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Législatives 2024. Jean-Martin Mondoloni : « La droite a vocation à présenter des candidats dans les quatre circonscriptions »


le Lundi 10 Juin 2024 à 12:55

Quelques heures après le résultat historique du Rassemblement National et la dissolution de l’Assemblée Nationale par le Président de la République, le co-président du groupe Un Soffiu Novu à l’Assemblée de Corse tire les conséquences de cette soirée électorale inédite. Alors que les électeurs sont rappelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet, il annonce d’ores et déjà que sa formation politique se positionnera dans la course.



(Photo : Archives Paule Santoni)
(Photo : Archives Paule Santoni)
Un raz-de-marée. Les élections européennes de ce dimanche, ont donné lieu à un score historique pour la Rassemblement National qui enregistre notamment 40,7% des suffrages exprimés en Corse. Un résultat « hélas prévisible » pour le co-président du groupe de droite Un Soffiu Novu à l’Assemblée de Corse, Jean-Martin Mondoloni. « Je crois que c’est la conjugaison de trois forces :  le RN a posé ses idées dans l’opinion depuis très longtemps ; il a présenté une tête de liste manifestement charismatique qui a su donner une courroie d’entrainement dans sa campagne ; et puis surtout c’est une manifestation de la défiance à l’égard des pouvoirs en place », décrypte-t-il. 
 
Au cours d’une soirée riche en rebondissements, quelques minutes à peine après l’annonce des résultats de ce scrutin, le Président de la République, Emmanuel Macron, a choisi d’en tirer immédiatement les conséquences en annonçant la dissolution de l’Assemblée Nationale. Un « mal nécessaire » selon Jean-Martin Mondoloni. « C’est un geste gaullien, donc en tant que gaulliste je ne peux pas dire que cela m’a choqué. Je pense qu’à ce niveau de défaite, le Président de la République devait en tirer les conséquences. Il n’avait pas mille outils à sa disposition : l’arme nucléaire eut été sa propre démission, l’arme atomique est la dissolution. Le Président de la République vient redemander une forme de légitimité aux Françaises et aux Français », pose-t-il. 
 
Dans ce droit fil, alors que de nouvelles élections législatives s’annoncent les 30 juin et 7 juillet, le co-président du groupe de droite à l’Assemblée de Corse indique déjà sa formation politique « a vocation à présenter des candidats dans les quatre circonscriptions ». En ce sens, des discussions seront engagées « dans les heures qui viennent » afin de déterminer qui seront les candidats à ce nouveau scrutin pour lequel la campagne électorale sera très courte. 
 
Mais plus loin que rebattre les cartes, cette décision de dissoudre l’Assemblée Nationale pourrait aussi bien avoir des répercussions conséquentes sur le processus d’autonomie de la Corse. « Le processus d’autonomie est engagé au plus haut niveau de l’État, mais est conduit par le Gouvernement. Le Gouvernement qui sera en place à partir de cet été aura la charge en bonne harmonie ou pas avec le Président de la République de le poursuivre ou non. Le processus est bien évidemment suspendu pour l’heure », souligne ainsi Jean-Martin Mondoloni, qui - comme les autres présidents de groupe de l’Assemblée de Corse – sera tout de même auditionné par la commission des lois du Sénat ce lundi après-midi. « Cette audition a toute sa raison d’être car il y a quand même dans les tuyaux l’idée de faire émerger une loi organique dans les prochains mois ou les prochaines années. Ce travail de fond que mènent les sénateurs sera à tout le moins utile si on devait relancer le processus. Mais les Corses doivent bien comprendre que la France traverse une crise politique inédite, profonde, sociétale et qu’évidemment la Corse et le processus auquel certains adhèrent n’est pas la priorité du moment », indique-t-il encore.