs loges. Face à eux, un jury de vingt-quatre spécialistes : aux côtés de plusieurs Meilleurs Ouvriers de France et autres grands sommeliers, on pouvait voir Philippe Faure-Brac, ancien Président de l’Union de la sommellerie française, et l’Alsacien Serge Dubs, tous deux, excusez du peu ! Meilleurs Sommeliers du Monde, le premier en 1992, le second en 1989…
Sans oublier Florent Martin, un Ajaccien sacré Meilleur Sommelier de France en 2021 pour l’édition 2020, et Meilleur Ouvrier de France en 2022.
Après onze années passées au Georges V à Paris, sous l’égide d’Éric Beaumard, lui aussi Vice-Meilleur Sommelier du Monde en 1998, il est actuellement chef sommelier du Peninsula, un palace parisien. Un jury aux parcours impressionnants, mais qui n’a pas démonté les candidats.
Marier l’art et le vin
Les planches d’un théâtre étaient tout à fait appropriées pour les épreuves qui les attendaient. Ne manquaient ni les jeux de lumières, ni les jeux d’acteurs. Soigneusement minutées, elles s’organisaient autour d’un thème choisi par le comité technique de l’Union de la sommellerie française : La culture et le vin. Dans un premier temps, il s’agissait de technique de dégustation à l’aveugle : sentir et d’identifier cinq produits – du vin, mais également d’autres boissons. Puis choisir l’un d’entre eux pour en faire l’analyse et en parler quatre minutes durant. La deuxième épreuve était une mise en situation, devant Antoine Arena, le grand vigneron de Patrimonio : quatre membres du jury jouaient des journalistes à qui il fallait présenter la cuvée Carco en blanc 2021. Le candidat qui disposait d’une fiche technique, devait exprimer son analyse sensorielle, son sentiment. L’épreuve suivante dont le thème était connu des participants depuis un mois, visait à réaliser un accord mets/vins, à partir d’un menu à cinq choix. Ici encore, la fiction était reine : le cadre était un restaurant de Noirmoutier étoilé au Michelin, et le menu faisait naturellement appel aux produits locaux.
Le convive attablé était supposé un passionné de musique ou de peinture, et le jeu consistait à marier, dans sa présentation, l’art à la gastronomie. La dernière épreuve consistait à réaliser un décantage et un service de champagne à table… C’est Marie Wodecki, sommelière à l’hôtel Crillon de Paris, qui a remporté le titre : une jeune femme de vingt-cinq ans que sa maman était venue supporter et dont ses camarades avaient déjà remarqué la ténacité lors du rallye bastiais.
Celle qui a tenu à rendre hommage à ces deux rivaux malheureux – témoignant ainsi à la fois de la qualité des participants au concours et de l’esprit bienveillant qui a présidé à la rencontre – est repartie avec des prix magnifiques offerts par les partenaires de l’opération : une carafe en cristal Lalique – remise par le partenaire éponyme – et un voyage d’étude au Japon, offert par JSS, afin qu’elle puisse y étudier le saké.