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Manifestazione pè una soluzione pulitica : Plus de 2 000 personnes défilent à Ajaccio


le Samedi 13 Juin 2015 à 20:32

Ils étaient nombreux ce samedi à avoir répondu à l'appel de la Ghjuventù Indipendista et de certains élus territoriaux, et à être descendus dans la rue pour porter les grandes revendications du peuple corse : Coofficialité, statut de résident, statut fiscal, amnistie, plus de 2 000 personnes ont envoyé un message fort à l'Etat en réclament une solution politique pour la Corse



(Photo: Marilyne Santi)
(Photo: Marilyne Santi)
Pari réussi pour la Manifestazione pè una soluzione pulitica! Plus de 2 000 personnes auront défilé ce samedi lors de cette mobilisation qui rappelons-le, avait fait l’objet d’un engagement, a Chjama di Corti, pris par plusieurs élus territoriaux, lors de la grève de la faim des jeunes militants de la Ghjuventù Indipendentista en avril dernier, dans le nid d’aigle de la citadelle de Corte.
 
De par cette manifestation, les grandes revendications du peuple corse, déjà soutenues devant l’Assemblée de Corse, à l’instar de la co-officialité, du statut de résident, du statut fiscal dérogatoire, ou encore de l’amnistie des prisonniers politiques, ont donc été portées haut et fort hors des murs de l’hémicycle. Un appel du pied à l’Etat français dont ont voulu se faire les messagers nombre de personnalités politiques, nationalistes bien sûr, mais aussi issues de la majorité territoriale, à l’exemple de Pierre Ghionga et de Maria Guidicelli, qui défilaient en tête de cortège.

« C’est une manifestation qui était nécessaire. A l’issue de la grève de la faim nous avons considéré les uns et les autres que pour cette île soit entendue il fallait que la voix des élus et de ces jeunes de la Ghjuventù Indipendentista soit relayée par les citoyens », a ainsi lancé la conseillère exécutive. « Ces jeunes qui étaient en grève de la faim à ce moment là nous simplement dit une chose : Nous avons une assemblée qui délibère de manière démocratique, et dont les délibérations portent sur des sujets qui sont majeurs pour l’avenir de notre île, mais qui pourtant ne sont pas entendues à la hauteur de ce qu’elles devraient être, et que par conséquent il faut que nous allions au delà de nos appartenances politiques, dans le respect de nos différences », rajoute-t-elle, avant de conclure : « La Corse a besoin d’être entendue sur ces moyens particuliers, spécifiques, pour relever le défi du développement social, économique et culturel ».
 
Avec cet appel de la rue d’une Corse rassemblée autour de questions qui font l’objet d’un large consensus, c’est donc un message fort qui a été envoyé à l’Etat afin d’appeler à une solution politique.
« On a vu sur le terrain clairement que les idées politiques en Corse convergeait vers le même point, et aujourd’hui ça s’est vu, ça s’est matérialisé, ça s’est concrétisé. C’est ce qu’on voulait. On a réussi à remplir le cours Napoléon, et pas qu’avec des nationalistes, donc le contrat est rempli », s'est ainsi réjoui le président de la GI, Jean-André Marchiani, « Il y a quelques années encore, c’était un très doux rêve que de voir autant de tendances politiques réunies dans la rue pour essayer d’accrocher des revendications qui sont portées par le mouvement nationaliste depuis 40 ans ».
 
Des revendications qui, si elles font toujours l’objet d’un déni par le gouvernement français, ont semble-t-il été entendues par l’Union Européenne : « A la fin du mois, une délégation des grévistes de la faim se rendra à Bruxelles, au Parlement Européen. On essaye de plaider la cause de la Corse à une échelle bien plus supérieure », a annoncé le président de la GI.


Manon PERELLI


(Photos: Marilyne Santi)