Considéré par les enquêteurs comme un des piliers de ce clan familial corse, André Bacchiolelli, 57 ans, jugé pour blanchiment en bande organisée et association de malfaiteurs, a démenti toute appartenance à ce groupe: "Je n'appartiens pas au Petit Bar, il n'y a jamais eu de bande du Petit Bar, tout ça c'est les journaux".
La présidente Patricia Krummenacher lui rappelle alors sa condamnation en 2012 à six ans de prison pour trafic de stupéfiants, et sa mise en examen dans la tentative d'assassinat de Guy Orsoni, rival supposé du clan. Toujours en compagnie d'autres membres du premier cercle de cette équipe. "Une équipe d'amis", tranche André Bacchiolelli.
La mise en cause des prévenus pour de vastes opérations de blanchiment d'un pactole présumé d'une cinquantaine de millions d'euros repose essentiellement sur la sonorisation de leurs appartements parisiens. Les enquêteurs évoquent ainsi des bruits qui correspondraient à ceux de machines à compter les billets, avant que ces liasses soient ensuite transportées en Corse. "Je n'ai jamais compté d'argent, on ne m'a rien remis", oppose celui qui réfute jusqu'à son surnom de "Dédé".
Claquettes et paires de chaussettes
Alors que les policiers le voient fréquenter les restaurants chics, entrer dans des boutiques de montres de luxe, ou l'entendent faire le bilan de ses achats du jour -jusqu’à 1.700 euros pour des claquettes et un porte chéquier-, André Bacchiolelli, qui touche le RSA, se justifie en parlant d'entraide familiale.
Questionné par la présidente sur son train de vie en disproportion avec ses ressources, il botte en touche: "On parle d'un dossier de 48 millions d'euros et on me parle d'achats de paires de chaussettes ou de billets du concert des Gipsy King !"
Autre prévenu, un chauffeur de VTC de la région parisienne, devenu l'homme à tout faire de Jacques Santoni -le patron présumé du "Petit Bar"-, avait lui évoqué en garde à vue "des paquets de billets en ligne sur le canapé". L'homme, qui touchait un forfait mensuel de 1.000 euros en liquide versé par "Monsieur Jacques" avait également reconnu avoir participé à des comptages.
Questionné jeudi sur son absence de curiosité sur l'origine des fonds de ce "patron" officiellement bénéficiaire de l'allocation adulte handicapé depuis qu'il est tétraplégique, après un accident de moto en 2003, le "majordome" explique avoir imaginé que Jacques Santoni possédait un casino. "Y a pas mal de Corses qui ont des casinos au Maroc", avance-t-il.
L'absence de Jacques Santoni
La participation de Jacques Santoni à ce procès où il était le principal prévenu apparaît elle chaque jour plus improbable. En début d'audience jeudi, son avocate a une nouvelle fois réclamé la désignation d'un expert pour statuer sur la compatibilité de l'état de santé de son client avec sa comparution devant le tribunal. Celui-ci aurait en effet subi une intervention à l'épaule le 24 février, au premier jour de ce procès prévu jusqu'au 16 mai. Un certificat médical évoquant des "difficultés" de Jacques Santoni à se déplacer à Marseille et une ordonnance lui prescrivant trois séances de kiné chaque semaine pendant trois mois ont été remis, jeudi, au tribunal.
Rappelant que régulièrement Jacques Santoni "fait état de problèmes de santé pour essayer d'échapper à sa responsabilité et aux échéances judiciaires", la procureure Isabelle Candau s'est opposée à cette demande nouvelle: "Le Petit Bar ne veut pas être jugé et il utilise des artifices", a-t-elle souligné.
Le tribunal a une nouvelle fois joint l'incident au fond.
La présidente Patricia Krummenacher lui rappelle alors sa condamnation en 2012 à six ans de prison pour trafic de stupéfiants, et sa mise en examen dans la tentative d'assassinat de Guy Orsoni, rival supposé du clan. Toujours en compagnie d'autres membres du premier cercle de cette équipe. "Une équipe d'amis", tranche André Bacchiolelli.
La mise en cause des prévenus pour de vastes opérations de blanchiment d'un pactole présumé d'une cinquantaine de millions d'euros repose essentiellement sur la sonorisation de leurs appartements parisiens. Les enquêteurs évoquent ainsi des bruits qui correspondraient à ceux de machines à compter les billets, avant que ces liasses soient ensuite transportées en Corse. "Je n'ai jamais compté d'argent, on ne m'a rien remis", oppose celui qui réfute jusqu'à son surnom de "Dédé".
Claquettes et paires de chaussettes
Alors que les policiers le voient fréquenter les restaurants chics, entrer dans des boutiques de montres de luxe, ou l'entendent faire le bilan de ses achats du jour -jusqu’à 1.700 euros pour des claquettes et un porte chéquier-, André Bacchiolelli, qui touche le RSA, se justifie en parlant d'entraide familiale.
Questionné par la présidente sur son train de vie en disproportion avec ses ressources, il botte en touche: "On parle d'un dossier de 48 millions d'euros et on me parle d'achats de paires de chaussettes ou de billets du concert des Gipsy King !"
Autre prévenu, un chauffeur de VTC de la région parisienne, devenu l'homme à tout faire de Jacques Santoni -le patron présumé du "Petit Bar"-, avait lui évoqué en garde à vue "des paquets de billets en ligne sur le canapé". L'homme, qui touchait un forfait mensuel de 1.000 euros en liquide versé par "Monsieur Jacques" avait également reconnu avoir participé à des comptages.
Questionné jeudi sur son absence de curiosité sur l'origine des fonds de ce "patron" officiellement bénéficiaire de l'allocation adulte handicapé depuis qu'il est tétraplégique, après un accident de moto en 2003, le "majordome" explique avoir imaginé que Jacques Santoni possédait un casino. "Y a pas mal de Corses qui ont des casinos au Maroc", avance-t-il.
L'absence de Jacques Santoni
La participation de Jacques Santoni à ce procès où il était le principal prévenu apparaît elle chaque jour plus improbable. En début d'audience jeudi, son avocate a une nouvelle fois réclamé la désignation d'un expert pour statuer sur la compatibilité de l'état de santé de son client avec sa comparution devant le tribunal. Celui-ci aurait en effet subi une intervention à l'épaule le 24 février, au premier jour de ce procès prévu jusqu'au 16 mai. Un certificat médical évoquant des "difficultés" de Jacques Santoni à se déplacer à Marseille et une ordonnance lui prescrivant trois séances de kiné chaque semaine pendant trois mois ont été remis, jeudi, au tribunal.
Rappelant que régulièrement Jacques Santoni "fait état de problèmes de santé pour essayer d'échapper à sa responsabilité et aux échéances judiciaires", la procureure Isabelle Candau s'est opposée à cette demande nouvelle: "Le Petit Bar ne veut pas être jugé et il utilise des artifices", a-t-elle souligné.
Le tribunal a une nouvelle fois joint l'incident au fond.