Le pendant de cette dépendance, de cet esclavagisme intellectuel des temps modernes: le dysfonctionnement avéré du conseil général de Haute-Corse par l’un des conseillers généraux en exercice. Apportant de l’eau au moulin des corso sceptiques, au moment même où le livre de Follorou semble condamner le système politique insulaire à la géhenne, certains élus du conseil général déclarent qu’il faut rendre le pouvoir aux élus. La question se pose alors : Mais à qui appartient - il ce pouvoir ?
La question des arrêtés Miot a également provoqué la montée au créneau de nombreux insulaires sur l’impulsion d’un collectif d’élus pour lequel d’ailleurs, dans une logique démocratique condamnable, nous n’avons pas été conviés. Au front national, nous allons encore plus loin que ce particularisme insulaire pourfendu par le conseil constitutionnel. Nous souhaitons revoir l'ensemble de la fiscalité et notamment en ce qui concerne les droits de succession au niveau national , permettant ainsi de lutter contre toutes les spéculations venues du Qatar et d’ailleurs. Et que l’on ne nous fasse pas croire que la Corse serait épargnée par cette manne providentielle malheureusement très intéressée. La réception de l’ambassadeur du Qatar par Simon Renucci à Ajaccio ne tient sûrement pas que de l’intérêt touristique tout comme les prospections menées par les princes d’Arabie saoudite sur le grand sud et Porto Vecchio durant les exercices militaires de l’automne dernier. Quant aux arrêtés Miot, attention à ne pas tomber dans le piège du toujours plus qui consisterait de la part des autonomistes à utiliser la protestation pour enfoncer un peu plus le bouclier d’un état français déjà bien mal en point sur l’échiquier international.
Le sang a encore coulé sur l’île en ce début d’année à Ajaccio et a failli couler en plaine orientale augurant d’une année difficile. Les valeurs morales et chrétiennes qui faisaient la fierté de notre île sont en train de s’effriter et d’annihiler par là même notre capacité d’analyse du bien et du mal. La banalisation de la mort, la victoire du mal et de la violence sur notre société ne peut nous entraîner que vers le chaos. C’est tout d’abord au plus haut niveau de la société corse, au sein des exécutifs , qu’il s’agit de se démarquer enfin d’une certaine manière d’exercer le pouvoir. A ce sujet, qu’en est il d’ailleurs de la commission violence et de ses conclusions? N’avait on pas coutume de dire que lorsque l’on veut oublier un problème, on crée une commission. La Corse a mal d’une situation pesante. La Corse et les corses ont besoin d’entreprendre en toute liberté, en toute tranquillité. Or, la défaillance de l’état, les atermoiements de Manuel Valls et Christine Taubira ne semblent pas intimider ceux qui ont décidé d’employer les armes pour arriver à leurs fins dans une île qui a peur. Monsieur Valls, n’utilisez pas la population insulaire comme otage d’une manière de procéder à savoir la délation qui n’est pas dans nos us et coutumes. Prenez plutôt la mesure des dysfonctionnements d’un système afin d’y apporter des solutions concrètes et non pas seulement des mots lors de vos visites éclair.
Les jeunes ont soif d’une société corse où il fera bon vivre dans le respect des valeurs du travail, de la compétitivité et de la morale citoyenne dictée par nos fondamentaux chrétiens dont la Corse se revendique.
Le FNJ Fiamma Corsa que je représente s’emploiera de toutes ses forces à cette œuvre, la base incontournable d’un renouveau pour l’île."