C'est désormais devenu un incontournable de l'été en Balagne.
Xavier Bertrand, ancien ministre de la santé et du travail, président de la Région des Hauts de France était ce soir à 18h30 l'hôte de la famille Suzzoni au Clos Colombu de Lumiu pour animer une rencontre citoyenne à laquelle ont participé plus de 200 personnes dont plusieurs élus continentaux et locaux. Etienne Suzzoni, maître des lieux, maire de Lumiu, a souhaité à tous la bienvenue, avant de saluer la présence du tout dernier fils de Xavier Bertrand, Lucas, et l'heureuse maman.
Xavier Bertrand soulignait combien il avait plaisir à être à Lumio « parce que c'est Etienne Suzzoni et c'est Lumio. Merci de l'invitation et de cet accueil convivial. Etienne est un jeune maire qui fait honneur à la politique et qui est en mesure de redonner à celle-ci ses lettres de noblesse. Je ne suis pas là pour faire un meeting ou un discours, mais tout simplement pour vous donner la parole et écouter ce que vous avez à nous dire. Ce genre de rencontre vaut mieux que tous les sondages. Si vous le voulez bien, j'aimerai dans un premier temps que vous me disiez si un an après, vous allez mieux ».
La première réponse venait de Jeanine Maraninchi, officier de l'armée de l'air et responsable locale de la Ligue contre le cancer : « Non ! On ne peut pas dire ça quand on a une retraite qui diminue et que tout est fait pour favoriser les mieux lotis ». C'est ensuite un vacancier de Senlis qui s'exprime : « Je suis justement des Hauts de France et dentiste de mon métier. J'ai voté Macron au 2e tour car j'en avais marre d'être dirigé par de véritables politiques dont vous êtes. Aujourd'hui, c'est vrai que l'on peut se poser des questions, surtout quand on vous annonce que les prothèses dentaires vont être gratuites. C'est un nivellement par le bas auquel nous assistons. C'est vrai qu'il y a eu des abus, mais je trouve un peu stupide la stratégie du gouvernement de nous imposer de faire appel à des laboratoires turcs, chinois ou autres ».
Des inquiétudes pour notre système de santé
Xavier Bertrand s'est dit très inquiet sur l'avenir de notre système de santé : « Nous avons un système qui nous est envié par beaucoup de monde, mais il y a urgence à se remettre au travail et vite ! ».
Une autre personne dans le public s'est félicitée de l'image de la France qui, selon elle, s'est améliorée au plan extérieur. « Je suis d'accord avec vous, mais reconnaissez que c'est tout de même plus facile de passer derrière Hollande que derrière De Gaulle », ironisait Xavier Bertrand.
Une parlementaire présente ajoutait que sous l'ère Macron, les choses ne sont plus les mêmes : « Il pense qu'il peut tout faire tout seul, mais c'est impossible ! Il n'y a aucune possibilité de dialogue avec le gouvernement et tout se décide à l'Elysée ».
Le maire d'une petite commune dénonce les baisses des dotations de l'Etat et des subventions qui tuent à petit feu les villages et les villes, surtout dans le rural : « On est en train de casser la situation des communes. Pour ma part, c'est 25% de mon budget qui s'est évaporé ».
En réponse à une personne qui se voulait indulgente envers les nouveaux élus de la majorité nationale et qui se félicitait de voir Macron réussir là ou tout le monde avait échoué avec la réforme de la SNCF, Xavier Bertrand répond : « Je ne suis pas d'accord avec vous. Le coup de la réforme, c'est tout simplement parce qu'il voulait sa victoire sur la CGT. Il voulait gagner ce bras de fer ».
Le décret plage en question
Comme on pouvait s'y attendre le Décret Plage, dont on parle beaucoup en ce moment, tant sur le continent qu'en Corse, a fait l'objet de discussions. André Doriano, plagiste à l'Ile-Rousse a dénoncé fermement la situation des plages de Saint-Tropez et de Pampelonne que l'on veut donner à des grands groupes, mais aussi en Corse où la situation n'est pas plus réjouissante. « On passe d'un certain excès à l'inverse et on fait tout pour casser un outil économique pourtant indispensable. Je le dit et je le répète, sur un plan économique, c'est une catastrophe ! Ce dont nous avons besoin, c'est de faire travailler les gens et de créer des richesses », martèle le président des Hauts de France.
Ou sont passés nos élus de droite ?
Alexandre Rutily, vice-président de la CCI de Haute-Corse, président de la commission tourisme, a fait l'unanimité en posant une questions directe à l'ancien ministre : « Ce qui m'interpelle, c'est l'absence des élus de droite. Où sont-ils passés ? Vous véhiculez une mauvaise image de marque. Quand on voit que c'est Mélenchon qui mène l'opposition, c'est un comble ! ». Xavier Bertrand reconnait effectivement qu'il y a un souci. Après avoir précisé qu'il avait quitté le parti car il ne se reconnaissait plus dans cette politique à l'ancienne, il ajoutait : « Le vrai sujet, c'est que l'on ne vote pas aujourd'hui. C'est vrai aussi que Macron s'est choisi son opposition. Le problème de la droite républicaine, c'est d'avoir pensé que mécaniquement on allait revenir. Ce que les gens nous reprochent, c'est la situation de la France et ses difficultés ».
Une avance de 1000 € pour permettre aux jeunes de passer leur permis de conduire dans les Hauts de France
Le président des Hauts de France a, ensuite, rappelé les nombreuses mesures prises dans sa région pour aider les gens dans leur parcours de recherche d'emploi.
« On nous parle beaucoup de chômage et des chômeurs, mais on oublie trop souvent ceux que l'on appelle les "milieu de cordée". Ce sont des gens qui travaillent mais qui connaissent des fins de mois difficiles ». Puis, de dévoiler la dernière décision qu'il a prise pour aider les jeunes à passer leur permis de conduire : « Sur le plan financier, c'est pour eux un véritable casse-tête, voir un drame. Nous avons donc décidé de mettre en place un système en collaboration avec les Auto-Ecole"qui consiste à leur avancer la somme de 1000 € qu'ils rembourseront à raison de 20 ou 30 € par mois dès qu'ils auront trouvé du travail ».
Une initiative dont d'autres devraient s'inspirer. Xavier Bertrand, avec humour, rassure tout le monde : « il n'y a pas de droits d'auteur dessus ! ».
Construire l'Europe comme on doit l'attendre
Bien d'autres sujets ont ensuite été abordés comme par exemple celui de la prochaine élection européenne qui pourrait servir de baromètres pour Macron, le flux migratoire auquel nombreux sont opposés, la situation de l'Afrique pour laquelle il faut un véritable projet de développement, l'Europe avec ou sans l'Angleterre, l'écologie, les éoliennes dont les Hauts de France détiennent le record, ce qui n'est pas du goût de Xavier Bertrand, le nucléaire dont on ne peut faire le sacrifice.. Concernant l'Europe, Xavier Bertrand concluait : « C'est notre dernière occasion de construire l'Europe comme on doit l'attendre, à savoir une véritable Europe politique. Le train, il ne faudra pas le rater car il ne passera qu'une fois ».
Tous étaient ensuite invités à boire le verre de l'amitié autour d'un buffet.
Xavier Bertrand, ancien ministre de la santé et du travail, président de la Région des Hauts de France était ce soir à 18h30 l'hôte de la famille Suzzoni au Clos Colombu de Lumiu pour animer une rencontre citoyenne à laquelle ont participé plus de 200 personnes dont plusieurs élus continentaux et locaux. Etienne Suzzoni, maître des lieux, maire de Lumiu, a souhaité à tous la bienvenue, avant de saluer la présence du tout dernier fils de Xavier Bertrand, Lucas, et l'heureuse maman.
Xavier Bertrand soulignait combien il avait plaisir à être à Lumio « parce que c'est Etienne Suzzoni et c'est Lumio. Merci de l'invitation et de cet accueil convivial. Etienne est un jeune maire qui fait honneur à la politique et qui est en mesure de redonner à celle-ci ses lettres de noblesse. Je ne suis pas là pour faire un meeting ou un discours, mais tout simplement pour vous donner la parole et écouter ce que vous avez à nous dire. Ce genre de rencontre vaut mieux que tous les sondages. Si vous le voulez bien, j'aimerai dans un premier temps que vous me disiez si un an après, vous allez mieux ».
La première réponse venait de Jeanine Maraninchi, officier de l'armée de l'air et responsable locale de la Ligue contre le cancer : « Non ! On ne peut pas dire ça quand on a une retraite qui diminue et que tout est fait pour favoriser les mieux lotis ». C'est ensuite un vacancier de Senlis qui s'exprime : « Je suis justement des Hauts de France et dentiste de mon métier. J'ai voté Macron au 2e tour car j'en avais marre d'être dirigé par de véritables politiques dont vous êtes. Aujourd'hui, c'est vrai que l'on peut se poser des questions, surtout quand on vous annonce que les prothèses dentaires vont être gratuites. C'est un nivellement par le bas auquel nous assistons. C'est vrai qu'il y a eu des abus, mais je trouve un peu stupide la stratégie du gouvernement de nous imposer de faire appel à des laboratoires turcs, chinois ou autres ».
Des inquiétudes pour notre système de santé
Xavier Bertrand s'est dit très inquiet sur l'avenir de notre système de santé : « Nous avons un système qui nous est envié par beaucoup de monde, mais il y a urgence à se remettre au travail et vite ! ».
Une autre personne dans le public s'est félicitée de l'image de la France qui, selon elle, s'est améliorée au plan extérieur. « Je suis d'accord avec vous, mais reconnaissez que c'est tout de même plus facile de passer derrière Hollande que derrière De Gaulle », ironisait Xavier Bertrand.
Une parlementaire présente ajoutait que sous l'ère Macron, les choses ne sont plus les mêmes : « Il pense qu'il peut tout faire tout seul, mais c'est impossible ! Il n'y a aucune possibilité de dialogue avec le gouvernement et tout se décide à l'Elysée ».
Le maire d'une petite commune dénonce les baisses des dotations de l'Etat et des subventions qui tuent à petit feu les villages et les villes, surtout dans le rural : « On est en train de casser la situation des communes. Pour ma part, c'est 25% de mon budget qui s'est évaporé ».
En réponse à une personne qui se voulait indulgente envers les nouveaux élus de la majorité nationale et qui se félicitait de voir Macron réussir là ou tout le monde avait échoué avec la réforme de la SNCF, Xavier Bertrand répond : « Je ne suis pas d'accord avec vous. Le coup de la réforme, c'est tout simplement parce qu'il voulait sa victoire sur la CGT. Il voulait gagner ce bras de fer ».
Le décret plage en question
Comme on pouvait s'y attendre le Décret Plage, dont on parle beaucoup en ce moment, tant sur le continent qu'en Corse, a fait l'objet de discussions. André Doriano, plagiste à l'Ile-Rousse a dénoncé fermement la situation des plages de Saint-Tropez et de Pampelonne que l'on veut donner à des grands groupes, mais aussi en Corse où la situation n'est pas plus réjouissante. « On passe d'un certain excès à l'inverse et on fait tout pour casser un outil économique pourtant indispensable. Je le dit et je le répète, sur un plan économique, c'est une catastrophe ! Ce dont nous avons besoin, c'est de faire travailler les gens et de créer des richesses », martèle le président des Hauts de France.
Ou sont passés nos élus de droite ?
Alexandre Rutily, vice-président de la CCI de Haute-Corse, président de la commission tourisme, a fait l'unanimité en posant une questions directe à l'ancien ministre : « Ce qui m'interpelle, c'est l'absence des élus de droite. Où sont-ils passés ? Vous véhiculez une mauvaise image de marque. Quand on voit que c'est Mélenchon qui mène l'opposition, c'est un comble ! ». Xavier Bertrand reconnait effectivement qu'il y a un souci. Après avoir précisé qu'il avait quitté le parti car il ne se reconnaissait plus dans cette politique à l'ancienne, il ajoutait : « Le vrai sujet, c'est que l'on ne vote pas aujourd'hui. C'est vrai aussi que Macron s'est choisi son opposition. Le problème de la droite républicaine, c'est d'avoir pensé que mécaniquement on allait revenir. Ce que les gens nous reprochent, c'est la situation de la France et ses difficultés ».
Une avance de 1000 € pour permettre aux jeunes de passer leur permis de conduire dans les Hauts de France
Le président des Hauts de France a, ensuite, rappelé les nombreuses mesures prises dans sa région pour aider les gens dans leur parcours de recherche d'emploi.
« On nous parle beaucoup de chômage et des chômeurs, mais on oublie trop souvent ceux que l'on appelle les "milieu de cordée". Ce sont des gens qui travaillent mais qui connaissent des fins de mois difficiles ». Puis, de dévoiler la dernière décision qu'il a prise pour aider les jeunes à passer leur permis de conduire : « Sur le plan financier, c'est pour eux un véritable casse-tête, voir un drame. Nous avons donc décidé de mettre en place un système en collaboration avec les Auto-Ecole"qui consiste à leur avancer la somme de 1000 € qu'ils rembourseront à raison de 20 ou 30 € par mois dès qu'ils auront trouvé du travail ».
Une initiative dont d'autres devraient s'inspirer. Xavier Bertrand, avec humour, rassure tout le monde : « il n'y a pas de droits d'auteur dessus ! ».
Construire l'Europe comme on doit l'attendre
Bien d'autres sujets ont ensuite été abordés comme par exemple celui de la prochaine élection européenne qui pourrait servir de baromètres pour Macron, le flux migratoire auquel nombreux sont opposés, la situation de l'Afrique pour laquelle il faut un véritable projet de développement, l'Europe avec ou sans l'Angleterre, l'écologie, les éoliennes dont les Hauts de France détiennent le record, ce qui n'est pas du goût de Xavier Bertrand, le nucléaire dont on ne peut faire le sacrifice.. Concernant l'Europe, Xavier Bertrand concluait : « C'est notre dernière occasion de construire l'Europe comme on doit l'attendre, à savoir une véritable Europe politique. Le train, il ne faudra pas le rater car il ne passera qu'une fois ».
Tous étaient ensuite invités à boire le verre de l'amitié autour d'un buffet.