Ce n’est que depuis les années 2000 que les sauniers et paludiers ont cessé de récolter, le précieux sel marin, qui autrefois avait fait la réputation de la microrégion et sa richesse. En effet, en activité à partir de 1795, ce sont chaque année plus de 900 kilos de ce sel blanc qui étaient extraits de ces salins. Aujourd’hui à l’abandon, les marais salants porto-vecchiais sont devenus un lieu de promenade et de découverte de ce patrimoine économique qui avaient fait la réputation de la ville allant jusqu’à la faire devenir la cité du sel.
Architecture typique des marais salants
Etiers, vasière, cobier et œillets, infrastructures propres à la saliculture sont encore visibles, les différents bassins et canaux ne se devinent pas, ils se regardent. Et c’est entre eux qu’il faut se frayer un chemin. Les planches rongées par la mer et le manque d’entretien séparent encore désespérément les différents bassins dessinés et construits par des générations de paludiers déterminés à adopter ces eaux.
Cependant, une fois le travail des hommes disparu, peu à peu la nature reprend ses droits et, déjà, les petits passages, le long de canaux sont recouverts de salicorne et autres plantes friandes d’eau salée. Les hérons et les mouettes se régalent eux aussi de ce lieu providentiel, calme et plein de vie à dévorer. Au plus loin des promeneurs, ils occupent l’espace et hantent les bassins de leur silhouettes blanches. De petites maisons, aux toits effondrées racontent, elles, encore le quotidien de ces familles de saliculteurs. Et permettent d’imaginer ce lieu, plein de labeur.
Symbole du passé et promesse d’avenir
Patrimoine collectif et symbole d’un passé prospère, les marais salants porto-vecchais sont aujourd’hui devenus un lieu incontournable des guides touristiques car ils offrent un panorama complet et surprenant de la haute ville et de sa citadelle.
La question d’une remise en fonctionnement de ces salins se pose régulièrement et à l’occasion d’élection locale, la promesse de revoir les paludiers chasser la mer pour faire sécher ce si précieux or blanc refait surface.