Dans quel état d’esprit êtes-vous à deux jours de l’ouverture de ce second procès ?
- Un peu anxieux, comme toute personne qui s’apprête à passer en procès. En même temps, j’ai hâte de me débarrasser de cette affaire qui dure pratiquement depuis dix ans et de me voir exonérer des charges qui pèsent contre moi.
- Après le 1er jugement, pourquoi avez-vous décidé de faire appel ?
- C’est le ministère public qui a choisi de faire appel. Pour notre part, nous avons également formulé appel dans le délai qui nous était imparti. Tout le monde a fait appel de la décision. Tout le monde devait se trouver devant la même situation d’insatisfaction.
- Vous avez été exonéré de l’accusation d’association de malfaiteurs, qui était la plus grave. N’y-a-t-il pas un risque à faire appel ?
- Il y a toujours un risque. Notre réflexion était en cours, mais le ministère public ne nous a pas laissé le choix puisqu’il estimait que les condamnations, qui avaient été prononcées, étaient insuffisantes. Pour ma part, ma propre insatisfaction prenait son origine dans le fait que j’estimais ne pas devoir être condamné pour des actes que je n’ai pas commis. On me reproche d’avoir acheté un certain nombre d’ouvrages, une paire de chaussette et une montre qui se sont retrouvés en possession d’Yvan Colonna sans que je le sache. Il y a d’autres choses avec lesquelles je suis profondément en désaccord, notamment quand on dit que j’ai accueilli, tout en le sachant et en le faisant délibérément, Yvan Colonna. Ce qui est évidemment faux !
- Comment expliquez-vous que ce soit votre carte bancaire qui ait été utilisée ?
- Je réserve le détail de mes explications pour le tribunal quand je serai à nouveau interrogé sur ces faits-là. Je ne conteste pas le fait d’avoir pu mettre ma carte bancaire à disposition de gens, qui m’étaient proches, pour des achats très limités, mais certainement pas à disposition d’Yvan Colonna ! D’ailleurs, si j’avais choisi de l’aider, je n’aurais certainement pas procédé en utilisant ma carte bleue.
- Maintenez-vous exactement la même ligne de défense ?
- Tout à fait.
- On a parlé, au 1er procès, d’un jugement d’apaisement du fait de la cassation en cours. Ne craignez-vous pas que la condamnation définitive d’Yvan Colonna n’influe défavorablement ?
- Je ne suis pas capable de l’interpréter sous cet angle-là. Je suis seulement un justiciable. On me reproche des faits qui m’ont beaucoup pénalisé, qui m’ont valu quatre mois d’incarcération dans des conditions difficiles et une couverture médiatique très dense alors que je n’avais rien demandé. Au final, je me suis retrouvé condamné dans une affaire où j’estime n’avoir rien à me reprocher. J’espère simplement que je serai entendu sur ces points-là. Je ne peux pas analyser l’impact qu’auront les décisions rendues par ailleurs dans d’autres affaires.
- Vous avez parlé de coup monté contre votre père et votre frère. Pensez-vous être victime d’une machination politique ?
- Je n’ai jamais dit en des termes directs que c’était un coup monté. Tout ce que je peux dire, c’est qu’au cours de ma garde à vue qui a été très difficile, très brutale psychologiquement, on a essayé systématiquement d’incriminer ma famille, notamment mon père. L’ensemble des actes d’instructions, qui ont été conduits par la suite, a toujours tendu à impliquer mon cercle familial, spécialement mon père. D’ailleurs, les premières perquisitions se sont déroulées chez lui, avant même de concerner mon appartement. Tout ce qui entourait ma famille a toujours été teinté d’une mauvaise foi extrême. Effectivement, vue l’ambiance générale, j’ai toujours le sentiment qu’il y avait quelque chose de symbolique là-dedans qui m’échappait et me dépassait.
- Pensez-vous que, si vous ne portiez pas le nom de Simeoni, vous ne seriez pas dans le box des prévenus ?
- Je serais peut-être dans le box, mais jugé dans des conditions différentes. Peut-être qu’on ne m’aurait pas interpellé de manière spectaculaire, transféré de manière spectaculaire, mais qu’on m’aurait convoqué tout à fait librement et normalement au commissariat et qu’on m’aurait interrogé dans des conditions normales, équitables, pas dans les conditions dans lesquelles ça s’est fait ! On n’aurait pas eu d’à-priori et pas vu l’occasion de faire un coup et de se faire-valoir !
- Est-ce, selon vous, ce qui a eu lieu ?
- A posteriori, c’est l’image que je me forme de tout ce qui s’est passé.
- Etes-vous confiant ?
- Non. Je ne suis pas du tout confiant. J’espère seulement que la justice sera rendue dans des conditions beaucoup plus sereines que celles qui ont présidé notamment à ma garde à vue, à l’instruction et, au final, à l’ambiance du premier procès. On a vu un procureur extrêmement hargneux, ne reculant devant aucune bassesse. J’espère que les conditions seront plus propices à une explication quant à ce qui s’est produit.
- Un peu anxieux, comme toute personne qui s’apprête à passer en procès. En même temps, j’ai hâte de me débarrasser de cette affaire qui dure pratiquement depuis dix ans et de me voir exonérer des charges qui pèsent contre moi.
- Après le 1er jugement, pourquoi avez-vous décidé de faire appel ?
- C’est le ministère public qui a choisi de faire appel. Pour notre part, nous avons également formulé appel dans le délai qui nous était imparti. Tout le monde a fait appel de la décision. Tout le monde devait se trouver devant la même situation d’insatisfaction.
- Vous avez été exonéré de l’accusation d’association de malfaiteurs, qui était la plus grave. N’y-a-t-il pas un risque à faire appel ?
- Il y a toujours un risque. Notre réflexion était en cours, mais le ministère public ne nous a pas laissé le choix puisqu’il estimait que les condamnations, qui avaient été prononcées, étaient insuffisantes. Pour ma part, ma propre insatisfaction prenait son origine dans le fait que j’estimais ne pas devoir être condamné pour des actes que je n’ai pas commis. On me reproche d’avoir acheté un certain nombre d’ouvrages, une paire de chaussette et une montre qui se sont retrouvés en possession d’Yvan Colonna sans que je le sache. Il y a d’autres choses avec lesquelles je suis profondément en désaccord, notamment quand on dit que j’ai accueilli, tout en le sachant et en le faisant délibérément, Yvan Colonna. Ce qui est évidemment faux !
- Comment expliquez-vous que ce soit votre carte bancaire qui ait été utilisée ?
- Je réserve le détail de mes explications pour le tribunal quand je serai à nouveau interrogé sur ces faits-là. Je ne conteste pas le fait d’avoir pu mettre ma carte bancaire à disposition de gens, qui m’étaient proches, pour des achats très limités, mais certainement pas à disposition d’Yvan Colonna ! D’ailleurs, si j’avais choisi de l’aider, je n’aurais certainement pas procédé en utilisant ma carte bleue.
- Maintenez-vous exactement la même ligne de défense ?
- Tout à fait.
- On a parlé, au 1er procès, d’un jugement d’apaisement du fait de la cassation en cours. Ne craignez-vous pas que la condamnation définitive d’Yvan Colonna n’influe défavorablement ?
- Je ne suis pas capable de l’interpréter sous cet angle-là. Je suis seulement un justiciable. On me reproche des faits qui m’ont beaucoup pénalisé, qui m’ont valu quatre mois d’incarcération dans des conditions difficiles et une couverture médiatique très dense alors que je n’avais rien demandé. Au final, je me suis retrouvé condamné dans une affaire où j’estime n’avoir rien à me reprocher. J’espère simplement que je serai entendu sur ces points-là. Je ne peux pas analyser l’impact qu’auront les décisions rendues par ailleurs dans d’autres affaires.
- Vous avez parlé de coup monté contre votre père et votre frère. Pensez-vous être victime d’une machination politique ?
- Je n’ai jamais dit en des termes directs que c’était un coup monté. Tout ce que je peux dire, c’est qu’au cours de ma garde à vue qui a été très difficile, très brutale psychologiquement, on a essayé systématiquement d’incriminer ma famille, notamment mon père. L’ensemble des actes d’instructions, qui ont été conduits par la suite, a toujours tendu à impliquer mon cercle familial, spécialement mon père. D’ailleurs, les premières perquisitions se sont déroulées chez lui, avant même de concerner mon appartement. Tout ce qui entourait ma famille a toujours été teinté d’une mauvaise foi extrême. Effectivement, vue l’ambiance générale, j’ai toujours le sentiment qu’il y avait quelque chose de symbolique là-dedans qui m’échappait et me dépassait.
- Pensez-vous que, si vous ne portiez pas le nom de Simeoni, vous ne seriez pas dans le box des prévenus ?
- Je serais peut-être dans le box, mais jugé dans des conditions différentes. Peut-être qu’on ne m’aurait pas interpellé de manière spectaculaire, transféré de manière spectaculaire, mais qu’on m’aurait convoqué tout à fait librement et normalement au commissariat et qu’on m’aurait interrogé dans des conditions normales, équitables, pas dans les conditions dans lesquelles ça s’est fait ! On n’aurait pas eu d’à-priori et pas vu l’occasion de faire un coup et de se faire-valoir !
- Est-ce, selon vous, ce qui a eu lieu ?
- A posteriori, c’est l’image que je me forme de tout ce qui s’est passé.
- Etes-vous confiant ?
- Non. Je ne suis pas du tout confiant. J’espère seulement que la justice sera rendue dans des conditions beaucoup plus sereines que celles qui ont présidé notamment à ma garde à vue, à l’instruction et, au final, à l’ambiance du premier procès. On a vu un procureur extrêmement hargneux, ne reculant devant aucune bassesse. J’espère que les conditions seront plus propices à une explication quant à ce qui s’est produit.