Lionel Mortini
Au vu des derniers événements et prises de position qui ont agité ces dernières semaines la cité paoline, avec rappelons-le son lot de rumeurs et surtout la décision de six membres de la majorité municipale de basculer dans l'opposition(1), cette élection à la présidence de la nouvelle communauté de communes Ile-Rousse - Balagne, issue de la fusion de la CCBVIR et E Cinque pieve, qui s'est déroulée aujourd'hui à 13h30 dans la salle de l'Hôtel de ville de l'Ile-Rousse s'annonçait mouvementée.
Et pourtant, il n'en a rien été. Bien qu'étrange, le climat était relativement serein.
Première observation qui n'aura échappé à personne: l'absence du maire de Monticello, Joseph Mattei et de ses 7 délégués et de Hyacinthe Mattei, conseiller municipal de l'opposition à l'Ile-Rousse qui ont fait le choix de la chaise vide.
Paul Lions, président sortant prononçait quelques mots de bienvenue et de remerciements à tous les membres de son équipe qui l'on entouré durant ces deux années, avant l'installation du bureau de vote présidé par le doyen, Michel Nobili, maire de Nessa.
Avant que ne débute l'appel, autre coup de théâtre avec la demande de prise de parole du maire de l'Ile-Rousse, Jean-Jo Allegrini-Simonetti.
L'esprit communautaire en question
Au cours de son intervention, l'élu île-roussien faisait part de sa réflexion sur le devenir de cette nouvelle communauté de communes:
" Force est de constater que nous sommes très loin de l'esprit communautaire, qui pendant des mois a alimenté l'essentiel des échanges, des rapports, des discussions, que ce soit dans les réunions des conseils municipaux ou communautaires mais aussi au café du commerce.
Aujourd'hui, mes collègues et moi-même nous ne cachons pas notre amertume de constater l'absence du maire et de ses 7 délégués représentants la commune de Monticello, 2ème commune, la plus peuplée du territoire. aussi, il est de mon devoir de vous faire un bref historique de feu de la CCBVIR, et mon propos s'adresse à tous, et plus particulièrement aux élus de la communauté de communes de E Cinq Piève.
Vous jugerez ainsi si mon attitude a été contraire à l'esprit communautaire, et si j'ai été comme j'ai pu le lire dans la presse, venant qui plus est, de membres de la majorité municipale " un autocrate du pouvoir".
Jean-Jo Allegrini-Simonetti rappelait que la CCBVIR a vu le jour le 22 décembre 2002 et que son premier président a été le regretté Me François Ferrandini, son prédécesseur, qui malheureusement devait décéder quelques semaines plus tard. C'est son 1er vice-président à l'époque Hyacinthe Mattei qui le remplacera à l'élection partielle de 23003. Et de poursuivre:
" L'objectif était la construction de la station de traitement des eaux usées, et le raccordement à celle-ci, des communes du bassin de vie, à l'exception de Pigna. Ce fut chose faite en 2008.
Pendant ces 5 ans, j'ai été simple conseiller communautaire, préférant laisser à un de mes collègues, aujourd'hui dissident,(2) la 1re vice-présidence.
Au renouvellement, en 2008, Hyacinthe Mattei est réélu président, mais cette fois-ci je n'ai pas souhaité être candidat. Comme simple membre , s'entend mais en privilégiant les candidatures de mes collègues.
Lorsque arrivent les élections de 21014, j'émets le voeu de voir l'Ile-Rousse présider la CCBVIR. D'Ile-Rousse et non son maire. Vous connaissez la suite, Paul Lions est élu, après renoncement du candidat île-roussien.
"Le contrat est désormais rompu"
Dois-je rappeler que Joseph Mattei est élu 2ème vice-président, sans que cela ne pose aucun problème de conscience, aux biens pensants d'aujourd'hui.
Pendant ces 14 années, aucune voix d'Ile-Rousse n'a manqué aux présidents.
Pendant ces 14 années, la CCBVIR a investi 27 millions d'euros ( hors STEP), 94% de ces investissements l'ont été sur les communes rurales.
Comment prétendre que nous n'avons pas l'esprit communautaire. Je vous laisse seuls juges!!!"
Et de conclure:
" Le constat que nous faisons aujourd'hui, est un constat d'échec sur le futur, puisque nous sommes plutôt en phase de déconstruction malheureusement.
Les deux communes qui représentent 60% de la population sont mises au ban de cette communauté nouvelle.
Cette déréliction, est la preuve patente que l'intérêt personnel a primé sur l'intérêt général. J'en prend acte.
Compte-tenu de tout ce qui précède, je vous annonce le retrait de ma candidature.
Le contrat est désormais rompu"
Certaines communes envisagent de sortir de la communauté de communes
Cette déclaration attendue et prévisible faisait son effet, sans toutefois provoquer de réactions dans le public.
Au moment de l'appel pour le vote à bulletin secret du président, Jean-jo Allegrini-Simonetti confirmait sa non-participation et quittait la salle.
il était suivi des 5 délégués de sa majorité.
Angèle Bastiani, élue de l'opposition à Ile-Rousse ne participait pas au vote mais restait dans la salle, alors que Paul-Vincent Ferrandi, pourtant désigné en qualité de secrétaire de séance ne participait pas et à son tour quittait la salle.
Au total, ce sont donc 17 délégués qui refusaient leur participation au vote !
Aux abords de la salle de réunion, l'annonce d'un possible retrait de certaines communes de cette communauté de communes circulait.
C'est donc dans ce contexte que chacun passait à l'isoloir pour élire à la majorité Lionel Mortini, maire de Belgodère, président de cette communauté de communes nouvelle.
Dans une brève déclaration, Lionel Mortini remerciait l'assemblée et déclarait ne pas vouloir rentrer dans la polémique.
Décision était ensuite prise de désigner 10 vice-présidents.
Ont été élus dans l'ordre:
Antoinette Salducci (dissidente majorité Ile-Rousse), Pierre Poli (St Reparata), Paul Lions (Corbara), Vincent Orabona (dissident majorité Ile-Rousse), Attilus Ceccaldi (Lama), François Antoniotti (dissident majorité Ile-Rousse), Frédéric Mariani (Olmi-Cappella), Antoine Guerrini (dissident majorité Ile-Rousse), Jean-Louis Massiani (Novella), Josée Martelli (Pigna)
Ont été élus délégués titulaires au PETR Balagne: Paul Lions, Attilus Ceccaldi, Marie-josée Capinielli ((dissidente majorité Ile-Rousse non communautaire), Pierre Poli et François Antoniotti.
Délégués suppléants: Christian Amadei, Joseph Sauli, Lionel Mortini, Josée Martelli, Vincent Orabona.
Ont été élus délégués titulaires au Syvadec: François Antoniotti, Paul Lions, Joseph Sauli, Lionel Mortini.
Délégués suppléants: Antoinette Salducci, Vincent Orabona, Gérard Francisci, Jean-Toussaint Antonelli.
Tous étaient enfin invités à prendre connaissance de la charte de l'élu local au sein de la CCIRB.
En tout début de soirée, dans un communiqué (voir par ailleurs), Joseph Mattei, maire de Monticello, devait réagir à cette élection et confirmer son souhait d'engager une procédure de retrait dérogatoire de sa commune, prévu par l'article L 5214-26 du code général des collectivités locales.
Avant la traditionnelle photo; dans une courte déclaration Lionel Mortini avait une pensée pour le militant nationaliste Ghjuva Batti Acquaviva mort en 1987, dont le souvenir est toujours aussi présent et , demandait l'arrêt immédiat des poursuites pour les prisonniers politiques: " La Corse a fait un geste, il faut qu'à son tour Paris en fasse de même. Il fait que l'amnistie se fasse au plus tôt dans ce pays, pour apaiser totalement et reconstruire ce pays" devait-il conclure.
(1) Marie-Josée capinielli, Isabelle Franceschini, Antoine Guerrini, Vincent Orabona , Antoinette Salducci
(2) François Antoniotti
Et pourtant, il n'en a rien été. Bien qu'étrange, le climat était relativement serein.
Première observation qui n'aura échappé à personne: l'absence du maire de Monticello, Joseph Mattei et de ses 7 délégués et de Hyacinthe Mattei, conseiller municipal de l'opposition à l'Ile-Rousse qui ont fait le choix de la chaise vide.
Paul Lions, président sortant prononçait quelques mots de bienvenue et de remerciements à tous les membres de son équipe qui l'on entouré durant ces deux années, avant l'installation du bureau de vote présidé par le doyen, Michel Nobili, maire de Nessa.
Avant que ne débute l'appel, autre coup de théâtre avec la demande de prise de parole du maire de l'Ile-Rousse, Jean-Jo Allegrini-Simonetti.
L'esprit communautaire en question
Au cours de son intervention, l'élu île-roussien faisait part de sa réflexion sur le devenir de cette nouvelle communauté de communes:
" Force est de constater que nous sommes très loin de l'esprit communautaire, qui pendant des mois a alimenté l'essentiel des échanges, des rapports, des discussions, que ce soit dans les réunions des conseils municipaux ou communautaires mais aussi au café du commerce.
Aujourd'hui, mes collègues et moi-même nous ne cachons pas notre amertume de constater l'absence du maire et de ses 7 délégués représentants la commune de Monticello, 2ème commune, la plus peuplée du territoire. aussi, il est de mon devoir de vous faire un bref historique de feu de la CCBVIR, et mon propos s'adresse à tous, et plus particulièrement aux élus de la communauté de communes de E Cinq Piève.
Vous jugerez ainsi si mon attitude a été contraire à l'esprit communautaire, et si j'ai été comme j'ai pu le lire dans la presse, venant qui plus est, de membres de la majorité municipale " un autocrate du pouvoir".
Jean-Jo Allegrini-Simonetti rappelait que la CCBVIR a vu le jour le 22 décembre 2002 et que son premier président a été le regretté Me François Ferrandini, son prédécesseur, qui malheureusement devait décéder quelques semaines plus tard. C'est son 1er vice-président à l'époque Hyacinthe Mattei qui le remplacera à l'élection partielle de 23003. Et de poursuivre:
" L'objectif était la construction de la station de traitement des eaux usées, et le raccordement à celle-ci, des communes du bassin de vie, à l'exception de Pigna. Ce fut chose faite en 2008.
Pendant ces 5 ans, j'ai été simple conseiller communautaire, préférant laisser à un de mes collègues, aujourd'hui dissident,(2) la 1re vice-présidence.
Au renouvellement, en 2008, Hyacinthe Mattei est réélu président, mais cette fois-ci je n'ai pas souhaité être candidat. Comme simple membre , s'entend mais en privilégiant les candidatures de mes collègues.
Lorsque arrivent les élections de 21014, j'émets le voeu de voir l'Ile-Rousse présider la CCBVIR. D'Ile-Rousse et non son maire. Vous connaissez la suite, Paul Lions est élu, après renoncement du candidat île-roussien.
"Le contrat est désormais rompu"
Dois-je rappeler que Joseph Mattei est élu 2ème vice-président, sans que cela ne pose aucun problème de conscience, aux biens pensants d'aujourd'hui.
Pendant ces 14 années, aucune voix d'Ile-Rousse n'a manqué aux présidents.
Pendant ces 14 années, la CCBVIR a investi 27 millions d'euros ( hors STEP), 94% de ces investissements l'ont été sur les communes rurales.
Comment prétendre que nous n'avons pas l'esprit communautaire. Je vous laisse seuls juges!!!"
Et de conclure:
" Le constat que nous faisons aujourd'hui, est un constat d'échec sur le futur, puisque nous sommes plutôt en phase de déconstruction malheureusement.
Les deux communes qui représentent 60% de la population sont mises au ban de cette communauté nouvelle.
Cette déréliction, est la preuve patente que l'intérêt personnel a primé sur l'intérêt général. J'en prend acte.
Compte-tenu de tout ce qui précède, je vous annonce le retrait de ma candidature.
Le contrat est désormais rompu"
Certaines communes envisagent de sortir de la communauté de communes
Cette déclaration attendue et prévisible faisait son effet, sans toutefois provoquer de réactions dans le public.
Au moment de l'appel pour le vote à bulletin secret du président, Jean-jo Allegrini-Simonetti confirmait sa non-participation et quittait la salle.
il était suivi des 5 délégués de sa majorité.
Angèle Bastiani, élue de l'opposition à Ile-Rousse ne participait pas au vote mais restait dans la salle, alors que Paul-Vincent Ferrandi, pourtant désigné en qualité de secrétaire de séance ne participait pas et à son tour quittait la salle.
Au total, ce sont donc 17 délégués qui refusaient leur participation au vote !
Aux abords de la salle de réunion, l'annonce d'un possible retrait de certaines communes de cette communauté de communes circulait.
C'est donc dans ce contexte que chacun passait à l'isoloir pour élire à la majorité Lionel Mortini, maire de Belgodère, président de cette communauté de communes nouvelle.
Dans une brève déclaration, Lionel Mortini remerciait l'assemblée et déclarait ne pas vouloir rentrer dans la polémique.
Décision était ensuite prise de désigner 10 vice-présidents.
Ont été élus dans l'ordre:
Antoinette Salducci (dissidente majorité Ile-Rousse), Pierre Poli (St Reparata), Paul Lions (Corbara), Vincent Orabona (dissident majorité Ile-Rousse), Attilus Ceccaldi (Lama), François Antoniotti (dissident majorité Ile-Rousse), Frédéric Mariani (Olmi-Cappella), Antoine Guerrini (dissident majorité Ile-Rousse), Jean-Louis Massiani (Novella), Josée Martelli (Pigna)
Ont été élus délégués titulaires au PETR Balagne: Paul Lions, Attilus Ceccaldi, Marie-josée Capinielli ((dissidente majorité Ile-Rousse non communautaire), Pierre Poli et François Antoniotti.
Délégués suppléants: Christian Amadei, Joseph Sauli, Lionel Mortini, Josée Martelli, Vincent Orabona.
Ont été élus délégués titulaires au Syvadec: François Antoniotti, Paul Lions, Joseph Sauli, Lionel Mortini.
Délégués suppléants: Antoinette Salducci, Vincent Orabona, Gérard Francisci, Jean-Toussaint Antonelli.
Tous étaient enfin invités à prendre connaissance de la charte de l'élu local au sein de la CCIRB.
En tout début de soirée, dans un communiqué (voir par ailleurs), Joseph Mattei, maire de Monticello, devait réagir à cette élection et confirmer son souhait d'engager une procédure de retrait dérogatoire de sa commune, prévu par l'article L 5214-26 du code général des collectivités locales.
Avant la traditionnelle photo; dans une courte déclaration Lionel Mortini avait une pensée pour le militant nationaliste Ghjuva Batti Acquaviva mort en 1987, dont le souvenir est toujours aussi présent et , demandait l'arrêt immédiat des poursuites pour les prisonniers politiques: " La Corse a fait un geste, il faut qu'à son tour Paris en fasse de même. Il fait que l'amnistie se fasse au plus tôt dans ce pays, pour apaiser totalement et reconstruire ce pays" devait-il conclure.
(1) Marie-Josée capinielli, Isabelle Franceschini, Antoine Guerrini, Vincent Orabona , Antoinette Salducci
(2) François Antoniotti
Envoyer à un ami
Version imprimable
