« Nous avions misé sur un crownfunding (liberte-le film.fr) pour le deuxième film de la trilogie "Liberté", sous réserve de distribuer le premier documentaire. Or aujourd’hui avec le désistement de notre distributeur c’est mort. Soit nous réussissons le financement participatif, soit c’est la clef
sous la porte. Quand on sait le succès de notre film précédent (160 000 spectateurs en un mois), on se sent vraiment pris en otage avec ces histoires de pass».
Le cinéaste, journaliste et activiste des causes fondamentales est furieux. Jeudi dernier, les spectateurs sont venus de toute la Corse, de Porto-Vecchio, Corte et Ajaccio pour assister à la projection du film "Liberté" au Studio cinéma à Bastia. Un documentaire qui traite de la situation sanitaire en France. Et pourtant au moment de la diffusion la salle était à moitié vide. Que s’est-il donc passé dans ce lieu culte de la culture insulaire ?
Exactement la même chose que dans toutes les régions de France : les personnes qui n’étaient pas munies d’un pass sanitaire ont été refusées.
A deux pas du cinéma, Magà et Ariakina Ettori était en train de filmer un happening avec une quarantaine de militants. Eux aussi avaient prévu de rejoindre la séance de 18h30 pour la projection de Liberté. La production espérait que la salle soit comble, d’autant qu’un reportage de France 3 Corse rendait compte de la manifestation et que la totalité de la presse insulaire avait joué le jeu de l’information.
Régis Lafranchi co-organisateur de la manifestation à Ajaccio la veille et qui avait fait le déplacement à Bastia pour voir le film. affirmait pour sa part que "cette histoire de pass c’est une honte et je suis surpris que les Corses acceptent ces règles du jeu. Je serais encore plus surpris qu’ils acceptent de faire piquer leurs enfants alors qu’ils ne risquent rien du Covid.».
Magà Ettori lui est plus tolérant : « Les salles de cinéma ont notre soutien. Le Studios cinéma a pris des risques à nous programmer et je comprends leur prudence dans un contexte de renforcement des contrôles de pass sanitaire. Surtout quand on voit ce qui s’est passé à Chateaubriant
.’’ En moins de dix jours, en Loire-Atlantique, au cinéma l’Emeraude, le public et le personnel du cinéma ont subi deux interventions de la brigade de la gendarmerie de Chateaubriant. Les gendarmes fortement armés ont forcé l’arrêt des projections et le rallumage des lumières en pleine séance pour le contrôle des pass sanitaires. Et ce malgré la présence d’un jeune public.
Méthodes surprenantes, surtout quand on sait qu’après des mois de fermeture et des mesures sanitaires contraignantes, les salles obscures ont une fréquentation en repli d’un quart (23 %) depuis 2019. Au 30 août, Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français déplorait déjà que la mise en place du pass sanitaire avait coûté près de 7 millions d'entrées au cinéma, soit près de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ensemble du secteur qui était parti en fumée ».
Pour le reste il ne sait pas encore comment il va s’en sortir sans distributeur, mais ce qui est certain "c’est qu’il ne va rien lâcher". Il appelle pour l’instant au soutien du film Les enfants de la Liberté qui a déjà obtenu 52% des sommes nécessaires (https://www.helloasso.com/associations/insave/collectes/les-enfants-de-la-liberte-le-film), mais il envisage aussi de s’engager dans une action publique visant à s’opposer au pass sanitaire : « j’ai été sollicité par un mouvement politique pour une démarche ambitieuse, et j’ai jusqu’au mardi 4 janvier pour leur donner une réponse. C’est à Montpelier qu’une annonce pourrait être faite concernant mon nouvel engagement. Nous allons donc réfléchir.».
sous la porte. Quand on sait le succès de notre film précédent (160 000 spectateurs en un mois), on se sent vraiment pris en otage avec ces histoires de pass».
Le cinéaste, journaliste et activiste des causes fondamentales est furieux. Jeudi dernier, les spectateurs sont venus de toute la Corse, de Porto-Vecchio, Corte et Ajaccio pour assister à la projection du film "Liberté" au Studio cinéma à Bastia. Un documentaire qui traite de la situation sanitaire en France. Et pourtant au moment de la diffusion la salle était à moitié vide. Que s’est-il donc passé dans ce lieu culte de la culture insulaire ?
Exactement la même chose que dans toutes les régions de France : les personnes qui n’étaient pas munies d’un pass sanitaire ont été refusées.
A deux pas du cinéma, Magà et Ariakina Ettori était en train de filmer un happening avec une quarantaine de militants. Eux aussi avaient prévu de rejoindre la séance de 18h30 pour la projection de Liberté. La production espérait que la salle soit comble, d’autant qu’un reportage de France 3 Corse rendait compte de la manifestation et que la totalité de la presse insulaire avait joué le jeu de l’information.
Régis Lafranchi co-organisateur de la manifestation à Ajaccio la veille et qui avait fait le déplacement à Bastia pour voir le film. affirmait pour sa part que "cette histoire de pass c’est une honte et je suis surpris que les Corses acceptent ces règles du jeu. Je serais encore plus surpris qu’ils acceptent de faire piquer leurs enfants alors qu’ils ne risquent rien du Covid.».
Magà Ettori lui est plus tolérant : « Les salles de cinéma ont notre soutien. Le Studios cinéma a pris des risques à nous programmer et je comprends leur prudence dans un contexte de renforcement des contrôles de pass sanitaire. Surtout quand on voit ce qui s’est passé à Chateaubriant
.’’ En moins de dix jours, en Loire-Atlantique, au cinéma l’Emeraude, le public et le personnel du cinéma ont subi deux interventions de la brigade de la gendarmerie de Chateaubriant. Les gendarmes fortement armés ont forcé l’arrêt des projections et le rallumage des lumières en pleine séance pour le contrôle des pass sanitaires. Et ce malgré la présence d’un jeune public.
Méthodes surprenantes, surtout quand on sait qu’après des mois de fermeture et des mesures sanitaires contraignantes, les salles obscures ont une fréquentation en repli d’un quart (23 %) depuis 2019. Au 30 août, Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français déplorait déjà que la mise en place du pass sanitaire avait coûté près de 7 millions d'entrées au cinéma, soit près de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires pour l'ensemble du secteur qui était parti en fumée ».
Pour le reste il ne sait pas encore comment il va s’en sortir sans distributeur, mais ce qui est certain "c’est qu’il ne va rien lâcher". Il appelle pour l’instant au soutien du film Les enfants de la Liberté qui a déjà obtenu 52% des sommes nécessaires (https://www.helloasso.com/associations/insave/collectes/les-enfants-de-la-liberte-le-film), mais il envisage aussi de s’engager dans une action publique visant à s’opposer au pass sanitaire : « j’ai été sollicité par un mouvement politique pour une démarche ambitieuse, et j’ai jusqu’au mardi 4 janvier pour leur donner une réponse. C’est à Montpelier qu’une annonce pourrait être faite concernant mon nouvel engagement. Nous allons donc réfléchir.».