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Les réseaux écologiques de Méditerranée rassemblés à Corte


le Jeudi 14 Mars 2013 à 23:59

Le projet Corem (Coopération des réseaux écologiques dans la Méditerranée) vit depuis deux jours son événement final à Corte. La journée de jeudi a notamment été marquée par l'organisation d’un Forum ‘'Développement durable : la valorisation du Patrimoine'’. Ce forum rassemblant les partenaires corses et italiens du projet était ouvert à des acteurs politiques, institutionnels et de la société civile; Le but ? Favoriser le débat.



Les réseaux écologiques de Méditerranée rassemblés à Corte
Un débat qui, modéré par Charles Pasqualini, directeur délégué au développement durable et patrimoine à l'office de l'Environnement de la Corse, a été lancé après que Nathalie Ruggeri, conseillère générale de Corse-du-Sud, présidente de la commission environnement, du cadre de vie et de la culture et François Orlandi, son homologue de Haute-Corse, aient rappelé l'engagement des deux collectivités en faveur de l'environnement.
Dans la foulée, Paolo Zinzula, directrice du service conservation de la nature de Sardaigne,a procédé à la présentation du Corem. Plateforme web transnationale Corem "sentiers, du conseil général de Haute-Corse, stratégie de valorisation du patrimoine de la région corse "Les sentiers du patrimoine", " Chjassu di i mulini" de Pietraserena par le Caue de Haute-Corse,  "Strada antica" du conseil général de Corse-du-Sud, système d'information régionale des sentiers par l'Ente Foresta della Sardegna et enfin charte de l'écotourisme Coreme par la province de Livourne ont constitué autant de débats et d'échanges entre tous les participants nombreux venus des deux départements de Corse, mais aussi de Sardaigne, Ligurie et Toscane.
Vendredi, si le temps le permet, tous les participants de ce rassemblement seront les hôtes du conseil général de la Haute-Corse à la réserve naturelle de l'étang de Biguglia.

Le Corem, c'est quoi ? Les explications de Marie-Hélène Luciani

Marie-Hélène Luciani occupe le poste de chef des programmes communautaires à l'office de l'environnement et est membre du comité de pilotage du Corem.
Elle explique dans cette vidéo ce qu'est le projet de coopération des réseaux écologiques dans la Méditerranée.

Antoine Feracci : "Oeuvrer à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine naturel'

Antoine Feracci et Marie-Hélène Luciani
Antoine Feracci et Marie-Hélène Luciani
Voici l'essentiel de l'allocution prononcée par Antoine Feracci, vice-président de l'office de l'Environnement à l'ouverture des travaux du Corem.
"Porté par les 4 Régions du programme opérationnel Italie-France Maritime et associant 28 partenaires issus des Institutions publiques mais aussi de Centres de recherche et de gestionnaires de sites naturels, ce projet  a eu pour ambition d’œuvrer à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine naturel et de la biodiversité de nos territoires respectifs.
Notre objectif commun a été de créer et de développer des synergies transfrontalières, transsectorielles transculturelles mais aussi sociales sur cette  zone de coopération.

"Un enjeu politique et économique essentiel"
La  coopération territoriale est une dimension unique de la politique régionale  et représente un enjeu politique et économique essentiel.
Les frontières internes et externes de l’Union Européenne sont des territoires idéaux pour expérimenter la gestion du changement et démontrer qu’il est possible de trouver par l’échange des solutions communes dans des situations diverses et complexes.
De plus, ces échanges permettent aussi de créer des liens au sein même de nos propres régions  et ainsi de développer une dynamique de concertation qui permet de faire tomber les cloisonnements.

L'OEC s'implique
C’est pourquoi depuis de nombreuses années, l’Office de l’Environnement de la Corse s’implique dans les projets de coopération et en particulier sur France Italie Maritime ou il  est partenaire de 9  projets dont 5 stratégiques.
Je vais pour ma part m’attacher à vous présenter l’intérêt de COREM pour notre Région, la Collectivité territoriale de Corse et l’Office de l’Environnement qui la représente au sein du Comité de Pilotage.
L’ambition du projet  COREM, de sauvegarde et de valorisation du patrimoine naturel s’inscrit en parfaite cohérence avec les orientations du  modèle de développement pour la  Corse proposé par le président du conseil exécutif de Corse, Paul Giacobbi et approuvé en juillet 2012 par l’Assemblée de Corse.
Ce modèle, base du Plan d’Aménagement et de développement Durable de la Corse (le PADDUC), préconise un modèle durable ancré dans une dynamique européenne et méditerranéenne.  
"Patrimoine naturel fragile"
Il est vrai que la Corse, montagne dans la mer,  dispose d’une grande richesse faunistique, floristique et paysagère qui a été façonnée par l’homme au travers notamment de ses activités agro pastorales.
Ce patrimoine naturel est fragile, aussi la Région Corse s’appuie sur de nombreux outils  de protection et de gestion afin de préserver et mettre en valeur ce capital nature.
Presque tous les moyens actuels de protection de l’environnement sont déployés que ce soit une protection législative directe par le biais des lois littoral et montagne, de protections réglementaires comme les Réserves naturelles, de protections par maitrise foncière comme les terrains acquis par le Conservatoire du Littoral et des Rivages lacustres, de protections conventionnelles comme le Parc naturel régional de Corse ou les sites Natura 2000 mais aussi des protections au titre d’un texte international ou européen comme la Réserve Internationale des Bouches de Bonifacio.
Cette action de préservation et de gestion du capital environnemental ne nous parait  pas en contradiction avec la valorisation, mais au contraire, elle doit permettre d’en faire un des leviers du développement économique qui devra être équitablement réparti sur l’ensemble du territoire.  

"Indissociable de l'homme"
Mais, ce capital naturel est, ne l’oublions pas, indissociable de l’homme, de sa culture et de son identité .Ces éléments augmentent  l’attractivité de notre territoire et participent aussi au développement économique.
Dans le contexte de globalisation et de mondialisation, notre société insulaire a su trouver la voie de la préservation de son histoire et de sa culture par  l’union des  monuments du passé avec les créations du présent. C’est pourquoi patrimoine et création, culture corse et culture universelle en Corse, labels nationaux et échanges internationaux, loin de s’opposer au contraire, tendent au développement durable de l’île.

"En parfaite adéquation"
Dans ce contexte, l’opérationnalité du projet COREM est en parfaite adéquation avec les ambitions de développement de notre Région. Si l’Office de l’Environnement de la Corse, coordonne et anime le projet au niveau régional, ce sont les opérateurs de terrain, les deux départements qui ont développé  et valorisé le sous-projet sur le réseau des sites et espaces protégés à travers la mise en valeur de leurs sentiers de randonnée."  


L'OEC et le Corem

En ce qui concerne plus particulièrement l’Office de l’Environnent de la Corse, nous avons été, à la demande de la Région Sardaigne, l’une des première structure institutionnelle à intégrer la ‘’Communauté transfrontalière COREM’’.
Elle a pour objectif de mutualiser les informations et de développer une stratégie commune pour les espaces naturels mais aussi d’être à l’initiative de nouveaux projets de coopération grâce à une adhésion  plus large des acteurs de chacune des Régions.
Nous pouvons d’ores et déjà mettre au crédit de cette plateforme transfrontalière,  la continuité d’une activité de sensibilisation des scolaires de COREM dans le cadre d’un nouveau projet, tout juste sélectionné (GP COREM).
En effet, le Lycée Professionnel Finosello d’Ajaccio avait développé un projet de valorisation d’un sentier de la région Ajaccienne sous la coordination de l’Office de l’Environnement et du Conseil Général de Corse-du-Sud, gestionnaire du site.
L’Office de l’Environnement a été aussi le relais du sous projet sur l’écotourisme qui propose une stratégie transfrontalière sur la zone de coopération intégrant la ratification d’une charte de principes fondateurs.
Cette Charte a pour ambition d’être un instrument de croissance, de durabilité, de cohésion  et de compétitivité pour la zone de coopération. Elle vous sera présentée en fin de séance par la Province de Livourne. C’est une base qui nécessitera un  travail d’approfondissement pour aboutir à un instrument transfrontalier partagé et reconnu,  les acteurs régionaux seront bien évidemment  associés à cette démarche.
Je ne peux clore mon intervention sans évoquer qu’au-delà du projet COREM, la valorisation du patrimoine a toujours été au centre des préoccupations et de la stratégie de l’Office de l’Environnement de la Corse.
Nous l’avons  développé notamment autour de la mise en œuvre des « Sentiers du Patrimoine ».
Un concept, porteur de dynamiques en termes de développement local par la ré acquisition de savoir-faire et la création de valeur ajoutée pour les entités territoriales qui cherchent à s’inscrire dans des stratégies de sauvegarde, de transmission et de mise en tourisme de leur patrimoine jusque là négligé voire même oublié.
Sur la période de programmation 2007-2013, nous avons programmé 14 Sentiers du patrimoine.
Pour  favoriser  l’accessibilité physique, culturelle et virtuelle aux Sentiers du Patrimoine, nous nous sommes engagés aussi dans le  projet stratégique de coopération transfrontalière ACCESSIT sur le Programme  Italie France Maritime, aux cotés de la Collectivité Territoriale de Corse. Son ambition est de structurer un Grand Itinéraire  transfrontalier sur l’espace « Maritime » en s’appuyant sur le réseau constitué par les 4 régions transfrontalières , la Corse, la Ligurie, la Toscane et la Sardaigne."