Comment se déroulent ces élections européennes ?
En France, ce scrutin à un seul tour aura pour but d’élire 81 députés le dimanche 9 juin. « Les citoyens français mais aussi les citoyens de l'Union européenne résidents en France ont le droit de voter à condition d'être inscrit sur les listes électorales », indique Daniel Ractliffe chef du bureau du Parlement européen à Marseille qui était en visite en février dernier au centre Europe Direct de la Collectivité de Corse à l’occasion du lancement de la campagne de ces élections européennes 2024.
Au niveau national, ce sont en tout 37 listes présentant chacune 81 candidats qui ont été officiellement déposées pour ces élections, parmi lesquelles on compte 14 candidats corses. « Pour avoir un siège au Parlement européen une liste doit dépasser le seuil minimal de 5% des voix. Les sièges sont répartis sur la base du principe de la représentation proportionnelle. En d'autres termes, plus on a de voix plus on a de sièges », indique Daniel Ractliffe en ajoutant qu’à l’issue du scrutin des groupes se formeront directement au sein du Parlement européen. « Les députés européens ne siègent pas par pays au Parlement européen mais par famille politique. Ce sont les groupes politiques. Actuellement il y en a sept, mais en principe ils pourraient être plus ou moins nombreux. Un minimum de 23 membres est nécessaire pour former un groupe politique, et ce dernier doit comprendre des membres représentant au moins un quart des États membres, soit actuellement 7 États membres. Un membre du Parlement ne peut appartenir qu'à un seul groupe politique », explique-t-il.
À quoi sert le Parlement européen ?
Seule instance européenne élue au suffrage universel direct, le Parlement est de fait la voix des citoyens. Si son rôle est peu connu par le grand public, il n’en demeure pas moins essentiel pour le fonctionnement de l’Union Européenne. « La Commission Européenne c'est l'exécutif, une sorte de gouvernement européen qui propose les lois européennes. Le Conseil de l'Union Européennes - où sont représentés les gouvernements des États membres- et le Parlement européen doivent ensuite considérer ces propositions de loi, les modifier, les accepter ou bien les rejeter », détaille Daniel Ractliffe. En outre, le Parlement dispose également d’un pouvoir de modification, rejet ou approbation du budget de l'Union européenne, ainsi que d’un devoir de contrôle vis-à-vis de la Commission Européenne dont il nomme le Président et les Commissaires.
« Le Parlement a des pouvoirs importants dans l'adoption des décisions européennes qui peuvent avoir un impact direct sur nos vies quotidiennes : les lois sur la protection de l'environnement, le recyclage des déchets, la gestion des crises sanitaires (Covid), actions contre le changement climatique, régulation de l'intelligence artificielle et du monde des réseaux sociaux, protection des données personnelles et d'autres sujets encore », résume le chef du bureau du Parlement européen à Marseille, « Par exemple, le chargeur commun USB type C pour les téléphones portables, va faciliter la vie des consommateurs et réduire les déchets électroniques. Ces mesures sont souvent possibles et efficaces uniquement à l'échelle européenne ».
Quels sont les enjeux de ces élections ?
Au fil des années, on a pu constater que l’abstention est souvent la grande gagnante de ces élections européennes. Ainsi, lors des élections européennes de 2019, en Corse, seuls 88 688 électeurs, soit 38,01% des inscrits s’étaient déplacés. Dans ce droit fil, selon un sondage Elabe du 18 mai, cette année seuls 42% des inscrits sur les listes électorales seraient certains d’aller voter en France. Pourtant, en parallèle, le Parlement européen devra faire face à des défis majeurs au cours de la prochaine mandature qui s’étendra jusqu’à 2029. « Il devra affronter des questions importantes comme la défense européenne et notamment quelle doit être la réponse de l'Europe vis à vis de la guerre en Ukraine si la position des États-Unis devait changer après les élections présidentielles américaines ? Il devra aussi se prononcer sur le Pacte Vert et la transition vers la neutralité carbone – avec quelle vitesse et comment ? Comment gérer les flux migratoires ? Ou encore est-ce qu'il y a des intelligences artificielles dont il faut se méfier ? », liste par exemple Daniel Ractliffe en glissant : « Si ces questions sont importantes pour vous, il faut voter pour choisir son représentant au Parlement européen où ces questions seront discutées et décidées ».
En France, ce scrutin à un seul tour aura pour but d’élire 81 députés le dimanche 9 juin. « Les citoyens français mais aussi les citoyens de l'Union européenne résidents en France ont le droit de voter à condition d'être inscrit sur les listes électorales », indique Daniel Ractliffe chef du bureau du Parlement européen à Marseille qui était en visite en février dernier au centre Europe Direct de la Collectivité de Corse à l’occasion du lancement de la campagne de ces élections européennes 2024.
Au niveau national, ce sont en tout 37 listes présentant chacune 81 candidats qui ont été officiellement déposées pour ces élections, parmi lesquelles on compte 14 candidats corses. « Pour avoir un siège au Parlement européen une liste doit dépasser le seuil minimal de 5% des voix. Les sièges sont répartis sur la base du principe de la représentation proportionnelle. En d'autres termes, plus on a de voix plus on a de sièges », indique Daniel Ractliffe en ajoutant qu’à l’issue du scrutin des groupes se formeront directement au sein du Parlement européen. « Les députés européens ne siègent pas par pays au Parlement européen mais par famille politique. Ce sont les groupes politiques. Actuellement il y en a sept, mais en principe ils pourraient être plus ou moins nombreux. Un minimum de 23 membres est nécessaire pour former un groupe politique, et ce dernier doit comprendre des membres représentant au moins un quart des États membres, soit actuellement 7 États membres. Un membre du Parlement ne peut appartenir qu'à un seul groupe politique », explique-t-il.
À quoi sert le Parlement européen ?
Seule instance européenne élue au suffrage universel direct, le Parlement est de fait la voix des citoyens. Si son rôle est peu connu par le grand public, il n’en demeure pas moins essentiel pour le fonctionnement de l’Union Européenne. « La Commission Européenne c'est l'exécutif, une sorte de gouvernement européen qui propose les lois européennes. Le Conseil de l'Union Européennes - où sont représentés les gouvernements des États membres- et le Parlement européen doivent ensuite considérer ces propositions de loi, les modifier, les accepter ou bien les rejeter », détaille Daniel Ractliffe. En outre, le Parlement dispose également d’un pouvoir de modification, rejet ou approbation du budget de l'Union européenne, ainsi que d’un devoir de contrôle vis-à-vis de la Commission Européenne dont il nomme le Président et les Commissaires.
« Le Parlement a des pouvoirs importants dans l'adoption des décisions européennes qui peuvent avoir un impact direct sur nos vies quotidiennes : les lois sur la protection de l'environnement, le recyclage des déchets, la gestion des crises sanitaires (Covid), actions contre le changement climatique, régulation de l'intelligence artificielle et du monde des réseaux sociaux, protection des données personnelles et d'autres sujets encore », résume le chef du bureau du Parlement européen à Marseille, « Par exemple, le chargeur commun USB type C pour les téléphones portables, va faciliter la vie des consommateurs et réduire les déchets électroniques. Ces mesures sont souvent possibles et efficaces uniquement à l'échelle européenne ».
Quels sont les enjeux de ces élections ?
Au fil des années, on a pu constater que l’abstention est souvent la grande gagnante de ces élections européennes. Ainsi, lors des élections européennes de 2019, en Corse, seuls 88 688 électeurs, soit 38,01% des inscrits s’étaient déplacés. Dans ce droit fil, selon un sondage Elabe du 18 mai, cette année seuls 42% des inscrits sur les listes électorales seraient certains d’aller voter en France. Pourtant, en parallèle, le Parlement européen devra faire face à des défis majeurs au cours de la prochaine mandature qui s’étendra jusqu’à 2029. « Il devra affronter des questions importantes comme la défense européenne et notamment quelle doit être la réponse de l'Europe vis à vis de la guerre en Ukraine si la position des États-Unis devait changer après les élections présidentielles américaines ? Il devra aussi se prononcer sur le Pacte Vert et la transition vers la neutralité carbone – avec quelle vitesse et comment ? Comment gérer les flux migratoires ? Ou encore est-ce qu'il y a des intelligences artificielles dont il faut se méfier ? », liste par exemple Daniel Ractliffe en glissant : « Si ces questions sont importantes pour vous, il faut voter pour choisir son représentant au Parlement européen où ces questions seront discutées et décidées ».