Le prix « Non au harcèlement » remis aux élèves de l’EREA d’Ajaccio

Ils sont une dizaine d’ados âgés entre 15 et 17 et scolarisés à l’EREA d’Ajaccio et ont décidé de s’investir pour une bonne cause : le harcèlement à l’école, qui fait de nombreuses victimes en Corse comme ailleurs. Leur projet ? Participer au concours académique  « Non au harcèlement » et plus particulièrement en ce qui concerne le cyber-harcèlement. « Ils ont travaillé de septembre à janvier sous la forme d’ateliers, explique Aurore Morato, professeures des écoles à l’EREA et initiatrice du projet, nous avons approché le sexisme et le cyber-harcèlement. Au total, ils ont réalisé une vidéo de  deux minutes qu’ils ont intitulé « Le prix du refus ». La vidéo raconte l’histoire d’une jeune fille qui se refuse à un garçon, celui n’osant pas dire la vérité, feint d’avoir vécu une relation physique et extrapole. L’histoire s’achève sur les réseaux sociaux où la jeune fille sera harcelée. « Il est important de sensibiliser les jeunes sur ce fléau qui touche beaucoup d’entre eux chaque année. Et la Corse n’est guère épargnée. »
Ce prix a pour objectif de donner la parole aux élèves et aux jeunes de 8 à 18 ans, qui doivent produire un support de communication (affiche ou vidéo) accompagnant le plan de prévention du harcèlement de leur établissement. Les projets doivent être le produit d'un travail collectif.
Ce mardi, les dix élèves ayant réalisé cette vidéo, ont été récompensés.  La cérémonie, présidée par Philippe Lacombe, s’est déroulée, en présence de Rodrigue Boivent, directeur de l’EREA,  Marc Bottin, Référent Harcèlement dans l’académie et Jean-Luc Giocanti, Proviseur Conseiller Vie Scolaire. Les parents des 10 élèves lauréats ainsi que des membres de l’équipe éducative ont également répondu à l’invitation.
A l’issue de la projection de leur film, les 10 élèves acteurs et leurs encadrantes Aurore Morata, Aurélie Pawlak et Déborah Mutel se sont exprimés, tant sur la dimension pédagogique de leur œuvre, que sur le message délivré : « Le harcèlement est l’affaire de tous et il est important de réagir dès les premiers signes car ce phénomène peut être freiné très tôt. Il suffit parfois d’un geste, d’une parole, d’un refus d’être le témoin passif de ces actes. Et pour réussir cela, il faut garder cet esprit de solidarité qui permet le respect de chacun, l’acceptation des différences et l’apprentissage de la citoyenneté. »
Les lauréats ont reçus un chèque d’un montant de 1 000 €qui devrait être utilisé pour de nouveaux projets…