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Manifestation d’Ajaccio : Une démonstration de force réussie pour les leaders nationalistes


Nicole Mari le Samedi 3 Février 2018 à 22:33

Très grande satisfaction des leaders nationalistes après la manifestation, Demucrazià è Rispettu pè u populu corsu qui a réuni, selon eux, plus de 20 000 personnes dans le calme sur le cours Napoléon à Ajaccio. Le pari est, disent-ils, réussi à trois jours de la venue dans l’île du président Macron et un message fort envoyé au chef de l’Etat. Réactions, en vidéo, à l’issue de la manifestation, de Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse, de Jean-Christophe Angelini, conseiller exécutif et président de l’ADEC, et de Michel Castellani, député de la 1ère circonscription de Haute-Corse. A lire aussi la réaction de Jean-Felix Acquaviva, député de la seconde circonscription de Haute-Corse



Cours Napoléon à Ajaccio, samedi après-midi...
Cours Napoléon à Ajaccio, samedi après-midi...
Jean-Guy Talamoni : « C’est un message très clair de changement délivré par les Corses »

Jean-Christophe Angelini : « Un pari amplement réussi avec un peuple tout entier rassemblé dans la diversité de ses convictions »
 

Michel Castellani : « Cette manifestation ne fait que confirmer l’adhésion du peuple corse à une solution politique »

Jean-Félix Acquaviva : « Emmanuel Macron doit être, désormais, l’homme de l’enjeu »
Les trois députés nationalistes, étaient, bien sûr, au cœur de la manifestation de cet après-midi, à Ajaccio. Très médiatisés, comme l’ensemble des élus de l’exécutif, ils ont analysé (voir ci-dessus) un événement qui aura largement répondu à leurs attentes. Analyse de la situation avec Jean-Félix Acquaviva, Député de la 2e circonscription de la Haute-Corse


- Que peut-on retenir de cette manifestation ?
- Pour ce qui nous concerne, ce fut une grande réussite. Plus de 20 000 personnes malgré des conditions climatiques très difficiles. Cela signifie que les Corses voulaient descendre massivement dans la rue avant la venue mardi, du Président de la République. Ils ont réitéré ce pourquoi ils ont voté en décembre dernier, à savoir que Paris doit, aujourd’hui, répondre au fait démocratique. L’appel du collectif « Demucrazia » a été, à l’évidence, entendu. Il y avait beaucoup de monde et de mémoire de manifestants, un rassemblement sans précédent.


- Certains avancent qu’il aurait été plus judicieux de mettre en place une telle manifestation après la visite d’Emmanuel Macron. Qu’en pensez-vous ?
- Je pense qu’il était nécessaire que les Corses descendent dans la rue avant mardi de manière pacifique, tranquille et sereine pour envoyer un message au Chef de l’Etat et d’attendre, en retour, de lui, qu’il soit l’homme de l’enjeu.


- Qu’attendez-vous de la venue du président de la République ?
- On attend qu’il ouvre la voie d’une discussion sans tabous, sans préalable, sur ce que les Corses ont demandé. Ils ne demandent rien d’autre que la normalité d’un statut d’autonomie, le même, du reste, qui a été accordé à la Polynésie ou à Saint Barthélémy. Il est normal, aujourd’hui, que les Corses maîtrisent leur destin. Les institutions permettront un meilleur développement.

- Quel regard l’Assemblée Nationale porte-t-elle sur la Corse ?
- Il y a, à l’Assemblée Nationale, des groupes qui sont favorables à nos revendications. Je pense, notamment au président François De Rugy, au groupe de « La France Insoumise » ou à d’autres. C’est le signe que les lignes bougent favorablement. Le Président de la République doit être l’homme d’Etat qui comprenne ce qui arrive en Corse.
(Propos recueillis par V. M)