Installé depuis le 2 novembre 2021 comme médecin généraliste au cabinet médical de Lumiu avec son épouse au secrétariat, le docteur Yann Perchoc a été victime d'une agression physique ce lundi matin.
Les faits se sont déroulés dans la salle d'attente, un patient mécontent de passer derrière une urgence non prévue et hospitalisée dans la foulée, s'en est pris physiquement au médecin, franchissant ainsi la limite des mots. " Après quelques mots l'homme s'est levé et il m'a chopé par le col en me disant : " Ça ne va pas se passer comme ça. Je vais revenir et vous allez entendre parler de moi. En Corse on n'en a rien à foutre de vous et vous pouvez rentrer chez vous"; relate le médecin qui déplore être victime d'une agressivité verbale assez récurrente depuis son installation. " Depuis 4 mois, j'ai été confronté à plusieurs agressions verbales. Aujourd'hui cette personne a franchi un cap. Je n'avais jamais connu ça au cours de ma carrière professionnelle. Je ne sais pas si ça se passe ici en particulier, mais on voit sur les forums qu'il y en a de plus en plus et partout".
Le médecin se dit aujourd'hui choqué mais également dégoûté. Demain, mardi, après un dépôt de plainte à la gendarmerie, il envisage une fermeture de cabinet. "Quelques jours d'abord. Le temps que nous puissions réfléchir avec mon épouse Carole". Avant d'envisager peut-être une fermeture définitive, de peur de quelques représailles. "Il m'a menacé. Je ne peux pas mettre en danger mon épouse et mes patients. Qui sait s'il ne va pas revenir pour une suite, peut-être même armé. Nous avons besoin de réfléchir car il est impossible de travailler dans ces conditions".
Afin de leur témoigner tout leur soutien, la municipalité de Lumiu, avait en fin d'après-midi, lancé un appel sur les réseaux sociaux à la population. "Les Lumiacci et balanins savent qu'un médecin est précieux. Votre cabinet et votre présence nous sont très précieuses. Nous sommes là pour vous soutenir, et nous ne voudrions pas que vous nous quittiez pour ce genre de raison" , souligne le maire Étienne Suzzoni.
Les faits se sont déroulés dans la salle d'attente, un patient mécontent de passer derrière une urgence non prévue et hospitalisée dans la foulée, s'en est pris physiquement au médecin, franchissant ainsi la limite des mots. " Après quelques mots l'homme s'est levé et il m'a chopé par le col en me disant : " Ça ne va pas se passer comme ça. Je vais revenir et vous allez entendre parler de moi. En Corse on n'en a rien à foutre de vous et vous pouvez rentrer chez vous"; relate le médecin qui déplore être victime d'une agressivité verbale assez récurrente depuis son installation. " Depuis 4 mois, j'ai été confronté à plusieurs agressions verbales. Aujourd'hui cette personne a franchi un cap. Je n'avais jamais connu ça au cours de ma carrière professionnelle. Je ne sais pas si ça se passe ici en particulier, mais on voit sur les forums qu'il y en a de plus en plus et partout".
Le médecin se dit aujourd'hui choqué mais également dégoûté. Demain, mardi, après un dépôt de plainte à la gendarmerie, il envisage une fermeture de cabinet. "Quelques jours d'abord. Le temps que nous puissions réfléchir avec mon épouse Carole". Avant d'envisager peut-être une fermeture définitive, de peur de quelques représailles. "Il m'a menacé. Je ne peux pas mettre en danger mon épouse et mes patients. Qui sait s'il ne va pas revenir pour une suite, peut-être même armé. Nous avons besoin de réfléchir car il est impossible de travailler dans ces conditions".
Afin de leur témoigner tout leur soutien, la municipalité de Lumiu, avait en fin d'après-midi, lancé un appel sur les réseaux sociaux à la population. "Les Lumiacci et balanins savent qu'un médecin est précieux. Votre cabinet et votre présence nous sont très précieuses. Nous sommes là pour vous soutenir, et nous ne voudrions pas que vous nous quittiez pour ce genre de raison" , souligne le maire Étienne Suzzoni.
"Un acte qui ne doit pas pénaliser toute une population"
Remerciant les personnes présentes ce jour, il a annoncé cette éventuelle fermeture, pour cause d'une agressivité en augmentation. Mais une fermeture qui inquiète véritablement la population. En effet il s'agit de l'unique cabinet médical de la commune de Lumiu et la population locale est réellement satisfaite de ce service médical.
"C’est une zone qu’on pourrait qualifier de désert médical. On fait le maximum avec les collègues sur le plan sanitaire. Je pense qu’aujourd’hui cette personne a dépassé les limites du supportable. On a déjà eu des alertes avec des insultes. Là je trouve que ça commence à faire beaucoup, on a franchi un stade qui n’est pas permis"., continue le professionnel qui installé dans un endroit qu'il qualifie de relativement isolé, surtout en hiver, le praticien appréhende aujourd’hui ces agressions. "Nous gérons un bassin de population de plus de 2 600 habitants. Avec des plages horaires assez élargies, de 8h à 22h au plus tard, il m'arrive de revenir le week-end voir mes patients qui m'appellent, certains ont même mon numéro de téléphone personnel. Lorsque je vois ce genre de remerciements, être traité comme un chien, insulté, certaines fois on nous a même fait des doigts d'honneurs... Je ne suis pas à la merci ni à la disposition de ces personnes qui ne respectent pas les règles d'un cabinet médical" a t il expliqué à l'assemblée. `
En réponse, les personnes présentes lui ont demandé de ne pas prendre de décision hâtive et de ne pas pénaliser toute une population à cause de 2 ou 3 individus.
Sebastien Dominici, médecin urgentiste à l'hôpital de Calvi, a voulu de son côté rassurer son collègue. "C'est quand même une minorité. Nous n'avons pas d'agressions courantes comme on peut le retrouver sur le continent. Je cite l'exemple d'un ami qui a fait un remplacement SOS médecins à Paris. Lors de sa première consultation, il s'est pris un coup de point, est tombé et s'est fait voler son sac. Nous n'en sommes pas là fort heureusement. Il faut qu'il s'accroche. Ce serait dommage qu'il s'en aille".
Avec deux heures de retard sur ses consultations, le docteur Yann Perchoc est retourné auprès de ses patients juste après le rassemblement.
"C’est une zone qu’on pourrait qualifier de désert médical. On fait le maximum avec les collègues sur le plan sanitaire. Je pense qu’aujourd’hui cette personne a dépassé les limites du supportable. On a déjà eu des alertes avec des insultes. Là je trouve que ça commence à faire beaucoup, on a franchi un stade qui n’est pas permis"., continue le professionnel qui installé dans un endroit qu'il qualifie de relativement isolé, surtout en hiver, le praticien appréhende aujourd’hui ces agressions. "Nous gérons un bassin de population de plus de 2 600 habitants. Avec des plages horaires assez élargies, de 8h à 22h au plus tard, il m'arrive de revenir le week-end voir mes patients qui m'appellent, certains ont même mon numéro de téléphone personnel. Lorsque je vois ce genre de remerciements, être traité comme un chien, insulté, certaines fois on nous a même fait des doigts d'honneurs... Je ne suis pas à la merci ni à la disposition de ces personnes qui ne respectent pas les règles d'un cabinet médical" a t il expliqué à l'assemblée. `
En réponse, les personnes présentes lui ont demandé de ne pas prendre de décision hâtive et de ne pas pénaliser toute une population à cause de 2 ou 3 individus.
Sebastien Dominici, médecin urgentiste à l'hôpital de Calvi, a voulu de son côté rassurer son collègue. "C'est quand même une minorité. Nous n'avons pas d'agressions courantes comme on peut le retrouver sur le continent. Je cite l'exemple d'un ami qui a fait un remplacement SOS médecins à Paris. Lors de sa première consultation, il s'est pris un coup de point, est tombé et s'est fait voler son sac. Nous n'en sommes pas là fort heureusement. Il faut qu'il s'accroche. Ce serait dommage qu'il s'en aille".
Avec deux heures de retard sur ses consultations, le docteur Yann Perchoc est retourné auprès de ses patients juste après le rassemblement.