"Il y a 70 ans, les Corses rendaient tout son sens au mot Liberté."
Photos Marilyne SANTI
Une visite commencée le matin, au cimetière marin d'Ajaccio sur la tombe de l'un des principaux artisans de la Libération, Fred Scamaroni, suivie de la découverte d’une exposition à la CTC sur la libération de l'île, allant de l'appel à l'insurrection, lancé par la Résistance le 9 septembre 1943 à la proclamation officielle de la Libération l'île le 4 octobre, date à laquelle les membres du bataillon de Choc hissèrent le drapeau français sur le toit de la mairie de Bastia. Cette exposition itinérante, demandée à l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, sera par la suite présentée dans les établissements scolaires.
L’après midi, le ministre s’est rendu au collège des Padules, où les élèves l’attendaient avec une nouvelle exposition faite de portrait à la Andy Warhol, à l’initiative d’Isaline Amalric-Choury fille de Maurice Choury et nièce de Danielle Casanova et d’un hommage émouvant aux héros de la résistance, mêlant histoire, récits et chants. Un travail de mémoire réalisé par des élèves de troisième. En fin d’après-midi, avant de dévoiler une stèle sur le général de Gaulle qui avait déclaré le 8 octobre 1943 à Ajaccio que la Corse avait "la fortune et l'honneur d'être le premier morceau de France libéré"(voir par ailleurs) , Kader Arif a remis en préfecture, lors d’une cérémonie, les premiers prix du concours national de la Résistance et de la Déportation.
L’après midi, le ministre s’est rendu au collège des Padules, où les élèves l’attendaient avec une nouvelle exposition faite de portrait à la Andy Warhol, à l’initiative d’Isaline Amalric-Choury fille de Maurice Choury et nièce de Danielle Casanova et d’un hommage émouvant aux héros de la résistance, mêlant histoire, récits et chants. Un travail de mémoire réalisé par des élèves de troisième. En fin d’après-midi, avant de dévoiler une stèle sur le général de Gaulle qui avait déclaré le 8 octobre 1943 à Ajaccio que la Corse avait "la fortune et l'honneur d'être le premier morceau de France libéré"(voir par ailleurs) , Kader Arif a remis en préfecture, lors d’une cérémonie, les premiers prix du concours national de la Résistance et de la Déportation.
"Le président de la République le 4 Octobre en Corse avec les plus hautes autorités marocaines"
Photos Marilyne SANTI
Lors de son allocution il a confirmé que le président de la République viendrait le 4 Octobre en Corse avec les plus hautes autorités marocaines pour célébrer les dernières manifestations marquant le 70ème anniversaire de la Libération.
"Nous ne devons pas oublier que la Corse fut le premier département métropolitain libéré et qu'elle put dès lors fournir, par ses mobilisés et ses volontaires, de nouvelles forces à l'armée française pour le débarquement de Provence du 15 août 1944.12 000 jeunes de cette île de 20 à 28 ans s'engagèrent dans l'armée de Libération de l'Europe au lendemain du 4 octobre 1943.
Insurgés et Patriotes corses, résistants à l'Occupant, troupes du Bataillon de Choc et Forces françaises libres, tous deviennent les premiers acteurs de la Libération de la France. Nous ne l'oublions pas.
Je salue cette démarche de transmission de mémoire qui, à l'heure où les derniers combattants de la Seconde Guerre mondiale disparaissent, est un devoir pour nous tous, et que je place au cœur de notre action.
La Libération de la Corse, événement trop peu connu au niveau national, est une composante essentielle de notre histoire. Elle a mis en lumière le courage et l'incroyable esprit de sacrifice des Corses qui se sont insurgés... qui ont porté la voix de l'insurrection et de l'insoumission... qui ont ouvert la voie à la Libération de la France.
C'est à tous ces acteurs de la Libération que nous rendons hommage ce matin et tout au long de cette journée avant que le Président de la République lui-même ne vienne célébrer la mémoire de ces combattants de la liberté.
La jeunesse d'aujourd'hui ne doit pas oublier qu'elle doit sa liberté au combat de ces femmes et de ces hommes qui sont des modèles de courage et d'esprit de sacrifice, des modèles de solidarité et d'humanisme.
Les élèves ont admirablement rappelé le sacrifice de leurs aïeuls. C'était un bel hommage que de redonner la parole aux Résistants à travers la voix de la jeune génération.
Vous le savez, nous entrons dans un cycle commémoratif exceptionnel. Le Président de la République a souhaité que ce cycle de libération du territoire soit inauguré ici même, en Corse.
C'est pourquoi le Président de la République viendra en Corse, le 4 octobre, rendre hommage aux combattants corses et à leurs frères d’armes de métropole et d’Afrique du Nord. Il le fera en présence des plus hautes autorités marocaines et démontrera ainsi son attachement profond à cette île."
"Nous ne devons pas oublier que la Corse fut le premier département métropolitain libéré et qu'elle put dès lors fournir, par ses mobilisés et ses volontaires, de nouvelles forces à l'armée française pour le débarquement de Provence du 15 août 1944.12 000 jeunes de cette île de 20 à 28 ans s'engagèrent dans l'armée de Libération de l'Europe au lendemain du 4 octobre 1943.
Insurgés et Patriotes corses, résistants à l'Occupant, troupes du Bataillon de Choc et Forces françaises libres, tous deviennent les premiers acteurs de la Libération de la France. Nous ne l'oublions pas.
Je salue cette démarche de transmission de mémoire qui, à l'heure où les derniers combattants de la Seconde Guerre mondiale disparaissent, est un devoir pour nous tous, et que je place au cœur de notre action.
La Libération de la Corse, événement trop peu connu au niveau national, est une composante essentielle de notre histoire. Elle a mis en lumière le courage et l'incroyable esprit de sacrifice des Corses qui se sont insurgés... qui ont porté la voix de l'insurrection et de l'insoumission... qui ont ouvert la voie à la Libération de la France.
C'est à tous ces acteurs de la Libération que nous rendons hommage ce matin et tout au long de cette journée avant que le Président de la République lui-même ne vienne célébrer la mémoire de ces combattants de la liberté.
La jeunesse d'aujourd'hui ne doit pas oublier qu'elle doit sa liberté au combat de ces femmes et de ces hommes qui sont des modèles de courage et d'esprit de sacrifice, des modèles de solidarité et d'humanisme.
Les élèves ont admirablement rappelé le sacrifice de leurs aïeuls. C'était un bel hommage que de redonner la parole aux Résistants à travers la voix de la jeune génération.
Vous le savez, nous entrons dans un cycle commémoratif exceptionnel. Le Président de la République a souhaité que ce cycle de libération du territoire soit inauguré ici même, en Corse.
C'est pourquoi le Président de la République viendra en Corse, le 4 octobre, rendre hommage aux combattants corses et à leurs frères d’armes de métropole et d’Afrique du Nord. Il le fera en présence des plus hautes autorités marocaines et démontrera ainsi son attachement profond à cette île."
Concours national de la Résistance et de la Déportation
Photos Marilyne SANTI
Le Concours National de la Résistance et de la Déportation, créé en 1961, est l'un des vecteurs essentiels de la transmission de mémoire. La Fondation de la Résistance et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, et les enseignants ont fait de ce concours pédagogique le plus important au niveau national. Une façon pour les plus jeunes de s’approprier un moment essentiel de l'histoire nationale, de construire leur vie de citoyen, de continuer à faire vivre cette histoire en devenant eux-mêmes acteurs de la mémoire collective.
Environ 50 000 élèves participent à ce concours chaque année. Parmi eux, 54 collégiens et lycéens, originaires de Corse, ont reçu un prix ce lundi. Des anciens qui se sont distingués par leur courage, leur action et leur engagement étaient présents lors de la remise des prix : Charles Grisoni, Jacqueline Arii-Wroblewski, JeanBaptiste Canonici, Roger Pichoir et Joseph Santini
Cette année, le thème retenu était : « communiquer pour résister ». Un thème qui permet d'appréhender la Résistance sous toutes ses facettes. Que signifie communiquer pour des résistants soumis à la censure et à la propagande et condamnés à vivre dans la clandestinité ?
Communiquer pour résister, c'était publier un journal au péril de sa vie comme l'a fait Maurice Choury avec « Terre corse » et « Le Patriote » à qui l'exposition à laquelle j'ai assisté ce matin était en partie dédiée ...
Communiquer pour résister, c'était établir des ponts entre les différents mouvements de résistance, à l'image de la mission confiée par le Général de Gaulle à Fred Scamaroni à qui j'ai rendu hommage à mon arrivée à Ajaccio...
Communiquer pour résister, c'était faire s'élever des voix anonymes, faire naître des voix du silence attentiste et parfois complice, pour mobiliser et faire espérer à tous les Français le temps de la Libération.
Environ 50 000 élèves participent à ce concours chaque année. Parmi eux, 54 collégiens et lycéens, originaires de Corse, ont reçu un prix ce lundi. Des anciens qui se sont distingués par leur courage, leur action et leur engagement étaient présents lors de la remise des prix : Charles Grisoni, Jacqueline Arii-Wroblewski, JeanBaptiste Canonici, Roger Pichoir et Joseph Santini
Cette année, le thème retenu était : « communiquer pour résister ». Un thème qui permet d'appréhender la Résistance sous toutes ses facettes. Que signifie communiquer pour des résistants soumis à la censure et à la propagande et condamnés à vivre dans la clandestinité ?
Communiquer pour résister, c'était publier un journal au péril de sa vie comme l'a fait Maurice Choury avec « Terre corse » et « Le Patriote » à qui l'exposition à laquelle j'ai assisté ce matin était en partie dédiée ...
Communiquer pour résister, c'était établir des ponts entre les différents mouvements de résistance, à l'image de la mission confiée par le Général de Gaulle à Fred Scamaroni à qui j'ai rendu hommage à mon arrivée à Ajaccio...
Communiquer pour résister, c'était faire s'élever des voix anonymes, faire naître des voix du silence attentiste et parfois complice, pour mobiliser et faire espérer à tous les Français le temps de la Libération.
Les lauréats
Photos Marilyne SANTI
Premiers prix
- remise du 1er prix individuel collège : Paul Arno CASADEI (Collège de Porticcio) par Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.
- remise du 1er prix individuel lycée : Jean-François AZZENA (Lycée de Sartène) par Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.
Premiers prix
- Remise du 1 prix collectif collège : Annabèle COTI, Marie FREDIANI,Lola LABORDE (collège Fesch), par M. Simon RENUCCI, maire d’Ajaccio, accompagné de M. Joseph SANTINI, résistant, président de la commission « Mémoire ».
- Remise du 1 prix collectif lycée et prix de l’ONAC: Elodie ANDREUCCI, Inès GARRIDO CARVALHO, Emma QUILICHINI (Lycée de Sartène), par Paul GIACOBBI, député, président du Conseil Exécutif de Corse, accompagné de Jacques VERGELLATI, directeur de l’ONAC de la Corse du Sud et de Roger PICHOIR, ancien du 1er bataillon de choc.
Deuxièmes prix
- remise du 2 ème prix individuel collègien: Cyril HERZET( collège de Sainte Marie Sicchè) par Camille de ROCCA SERRA, député de Corse du Sud, accompagné de Jacqueline ARII-WROBLEWSKI, résistante, présidente de l’ANACR de la Corse du Sud.
- remise du 2 ème prix individuel lycéen : Florian LEONETTI (Lycée de Sartène) par Dominique BUCCHINI, président de l’Assemblée de Corse, accompagné de Jean-Baptiste CANONICI, résistant et déporté au camp de représailles de RawaRuska et président de l’association régionale « Ceux de Rawa-Ruska ».
- remise du 2 ème prix collectif lycéen : Jean-François AZZENA, Thomas BEGLIOMINI, Laetitia LOPEZ DA SILVA (Lycée de Sartène) par Laurent MARCANGELI, député de Corse du Sud, accompagné de Charles GRISONI, ancien de la 1ère Armée,
Troisièmes prix
- remise du 3 ème prix individuel collégien: Hélène MATTYS ( collège de Porticcio) par Valérie BOZZI, maire de Grosseto-Prugna, accompagnée de Mme Jacqueline SELES-BOZZI, fille de Michel BOZZI, militaire fusillé à Bastia par l’armée italienne le 30 août 1943.
- remise du 3ème prix individuel lycéen : Charmian GROUT (Lycée de Sartène) par Jacques GODFRAIN, président de la Fondation de Gaulle, ancien ministre, accompagné de Jacqueline GIUSTI, fille d’André GIUSTI, résistant assassiné par l’OVRA à Ajaccio le 17 juin 1943.
- remise du 3ème prix collectif lycéen: Laura LUCIANI, Emmanuelle CAMARASA,Thomas HERMAN POLONI, (lycée de Sartène) par MARCANGELI au nom de Jean-Jacques PANUNZI, président du conseil général de Corse du Sud, accompagné de Dominique BURESI, auteur du livre « Les Corses au combat sous trois drapeaux», offert cette année à chacun des participants au CNRD.
- remise du 1er prix individuel collège : Paul Arno CASADEI (Collège de Porticcio) par Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.
- remise du 1er prix individuel lycée : Jean-François AZZENA (Lycée de Sartène) par Kader ARIF, ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants.
Premiers prix
- Remise du 1 prix collectif collège : Annabèle COTI, Marie FREDIANI,Lola LABORDE (collège Fesch), par M. Simon RENUCCI, maire d’Ajaccio, accompagné de M. Joseph SANTINI, résistant, président de la commission « Mémoire ».
- Remise du 1 prix collectif lycée et prix de l’ONAC: Elodie ANDREUCCI, Inès GARRIDO CARVALHO, Emma QUILICHINI (Lycée de Sartène), par Paul GIACOBBI, député, président du Conseil Exécutif de Corse, accompagné de Jacques VERGELLATI, directeur de l’ONAC de la Corse du Sud et de Roger PICHOIR, ancien du 1er bataillon de choc.
Deuxièmes prix
- remise du 2 ème prix individuel collègien: Cyril HERZET( collège de Sainte Marie Sicchè) par Camille de ROCCA SERRA, député de Corse du Sud, accompagné de Jacqueline ARII-WROBLEWSKI, résistante, présidente de l’ANACR de la Corse du Sud.
- remise du 2 ème prix individuel lycéen : Florian LEONETTI (Lycée de Sartène) par Dominique BUCCHINI, président de l’Assemblée de Corse, accompagné de Jean-Baptiste CANONICI, résistant et déporté au camp de représailles de RawaRuska et président de l’association régionale « Ceux de Rawa-Ruska ».
- remise du 2 ème prix collectif lycéen : Jean-François AZZENA, Thomas BEGLIOMINI, Laetitia LOPEZ DA SILVA (Lycée de Sartène) par Laurent MARCANGELI, député de Corse du Sud, accompagné de Charles GRISONI, ancien de la 1ère Armée,
Troisièmes prix
- remise du 3 ème prix individuel collégien: Hélène MATTYS ( collège de Porticcio) par Valérie BOZZI, maire de Grosseto-Prugna, accompagnée de Mme Jacqueline SELES-BOZZI, fille de Michel BOZZI, militaire fusillé à Bastia par l’armée italienne le 30 août 1943.
- remise du 3ème prix individuel lycéen : Charmian GROUT (Lycée de Sartène) par Jacques GODFRAIN, président de la Fondation de Gaulle, ancien ministre, accompagné de Jacqueline GIUSTI, fille d’André GIUSTI, résistant assassiné par l’OVRA à Ajaccio le 17 juin 1943.
- remise du 3ème prix collectif lycéen: Laura LUCIANI, Emmanuelle CAMARASA,Thomas HERMAN POLONI, (lycée de Sartène) par MARCANGELI au nom de Jean-Jacques PANUNZI, président du conseil général de Corse du Sud, accompagné de Dominique BURESI, auteur du livre « Les Corses au combat sous trois drapeaux», offert cette année à chacun des participants au CNRD.